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— 659 —

bîb, tribu arabe descendant des Mirdâs et payant les
merôrem comme tous les Howwârat1), que de Teboursouq
jusqu'aux chaînes qui entourent le golfe de Tunis habite,
avec les Howwâra Beçwa, une fraction d'Arabes riyâhi-
des, soumise à l'impôt comme les Beçowa, vivant de leur
vie nomade, et que l'on confond généralement avec eux (2),
on voit combien, dans cette partie de la Berbérie, dès la
fin du XIVe siècle, était avancé le travail de fusion, l'éla-
boration de cette société de caractères mixtes, où il nous
est si malaisé de distinguer aujourd'hui les éléments ori-
ginels.

Cette compénétration est moins le fait des tribus arabes
encore puissantes, qui tiennent les terres dTfrîqîya, que
des groupes réduits, alluvions parfois anciennes déposées
par le torrent hilâlien. Plus que toute autre partie de la
Berbérie, celle-ci a vu se succéder les flots de l'invasion
et en porte les traces. Les Arabes y occupent plus de
place qu'ailleurs et y ont marqué leur séjour par plus de
ruines.

A part les hauteurs broussailleuses du nord et du nord-
ouest tunisien, pays des Mogod et Kroumirie, qui sont
restées en grande partie berbères; à part quelques refuges
montagneux du centre, comme la Kessara, le Djebel
Ouselat, le Zaghouân, où, dès le XIIe siècle, nous avons
constaté l'existence de cultivateurs indigènes repoussés
par l'invasion, l'élément berbère semble très clairsemé.
Dans les plaines, nous ne rencontrons guère que deux
familles indigènes de quelque importance : les Lowâta,
qui, bien que s'avançant dans la plaine entre Gabès et
Sfax (3), se rattachent plutôt aux populations indigènes
des chaînes du sud dont nous parlerons par la suite, et
les Merenjîça, qui se tiennent entre Tunis et Qairouan.

On sait d'ailleurs quelle avait été la situation misérable

(1) IKh., I 180, tr. I 279.

(2) lbkl.

(3) IKh , I 149, tr. I 235.
 
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