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On pénétrait dans les caveaux (car c'est bien le nom
que nous donnerions de nos jours à ces constructions)
par une étroite ouverture ménagée dans une des faces,
fermée d'une porte, et invariablement percée à VEst.
Nous en indiquerons suffisamment les dimensions en
disant que nous avons pu nous glisser par ces ouver-
tures dans chacun des trois mausolées encore debout,
soit pour en examiner l'intérieur, soit pour y déjeuner
à l'abri du vent.

Mais ce que l'intérieur de ces caveaux présente de
plus intéressant c'est, pour chacun d'eux, une série
de petites niches que je ne puis mieux comparer qu'à
des bénitiers, et qui sont distribuées, sans symétrie
apparente, sur les quatre faces. Chaque niche est
formée d'un trou carré, aussi profond que large,
c'est-à-dire de 20 à 30 centimètres dans tous les sens,
et creusé dans la partie supérieure d'une des pierres
de taille qui composent la muraille.

Pour permettre l'introduction dans ces trous, soit
de la main, soit d'un objet quelconque, l'ouvrier a
entaillé, en forme de quart de sphère, l'arête intérieure
de la pierre correspondante dans l'assise supérieure
(voir planches II et III). Peut-être existait-il d'autres
cavités ne correspondant pas à des entailles : celles-ci
servaient alors de cachettes et on ne pouvait les
découvrir qu'en démolissant le monument lui-même.
Bien entendu, toutes ces niches étaient ou absolument
vides, ou seulement remplies de poussière lorsque
nous les avons visitées.

Le sol des caveaux, sondé çà et là à une faible
profondeur, ne nous a donné que de la terre sans
débris d'ossements ni de vaisselle funéraire.