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Villot, ...: Études algériennes
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0588
Sous les palmiers, on cultive durant toule l'année do
légumes : navets, oignons, carottes, piments; on y cultive
aussi des courges, des pastèques et surtout la luzerne
(saffssajj (jui fournit jusqu'à six coupes par an.
Le henné est cultivé dans les oasis, le tabac également.
Dans quelques oasis, il existe des plants de coton.
Dans les chapitres suivants, nous étudierons comment
ces diverses productions se répartissent sur toute la sur-
face de l'Algérie ; comment les grains du Tell arrivent
jusque dans les oasis les plus éloignées et les dattes des
oasis jusqu'aux marchés du littoral ; comment le nomade
est le trait d'union entre ces deux contrées si différentes,
et comment les matières premières en général sont trans-
portées par le commerce ou transformées par l'industrie
en ouvrages manufacturés.
De ce qui précède résulte cette vérité, que l'installation
des intérêts agricoles indigènes ne mérite pas les mépris
dont on l'accable, et qu'elle représente un ensemble d'ins-
titutions très-différentes des nôtres, mais imposées par les
nécessités du climat et de la topographie.
Le défaut général des indigènes est de trop négliger
les détails. Ils ne manquent ni d'énergie, ni de persévé-
rance; mais, chez eux, rien n'est froidement raisonné,
rien ne se perfectionne. Ce sont les gens de l'a peu près.
Nous décrirons ultérieurement l'organisation des tri-
bus nomades et leur genre d'influence sur la politique
générale du pays; disons qu'elles témoignent pour le
Sahara un amour qui n'a rien de feint. Elles aiment ces
solitudes où lesoiseaux eux-mêmes, pris de frayeur, vien-
nent se reposer près des caravanes, tant l'absence de vie
et le silence du Sahara sont effrayants. Qui pourra jamais
légumes : navets, oignons, carottes, piments; on y cultive
aussi des courges, des pastèques et surtout la luzerne
(saffssajj (jui fournit jusqu'à six coupes par an.
Le henné est cultivé dans les oasis, le tabac également.
Dans quelques oasis, il existe des plants de coton.
Dans les chapitres suivants, nous étudierons comment
ces diverses productions se répartissent sur toute la sur-
face de l'Algérie ; comment les grains du Tell arrivent
jusque dans les oasis les plus éloignées et les dattes des
oasis jusqu'aux marchés du littoral ; comment le nomade
est le trait d'union entre ces deux contrées si différentes,
et comment les matières premières en général sont trans-
portées par le commerce ou transformées par l'industrie
en ouvrages manufacturés.
De ce qui précède résulte cette vérité, que l'installation
des intérêts agricoles indigènes ne mérite pas les mépris
dont on l'accable, et qu'elle représente un ensemble d'ins-
titutions très-différentes des nôtres, mais imposées par les
nécessités du climat et de la topographie.
Le défaut général des indigènes est de trop négliger
les détails. Ils ne manquent ni d'énergie, ni de persévé-
rance; mais, chez eux, rien n'est froidement raisonné,
rien ne se perfectionne. Ce sont les gens de l'a peu près.
Nous décrirons ultérieurement l'organisation des tri-
bus nomades et leur genre d'influence sur la politique
générale du pays; disons qu'elles témoignent pour le
Sahara un amour qui n'a rien de feint. Elles aiment ces
solitudes où lesoiseaux eux-mêmes, pris de frayeur, vien-
nent se reposer près des caravanes, tant l'absence de vie
et le silence du Sahara sont effrayants. Qui pourra jamais