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— 547 —

pulations kabiles sont bien plus attachées au sol que les
populations arabes, et qu'elles possèdent d'une manière
bien plus régulière. On trouve, chez les premières, des
actes concernant des espaces de terrain qui n'ont que
quelques ares de superficie, et même quelquefois pour
des arbres isolés. Des habitudes plus sédentaires et la
nature des lieux expliquent suffisamment ces différences.

Terres arch

La terre arch n'est pas la même chose que la terre
communale. C'est la terre possédée par une tribu à litre
indivis, ou, si l'on veut, c'est la terre djeddïa prise dans
le sens collectif. Chaque année, la djemàa se réunit et
procède à la distribution des endroits de culture à la con-
dition qu'on cultivera. La base de la répartition est le
nombre de paires de bœufs, ou de charrues dont chaque
lente dispose. Ce qui se passe aujourd'hui sur ces terres
arch, doit être ce qui s'y passait autrefois : la société
arabe ne s'est pas modifiée. Tel que nous l'observons au-
jourd'hui, cet état est voisin de la forme primitive.

Ces terres arch, très-nombreuses dans la province de
Gonstanline, n'existent qu'en petit nombre dans les pro-
vinces d'Alger et d'Oran, où les habitudes sont différen-
tes, et où les circonstances ont amené les populations à se
partager le sol et à constituer la propriété melk.

La terre arch est aussi bien à la tribu que la terre
melk est à son propriétaire.

Dans les provinces de l'Ouest, le seul droit qu'exerçait
le gouvernement turc sur les terres arch, consistait à
forcer le possesseur à cultiver. Si une tribu ne pouvait
suffire à la culture de ses terres, elle était forcée d'en
 
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