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par Placidie contre Boniface, ils les avaient mis dans leurs
intérêts, en prétendant qu'il n'y avait pas de différence
entre leurs propres dogmes et les dogmes ariens. C'était
là, pour les Vandales, un concours des plus précieux,
surtout au point de vue de l'influence morale.

Cependant, les antécédents de Boniface rendaient incom-
préhensible sa trahison : ses amis, en l'absence d'Aétius,
demandèrent à Placidie de le faire interroger. Boniface
remit les lettres qu'il avait reçues d'Aétius et on s'expli-
qua, dès ce moment, sa conduite. Placidie, tout en ren-
dant son affection à Boniface, n'osa sévir contre son
rival.

Le comte d'Afrique essaya immédiatement de réparer
sa faute, en suppliant Genséric de retourner en Espagne;
mais le roi vandale, loin de se rendre à ses instances,
franchit les limites des provinces qui lui avaient été attri-
buées.

Au commencement de l'année 430, il passa l'Ampsaga,
et livra, non loin de Calama (Guelma), un combat dans
lequel Boniface fut battu.

La notice des dignités, antérieure de vingt ans à l'épo-
que qui nous occupe, indique, comme étant à la disposi-
tion du comte d'Afrique, un nombre de corps de troupes
suffisant pour résister énergiquement. Si les légions
avaient eu leur effectif normal, les Vandales, qui ne pou-
vaient marcher en une seule masse et qui étaient affaiblis
par l'occupation des Mauritanies, auraient certainement
éprouvé un échec. Mais au moment du combat de Guel-
ma, la désorganisation de l'armée romaine était à son
comble, et nulle part les légions n'étaient au complet.

Boniface se réfugia à Hippone où il fut assiégé. Après