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Villot, ...: Études algériennes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0583
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les, qu'on est obligé de relever les porteurs après cinq
voyages.
Kn arrivant sur le barrage, ils jettent violemment, par
un mouvement de côté, la charge sur la couche de genêt.
D'autres hommes sont là pour égaliser un peu celle cou-
che de mortier, mais ils ne l'aplatissent pas.
On étale la couche de mortier jusqu'au lit de la rivière
en amont et l'on obtient ainsi un talus dont la pente est
en sens contraire du cours de l'eau.
On place quelquefois cinq.., six rangées fie broussailles
en retraite les unes sur les autres avant de placer l'argile.
Quand le talus est construit, on le recouvre de sable
pour éviter qu'en se desséchant l'argile ne se crevasse.
C'est le premier étage.
Le premier étage étant terminé, on établit le second
exactement de la même manière que le premier sur le lit
de la rivière. On continue ainsi jusqu'à la hauteur des
berges de la rivière. Ces berges sont quelquefois frès-
élevécs.
Ces barrages sont submersibles à cause des crues.
Les crues sont de trois espèces ; les petites, les grandes
et les crues extraordinaires, qui n'ont lieu que ions les
trois ou quatre ans et qui, lorsquelles arrivent, font tou-
jours d'énormes avaries aux barrages, quand elles ne les
emportent pas avec elles.
La construction de ces barrages met en mouvement
toute la tribu, coùle un temps considérable, et il suffit
d'une crue violente pour détruire tant de peines au mo-
ment peut-être où la moisson est sur le poinl de rnùrir.
11 est de la compétence des hommes spéciaux de déci-
der si ces barrages peuvent être remplacés par des ouvra-
les, qu'on est obligé de relever les porteurs après cinq
voyages.
Kn arrivant sur le barrage, ils jettent violemment, par
un mouvement de côté, la charge sur la couche de genêt.
D'autres hommes sont là pour égaliser un peu celle cou-
che de mortier, mais ils ne l'aplatissent pas.
On étale la couche de mortier jusqu'au lit de la rivière
en amont et l'on obtient ainsi un talus dont la pente est
en sens contraire du cours de l'eau.
On place quelquefois cinq.., six rangées fie broussailles
en retraite les unes sur les autres avant de placer l'argile.
Quand le talus est construit, on le recouvre de sable
pour éviter qu'en se desséchant l'argile ne se crevasse.
C'est le premier étage.
Le premier étage étant terminé, on établit le second
exactement de la même manière que le premier sur le lit
de la rivière. On continue ainsi jusqu'à la hauteur des
berges de la rivière. Ces berges sont quelquefois frès-
élevécs.
Ces barrages sont submersibles à cause des crues.
Les crues sont de trois espèces ; les petites, les grandes
et les crues extraordinaires, qui n'ont lieu que ions les
trois ou quatre ans et qui, lorsquelles arrivent, font tou-
jours d'énormes avaries aux barrages, quand elles ne les
emportent pas avec elles.
La construction de ces barrages met en mouvement
toute la tribu, coùle un temps considérable, et il suffit
d'une crue violente pour détruire tant de peines au mo-
ment peut-être où la moisson est sur le poinl de rnùrir.
11 est de la compétence des hommes spéciaux de déci-
der si ces barrages peuvent être remplacés par des ouvra-