DES MOTS NOUVEAUX DANS LA LANGUE COPTE ?
23
o<oA (redoubl. ooWo\); ToeAoïAe, théb. môme sens que le précédent,
oep; Teopoi fornax.
çuop, mulgere; Teopcox, torcular, tout lieu où l'on exprime le jus du raisin.
2£.(o?ÏÇj haurire; T2£.o2Voc et toco\c, haustrum.
2£-û>dsl, coquere; torrefacere; \œ.&os-a>, cremium, sartago.
Comme on le peut voir dans ces exemples, et particulièrement au mot coêuj, certains
verbes prennent deux formes ou deux désinences pour former les noms de lieu ou d'instru-
ment; ainsi :
CtOpeAVj TCCp»H et TCOp-MEC.
iruoiAc ou troA; têAs-co, àfMtkiç et Ta'ooTv.et (Joh, XXIV; 18).
ni.
Vous avez dit aussi, Monsieur, qu'«il n'y a presque aucun mot nouveau non recueilli
par Peyron et les autres lexicographes». Mais beaucoup d'erreurs se sont glissées dans
Peyron qu'il faut corriger, comme je l'ai fait souvent. En voulez-vous un exemple? A la
page 219, col. 1, 1. 25 de Peyron on lit : cxmH Imitas, mollities cutis. Rossi, p. 212.
J'ai ouvert le livre de Rossi auquel Peyrox avait ajouté foi et j'ai vu qu'il avait mal lu le
manuscrit au Vatican et la scala de Kircher qu'il cite p. 372. En effet, Kiroher à la page 312
écrit 6tt;xmk (et non pas ex"*) ce qui est une faute pour eu-atuit; souvent la scala de Kircher
écrit a pour ç_, ^ pour se, «j pour <s et vice versa, i pour h, h pour e, etc. Rossi cite encore
le Cod. Vat. 68, où on lit : $HeTOTn.^poRoq a.*». nÊqcxi* aett^eeitiiû.. Mais alors que devient
CX'« qui a trouvé place dans le Dictionnaire de Peyron?
Au mot neq, Peyron dit à la page 173 de son Dictionnaire : «Syllaha numeris prœfixa
quœ eos efficit temporales ac respondet grœcœ desinentiœ -stlo;; sic neqq-rooir, TSTapTaïoç, quatri-
duanus, Joli. XI, 39.» Tout ceci est très bien, mais il continue : «De là viennent les noms
des jours de la semaine : ne/qq-rooT, feria quarta; nequjo.m.t, feria tertia, ireqctiMs-, feria
secunda. Mingarel. 101. — Prœfixo in, fit eneqqxooT, quarta die, Joh. XI, 17, eneqcv hieooot
Ksic; coït, neooo-3-) m. quarta die; ibid. Tum ntqp^cTe, eneqpa>CT6, MncqpccTe, etc.»
J'en demande bien pardon à ce savant, mais je ne peux admettre tout ce qui précède.
Eu effet les noms des jours de la semaine se forment bien en préposant l'article masculin
aux noms de nombre : ainsi, d'après l'office de la semaine sainte, nectuvs-, neujoMtn-, neqToou-,
«6-^075-. Cod. Borg. 99, et en memphitique, d'après le même office, menhir, le deuxième jour,
le lundi, juujo.m.t, mq-rooT, hi-Vot : en arabe c'est la même chose. Voici des exemples : ^noir
2t6tVHe éepiiKCT6Trm j*.niâ. ùcooot a\.e«.tnccoc hirêê : Maintenant donc il n'est pas permis de
jeuner le mercredi et encore le lundi1. — Ap6T£nujù,«.epnncT6Tiii ie n.T6Teiuieçm seu me ie aen
niS : ààv Vï)are65ï)-s % xoityrps Iv toSç r.i\3.r.~.v.z % iv tau; irfiz\).w.z, si vous jeûnez ou si vous pleurez
le mercredi et le vendredi2, car il faut commencer à compter à partir du samedi, puisqu'il
Sagit des juifs. Ainsi donc, l'exemple cité par Peyron d'après Mingarelli, p. 101, ne prouve
1) Cod. Vat., 69. Vie de S' Pacôme.
2) Zacharie, VIII, 5.
23
o<oA (redoubl. ooWo\); ToeAoïAe, théb. môme sens que le précédent,
oep; Teopoi fornax.
çuop, mulgere; Teopcox, torcular, tout lieu où l'on exprime le jus du raisin.
2£.(o?ÏÇj haurire; T2£.o2Voc et toco\c, haustrum.
2£-û>dsl, coquere; torrefacere; \œ.&os-a>, cremium, sartago.
Comme on le peut voir dans ces exemples, et particulièrement au mot coêuj, certains
verbes prennent deux formes ou deux désinences pour former les noms de lieu ou d'instru-
ment; ainsi :
CtOpeAVj TCCp»H et TCOp-MEC.
iruoiAc ou troA; têAs-co, àfMtkiç et Ta'ooTv.et (Joh, XXIV; 18).
ni.
Vous avez dit aussi, Monsieur, qu'«il n'y a presque aucun mot nouveau non recueilli
par Peyron et les autres lexicographes». Mais beaucoup d'erreurs se sont glissées dans
Peyron qu'il faut corriger, comme je l'ai fait souvent. En voulez-vous un exemple? A la
page 219, col. 1, 1. 25 de Peyron on lit : cxmH Imitas, mollities cutis. Rossi, p. 212.
J'ai ouvert le livre de Rossi auquel Peyrox avait ajouté foi et j'ai vu qu'il avait mal lu le
manuscrit au Vatican et la scala de Kircher qu'il cite p. 372. En effet, Kiroher à la page 312
écrit 6tt;xmk (et non pas ex"*) ce qui est une faute pour eu-atuit; souvent la scala de Kircher
écrit a pour ç_, ^ pour se, «j pour <s et vice versa, i pour h, h pour e, etc. Rossi cite encore
le Cod. Vat. 68, où on lit : $HeTOTn.^poRoq a.*». nÊqcxi* aett^eeitiiû.. Mais alors que devient
CX'« qui a trouvé place dans le Dictionnaire de Peyron?
Au mot neq, Peyron dit à la page 173 de son Dictionnaire : «Syllaha numeris prœfixa
quœ eos efficit temporales ac respondet grœcœ desinentiœ -stlo;; sic neqq-rooir, TSTapTaïoç, quatri-
duanus, Joli. XI, 39.» Tout ceci est très bien, mais il continue : «De là viennent les noms
des jours de la semaine : ne/qq-rooT, feria quarta; nequjo.m.t, feria tertia, ireqctiMs-, feria
secunda. Mingarel. 101. — Prœfixo in, fit eneqqxooT, quarta die, Joh. XI, 17, eneqcv hieooot
Ksic; coït, neooo-3-) m. quarta die; ibid. Tum ntqp^cTe, eneqpa>CT6, MncqpccTe, etc.»
J'en demande bien pardon à ce savant, mais je ne peux admettre tout ce qui précède.
Eu effet les noms des jours de la semaine se forment bien en préposant l'article masculin
aux noms de nombre : ainsi, d'après l'office de la semaine sainte, nectuvs-, neujoMtn-, neqToou-,
«6-^075-. Cod. Borg. 99, et en memphitique, d'après le même office, menhir, le deuxième jour,
le lundi, juujo.m.t, mq-rooT, hi-Vot : en arabe c'est la même chose. Voici des exemples : ^noir
2t6tVHe éepiiKCT6Trm j*.niâ. ùcooot a\.e«.tnccoc hirêê : Maintenant donc il n'est pas permis de
jeuner le mercredi et encore le lundi1. — Ap6T£nujù,«.epnncT6Tiii ie n.T6Teiuieçm seu me ie aen
niS : ààv Vï)are65ï)-s % xoityrps Iv toSç r.i\3.r.~.v.z % iv tau; irfiz\).w.z, si vous jeûnez ou si vous pleurez
le mercredi et le vendredi2, car il faut commencer à compter à partir du samedi, puisqu'il
Sagit des juifs. Ainsi donc, l'exemple cité par Peyron d'après Mingarelli, p. 101, ne prouve
1) Cod. Vat., 69. Vie de S' Pacôme.
2) Zacharie, VIII, 5.