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leur cynisme scandalisent même parfois les Berbères. Le
réveil de leurs sentiments religieux semble dater de leur
premier contact avec les chrétiens. Nous les trouvons
associés aux populations d'Ifrîqîya, pour repousser les
envahisseurs étrangers. Contre le khalife almohade qui
vient les attaquer, ils refusent le concours offert par l'in-
fidèle. Transportés en Andalousie, ils se battront avec
courage au premier rang des « mojàhid ».

24. Vie religieuse «les Arabes. — ï.cs marabouts!1).

— Cependant, ils semblent encore moins fermes en leurs
croyances que les Berbères qui les entourent. Il faudra
le voisinage prolongé de ceux-ci pour les rendre de nou-
veau â l'islamisme. Sous l'influence des musulmans occi-
dentaux, le zèle se développe chez les tribus immigrées '■>
à l'école des docteurs berbères, des cheîkhs hilâliens et
solaymides acquièrent le goût de l'apostolat. Il en résulte
un très curieux mouvement maraboutique, qui prend
naissance à la fin du XIIIe siècle, et paraît surtout affecter
les tribus du sud et de l'ouest.

25. B>octriitcs défoaclsaes par les marabouts ara-

ïjes<2. — Leurs idées doctrinales semblent très simples.
Ibn Khaldoûn les représente comme ignorants des subtili-
tés théologiques. Deux des plus connus recommandent
seulement le retour à la « sonna », tradition orthodoxe. Il
faut entendre par là, non la reconnaissance d'un dogme
défini, mais une plus stricte observance des prescriptions
musulmanes. L'un d'eux, cependant, est un adepte des
idées çoûfites qu'il a rapportées d'Orient. Ces idées sem-
blent trouver un accueil médiocre dans les classes éclai-
rées, mais provoquent un enthousiasme réel chez les Hilâ-
liens.

(1) Cf. supra, p. 178, 506, 665, 667, 670.

(2) Cf. supra, p. 623, 648, 668.
 
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