Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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Puis, il continue : « D'autres naturalistes les veulent issus
< des Gétules et des Libyens. * Mais au moment où
M. Bertherand écrivait ce qui précède (il y a quinze ans),
on n'avait pas encore acquis de connaissances bien pré-
cises sur les Kabiles. Aujourd'hui, qu'on a pu les étudier
mieux, n'y aurait-il pas quelque témérité à affirmer
qu'ils descendent tous de la même race, en considérant la
diversité des caractères physiques qui distinguent les tribus
proprement appelées kabiles entre elles, les Chaouïa, les
Touaregh, etc., qu'on s'est accoutumé à regarder comme
des frères?

Mais la discussion de cette question, si nous l'entre-
nions, nous mènerait trop loin, et nous écarterait du
sujet que nous traitons.

— El-Bekri avance qu'à leur arrivée dans le Maghreb,
les Berbères eurent à lutter, pour s'établir dans ce pays,
contre les Francs et les Africains qui l'habitaient.

Qu'étaient ces gens?

Nous devons l'avouer : nous entrons ici à pleines voi-
les dans le domaine de l'inconnu. Ce n'est qu'en ratta-
chant ensemble quelques lambeaux des historiens les
plus anciens, reproduisant des souvenirs déjà incertains
de leur temps, que nous pouvons espérer de soulever un
coin du voile épais qui couvre ces autochtones de l'Afri-
que du nord.

Par le mot Franc, El-Bekri entend sans doute une
immigration venue d'Europe. Est-ce admissible? — Peut-
être. — Voyons si nous pourrons découvrir quelle elle
fut, à quelle époque elle dut avoir lieu.

Noë, avant sa mort, qui arriva 1994 ans avant notre
ère, avait, selon l'opinion commune, partagé la terre