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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 4,1=32.1898

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Jacquot, L.: Pioches romaines: découvertes à Bouhira, par M. Morel
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https://doi.org/10.11588/diglit.15035#0310
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— 243 —

nos 1 et 2, et l'ouvrier indigène le plus adroit donne
toujours à cette ouverture la forme d'un œil humain
largement fendu. Nous avons obteuu, à cet égard,
une conviction absolue en présentant nos deux pio-
ches à plusieurs forgerons kabyles, de Sétif, qui tous
ont été unanimes, et en les comparant à de nombreux
spécimens mis à notre disposition.

Ceci posé et l'origine romaine (ou berbère) des
nos 1 et 2 bien établie, il est facile de constater que
le fès indigène n'est que la corruption de la pioche
antique, modifiée seulement dans une de ses parties :
la tête. Cette transformation s'explique d'ailleurs faci-
lement par ce fait, bien connu de tous les colons, que
l'indigène actuel — devenu trop paresseux pour cul-
tiver la terre et parfaitement incapable de biner un
jardin — ne se sert plus de son fès que pour défri-
cher et dévaster les forêts.

Dans ces conditions, la pelle lui était absolument
inutile, tandis qu'un bec solide et susceptible de se
transformer en levier pour soulever les souches et
briser les racines lui devenait indispensable. Pour le
même motif, la partie postérieure se modifiait égale-
ment, prenait plus d'importance et devenait une vé-
ritable hachette.

La découverte de M. Morel est donc, à un certain
point de vue, intéressante, et nous avons tenu à la
signaler en rappelant, par la même occasion, le soc
de charrue trouvé par M. G. Viré, dans une sépul-
ture romaine, à Bordj-Menaïel.

L. JACQUOT,

Substitut à Sétif, Membre correspondant.

N.-B. — M. C. B., dans son intéressante étude intitulée
Recherches étymologiques à travers bois, Annales fores-
 
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