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Peut-on trouver engoue
pas ce qu'il dit, mais prouve seulement que les moines, dont il s'agit, jeûnaient les uns quatre
jours, les autres trois, les autres deux, ou même la semaine entière, en exceptant toutefois
le samedi et le dimanche, jours auxquels ils prenaient de la nourriture.
Cette manière de parler est très usitée en Egypte, et les Arabes s'en servent encore
maintenant. Ainsi : et^cj 2^e énecî* ecoi ^«otoa, signifie, elle n'avait pas mangé depuis trois
jours '. De même on lit dans les Actes des Apôtres : *>ni us&pcoow éTp&iAe «ncne oiroo_ ^nujtom
amt «5 sieooou-2; aucun interprète n'a traduit par le jeudi (5e jour de la semaine) Ànenë, mais
par le 5e jour. De même : mu enenfi3 ënoivrioAoc. — Autres exemples : seit nie!x.<opo_ ncou-h
efîten neq-o icsteit êT^qujaim.....exe cotp^ .w.q><^.w.en<o^ ne4. — Oïs-ooMnmoir' eT&t-r&.M.oq neq&
ne ^TiCkTeqOTCd.vi. on uja neqpivC-^5 — onnne nenfi ne q)007r6.
Les deux exemples suivants donneront encore une plus ample lumière : sen neq^çy
iteoooTS- (vqakCie^i eÈoXseit nequjtom 7 — ncw. n&i Tiipois- neq.M.a.ojp neojaoïr ne q>d.i icscen exe n\i-
H est donc évident que neq, nec, nen, etc. dans les exemples cités ne sont rien autre
chose que le pronom possessif si connu : no., nen, neq, nec, etc. Le nom des jours s'obtient
en mettant l'article m devant les noms de nombre. Cependant l'expression neqqi-oois-, par
exemple, répond bien au grec mapTatoç, en latin quatriduanus, mais en admettant, une cou-
tume connue précédemment : c'est une nuance toute différente du sens que lui prêtait Pbyron.
Le même savant a mis dans son dictionnaire le mot <rtoi (que je prends la liberté de
corriger en ^ktcoi [on-]) cincinnus longus, ou plutôt cirrus capilïorum, touffe de cheveux, comme
celle que les Arabes portent au sommet de la tête. De ce mot ont été formés, des noms
d'hommes, dci^mi, xi^mi et o-icr<oi : ô>q-5coc îiDte CkfiÊiv o-iccoi9. De ce mot viennent aussi sans
doute par corruption les noms propres : Ve01; -\-roTe, ^tou-h10. Cela suffit pour montrer qu'il
ne faut pas admettre sans examen tout ce que contiennent Peyron et les autres lexico-
graphes, car il s'est glissé dans leurs œuvres passablement d'erreurs. Examinons mainte-
nant s'ils ont rassemblé tous les mots.
Je pourrais vous dire tout d'abord, Monsieur, que dans les diverses œuvres que vous
avez publiées, il se trouve des mots nouveaux. Sans doute vous le saviez, mais vous ne vous
l'êtes pas rappelé au moment opportun. Ainsi : îv^uj^ne, noce, ncoo_, nou-o pe, cx&t ou plutôt
cx^iv, Tûiiï eÊoX, Tenn&, Tpi.u.Hcion avec terminaison grecque11, -r^p-r, ujn^p, etc. Mais qu'im-
porte?
Moi-même, j'en ai trouvé un certain nombre dans mes recherches, sans compter les mots
dérivés que je passe sous silence, et un assez grand nombre qui se trouvent dans les lexiques
avec des contre-sens. Je vous demande la permission de vous en citer quelques-uns :
1) Cod.Vat., 64. Vie de Macaire l'égyptien : lorsqu'elle arriva dans son troisième jour n'ayant pas mangé.
2) Act. Apost., XX, 6. Nous arrivâmes à Troie dans notre cinquième jour, c'est-à-dire après cinq jours.
3) Un autre manuscrit donne junenlï. — Act. Apost., XXVIII, 13.
4) Cod. Vat, 64. Vie de Mac.
5) Cod. Vat., 69. Vie de S* Pacôme.
6) Cod. Vat., 61. Sermon d'Amphilochius.
7) Cod. Vat., 60. Vie de S* Pacôme.
S) Luc, XXIV, 21.
9) Cod. Vat., 64. Vie de Macaire l'égyptien.
10) Cf. l'hébreu ypî-'P qui semble d'origine égyptienne.
11) C'est la troisième partie du solidus d'or, de latin ter missm. Il s'écrit encore Tp.w.icn, et en mem-
phitique -e-ep.viHci.
Peut-on trouver engoue
pas ce qu'il dit, mais prouve seulement que les moines, dont il s'agit, jeûnaient les uns quatre
jours, les autres trois, les autres deux, ou même la semaine entière, en exceptant toutefois
le samedi et le dimanche, jours auxquels ils prenaient de la nourriture.
Cette manière de parler est très usitée en Egypte, et les Arabes s'en servent encore
maintenant. Ainsi : et^cj 2^e énecî* ecoi ^«otoa, signifie, elle n'avait pas mangé depuis trois
jours '. De même on lit dans les Actes des Apôtres : *>ni us&pcoow éTp&iAe «ncne oiroo_ ^nujtom
amt «5 sieooou-2; aucun interprète n'a traduit par le jeudi (5e jour de la semaine) Ànenë, mais
par le 5e jour. De même : mu enenfi3 ënoivrioAoc. — Autres exemples : seit nie!x.<opo_ ncou-h
efîten neq-o icsteit êT^qujaim.....exe cotp^ .w.q><^.w.en<o^ ne4. — Oïs-ooMnmoir' eT&t-r&.M.oq neq&
ne ^TiCkTeqOTCd.vi. on uja neqpivC-^5 — onnne nenfi ne q)007r6.
Les deux exemples suivants donneront encore une plus ample lumière : sen neq^çy
iteoooTS- (vqakCie^i eÈoXseit nequjtom 7 — ncw. n&i Tiipois- neq.M.a.ojp neojaoïr ne q>d.i icscen exe n\i-
H est donc évident que neq, nec, nen, etc. dans les exemples cités ne sont rien autre
chose que le pronom possessif si connu : no., nen, neq, nec, etc. Le nom des jours s'obtient
en mettant l'article m devant les noms de nombre. Cependant l'expression neqqi-oois-, par
exemple, répond bien au grec mapTatoç, en latin quatriduanus, mais en admettant, une cou-
tume connue précédemment : c'est une nuance toute différente du sens que lui prêtait Pbyron.
Le même savant a mis dans son dictionnaire le mot <rtoi (que je prends la liberté de
corriger en ^ktcoi [on-]) cincinnus longus, ou plutôt cirrus capilïorum, touffe de cheveux, comme
celle que les Arabes portent au sommet de la tête. De ce mot ont été formés, des noms
d'hommes, dci^mi, xi^mi et o-icr<oi : ô>q-5coc îiDte CkfiÊiv o-iccoi9. De ce mot viennent aussi sans
doute par corruption les noms propres : Ve01; -\-roTe, ^tou-h10. Cela suffit pour montrer qu'il
ne faut pas admettre sans examen tout ce que contiennent Peyron et les autres lexico-
graphes, car il s'est glissé dans leurs œuvres passablement d'erreurs. Examinons mainte-
nant s'ils ont rassemblé tous les mots.
Je pourrais vous dire tout d'abord, Monsieur, que dans les diverses œuvres que vous
avez publiées, il se trouve des mots nouveaux. Sans doute vous le saviez, mais vous ne vous
l'êtes pas rappelé au moment opportun. Ainsi : îv^uj^ne, noce, ncoo_, nou-o pe, cx&t ou plutôt
cx^iv, Tûiiï eÊoX, Tenn&, Tpi.u.Hcion avec terminaison grecque11, -r^p-r, ujn^p, etc. Mais qu'im-
porte?
Moi-même, j'en ai trouvé un certain nombre dans mes recherches, sans compter les mots
dérivés que je passe sous silence, et un assez grand nombre qui se trouvent dans les lexiques
avec des contre-sens. Je vous demande la permission de vous en citer quelques-uns :
1) Cod.Vat., 64. Vie de Macaire l'égyptien : lorsqu'elle arriva dans son troisième jour n'ayant pas mangé.
2) Act. Apost., XX, 6. Nous arrivâmes à Troie dans notre cinquième jour, c'est-à-dire après cinq jours.
3) Un autre manuscrit donne junenlï. — Act. Apost., XXVIII, 13.
4) Cod. Vat, 64. Vie de Mac.
5) Cod. Vat., 69. Vie de S* Pacôme.
6) Cod. Vat., 61. Sermon d'Amphilochius.
7) Cod. Vat., 60. Vie de S* Pacôme.
S) Luc, XXIV, 21.
9) Cod. Vat., 64. Vie de Macaire l'égyptien.
10) Cf. l'hébreu ypî-'P qui semble d'origine égyptienne.
11) C'est la troisième partie du solidus d'or, de latin ter missm. Il s'écrit encore Tp.w.icn, et en mem-
phitique -e-ep.viHci.