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Bourguignat ont publié les inscriptions de Bacax; M. Bour-
guignat, et après lui, M. le général Faidherbe (1867) ont tiré
du sol de la caverne une quantité considérable d'ossements
d'animaux aujourd'hui perdus, parmi lesquels M. Lartet a
reconnu trois espèces d'ours (1;.
La découverle d'ossements, relativement frais, ayant
appartenu à une espèce de ce genre, est en plein accord
avec la tradition encore si vivace dans les tribus des
Zardezas. A l'époque où il remplissait à Jemmapes les
fonctions de chef du bureau arabe, M. le capitaine Ser-
gent a recueilli, au sujet de la disparition récente de
l'ours, des renseignements du plus grand intérêt :
« Au commencement de ce siècle, l'ours était très-
« répandu dans les montagnes situées au nord d'Azeba,
« entre le Sàf-Saf et l'Oued el-Kebir. Il a peu à peu dis-
« paru de la contrée, jusqu'alors inhabitée, à la suite du
« refoulement des Oulcd-Skikda vers Azeba, et des Ra-
« djeta sur l'Oued el-Kebir, par les Beni-Melienna des-
« cendus de Collo sur le Saf-Saf. Les Beni-Melienna ont
« gardé le souvenir d'un grand nombre de ebasseurs qui
« ont passé leur vie à poursuivre le cerf et l'ours sur
« les crêtes couvertes d'arbousiers, comprises entre le
« Djebel ben-Alia et le Bou-Kseïba. Le plus célèbre
« d'entre eux est Ali-en-Nebal, des Ouled-Alïa ; on cite
« encore Ali-el-Tacba, des Ouichaoua; Mohammed-ben-
« Chioukb et Taïeb-ben-bou-Benan, des Radjela.
« 11 existe plusieurs dictons populaires qui rappellent
« le souvenir de l'ours : Un tel est grossier comme un
c ours ; il grogne comme un ours ; il vit d'arbouses
(I) Voyez aussi : Ruines romaines de l'Algérie, par le capitaine de Vi-
gneral. 1"' volume, page 77.
Bourguignat ont publié les inscriptions de Bacax; M. Bour-
guignat, et après lui, M. le général Faidherbe (1867) ont tiré
du sol de la caverne une quantité considérable d'ossements
d'animaux aujourd'hui perdus, parmi lesquels M. Lartet a
reconnu trois espèces d'ours (1;.
La découverle d'ossements, relativement frais, ayant
appartenu à une espèce de ce genre, est en plein accord
avec la tradition encore si vivace dans les tribus des
Zardezas. A l'époque où il remplissait à Jemmapes les
fonctions de chef du bureau arabe, M. le capitaine Ser-
gent a recueilli, au sujet de la disparition récente de
l'ours, des renseignements du plus grand intérêt :
« Au commencement de ce siècle, l'ours était très-
« répandu dans les montagnes situées au nord d'Azeba,
« entre le Sàf-Saf et l'Oued el-Kebir. Il a peu à peu dis-
« paru de la contrée, jusqu'alors inhabitée, à la suite du
« refoulement des Oulcd-Skikda vers Azeba, et des Ra-
« djeta sur l'Oued el-Kebir, par les Beni-Melienna des-
« cendus de Collo sur le Saf-Saf. Les Beni-Melienna ont
« gardé le souvenir d'un grand nombre de ebasseurs qui
« ont passé leur vie à poursuivre le cerf et l'ours sur
« les crêtes couvertes d'arbousiers, comprises entre le
« Djebel ben-Alia et le Bou-Kseïba. Le plus célèbre
« d'entre eux est Ali-en-Nebal, des Ouled-Alïa ; on cite
« encore Ali-el-Tacba, des Ouichaoua; Mohammed-ben-
« Chioukb et Taïeb-ben-bou-Benan, des Radjela.
« 11 existe plusieurs dictons populaires qui rappellent
« le souvenir de l'ours : Un tel est grossier comme un
c ours ; il grogne comme un ours ; il vit d'arbouses
(I) Voyez aussi : Ruines romaines de l'Algérie, par le capitaine de Vi-
gneral. 1"' volume, page 77.