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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 7.1886

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Nr. 1
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Maspero, Gaston; Lesseps, Charles de; Vassalli, Luigi: Pièces relatives à la découverte du monument de Chalouf
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https://doi.org/10.11588/diglit.12254#0016
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Pièces eelatives

dernière ligne on aperçoit encore le cartouche du roi Darius, dont j'avais déjà conjecturé la
lecture, dans un autre fragment que M. le docteur Terrier avait apporté chez lui pour le
préserver d'une ultérieure dégradation.

En allant à Chalouf, j'avais la prévention d'y trouver le même monument déjà décrit
dans les antiquités de l'Egypte par M. de Rosière : la position du monument persépoli-
tain décrit par lui, et placé à 6 heures et demi de marche au Nord de Suez, en tournant
un peu vers l'Est, et non loin de l'ancien canal de Néco, répondrait assez bien à l'empla-
cement de notre monument qui, lui-même, se trouve avoir la distance de près de 6 heures
de Suez et d'un kilomètre du canal susdit. Mais un examen attentif sur les lieux m'a con-
vaincu que je me trouvais en face d'un monument qui, tout en ayant quelque ressemblance
avec celui de M. de Rosière et étant de la même époque, n'était cependant pas le même.
Quand M. de Rosière vit le monument persépolitain, il avait visité la Haute-Égypte et il s'était
déjà familiarisé avec la vue des monuments pharaoniques égyptiens; et, en décrivant le per-
sonnage habillé à la manière assyrienne (bonnet conique tronqué et crénelé à la partie supé-
rieure, barbe longue et grande tunique) et assis au-dessous du disque ailé, il fait la remarque
qu'il tenait à la main, à la manière des divinités égyptiennes, un long bâton un peu recourbé
vers le haut, que termine une tête de chacal très allongée, lequel ornement, comme il fait
justement observer, appartient exclusivement à la théogonie égyptienne, et il ajoute que deux
autres figures debout, un peu moins grandes, semblaient rendre hommage à la figure princi-
pale, assise, qui devait être une divinité.

Notre monument aussi porte sur le haut le globe ailé assyrien, plus l'emblème égyptien
du ciel, entre les deux sceptres à tête de cocoupha qui encadrent la stèle. Mais au lieu
d'une figure assise devant deux personnages lui rendant hommage, on trouve, au-dessous
du disque ailé, deux figures seulement, portant le même costume décrit par M. de Rosière
pour la figure de divinité assise. Elles sont debout et soutiennent chacune de la main gauche
le dessous de deux cartouches royaux de forme entièrement égyptienne, surmontés des deux
plumes recourbées en haut et avec le soleil au milieu de leur base. Les cartouches contenaient
des caractères cunéiformes. Malheureusement il n'existe plus que les* plumes de l'un, et de
l'autre il ne reste que la moitié des caractères cunéiformes qui cependant, j'espère, suffiront
aux savants compétents, pour en déchiffrer le contenu. La main droite de ces personnages
est levée à la hauteur des plumes, et du bras gauche, qui supporte les cartouches, pend un
vase, comme on en voit aux personnages des bas-reliefs assyriens des Musées de Paris et de
Londres. Leur hauteur totale est de 0m 60 environ. Le haut de la stèle est légèrement
arrondi, et de chaque côté des personnages, au-dessous du disque ailé, il y a sept lignes d'ins-
cription, qui forment le premier des trois registres dans lesquels la stèle avait été divisée, ainsi
qu'il résulte de l'examen des lignes elle-mêmes. Un second registre était composé de treize ou
quatorze lignes (l'état de la pierre ne permet pas de s'en assurer), qu'une bande sépare du
dernier registre dont il reste à peu près sept à huit lignes. On a donc un total d'à peu
près vingt-huit lignes dont les deux tiers sont en assez bon état de conservation. La hauteur
des .caractères cunéiformes est de 0m5; ils sont profondément gravés.

Quant au côté écrit avec des caractères hiéroglyphiques, les fragments en sont moins
nombreux. Il ne nous reste que le bout de l'emblème du ciel, qui était en haut de la stèle,
et quelques fragments des deux dieux Nil, appuyés sur le lotus et le papyrus, et entre-
 
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