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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 5,8=51.1917-1918

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Maitrot, A.: Une vieille Kasbah
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https://doi.org/10.11588/diglit.13138#0087
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rectiligne, ici les canines pointues comme les crocs
d'un chien de clouar. Aucun vide dans cette rangée
formidable. Mais les gencives grandissent au fur et
à mesure que l'on approche, leur hauteur dépasse
celle des dents, elle devient deux fois, trois fois,
vingt fois plus grande, et du haut d'un dernier pli de
terrain, on se trouve, tout à coup, en face d'une
kasbah rébarbative, comme celles que l'on découvre,
à chaque pas, au Magreb Mais une kasbah entière,
complète, sans brèche, sans tour découronnée, sans
courtine abattue.

C'est Médiouna.
La forteresse se compose de deux parties bien dis-
tinctes. La première, la plus proche de la route, est

toute blanche, ses tours sont à la hauteur de la mu-
raille, presque aussi larges que hautes, ce sont plutôt
des bastions. Leur parapet est nu, sans merlons.

La seconde, plus sérieuse, est plus élancée, plus
élégante, malgré sa teinte terne. C'est elle qui est
hérissée de merlons, prismatiques aux courtines,
pyramidaux aux tours. Bien que celles-ci soient
exactement de la hauteur de la muraille, les pointes
des merlons les allègent et les font paraître plus
hautes.

L'intérieur de la kasbah est occupé actuellement
par les troupes françaises, mais les traces nombreu-
ses des antiques murailles et les souvenirs assez
précis des vieux indigènes de la région, recueillis
avec un soin méticuleux et précieux par le capitaine
Bidot, du 114e territorial, permettent de reconstituer
les anciens habitacles et de se faire une idée assez
exacte de ce qu'était une kasbah, dans la Chaouia.
 
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