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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 7.1886

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Nr. 2-3
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Aurès, Auguste: Essai sur le système métrique assyrien, [7]: essai sur les mesures de capacité
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https://doi.org/10.11588/diglit.12254#0062

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Essai

Quant aux autres mesures, elles sont, s'il est possible, encore moins comparables.

En outre, on le remarquera, François Lenormant et M. Oppert lui-même ne donnent
leurs évaluations que sous forme d'hypothèses et d'une manière très dubitative, en modifiant,
suivant les besoins de leurs causes, les rapports établis, chez les autres peuples de l'antiquité
et notamment chez les Hébreux, entre les contenances de leurs unités cubiques.

C'est ainsi, par exemple, que M. Oppert, après avoir fait connaître, d'après les indications
de M. Saigey, les diverses mesures de capacité qui constituaient l'ancien système hébreu,
dans lequel le Bath était divisé en 72 Log, se hâte d'ajouter (Etalon, p. 60) :

«Nous ne croyons pas que la subdivision assyrienne ait été la même .... Le Log,
» étant une subdivision principale, nous supposons qu'on a également appliqué ici le système
«sexagésimal. Le Bath se divisait probablement en 60 Log.»

Après quoi, on lit encore, à la page suivante (p. 61):

«Dans le système hébreu, le Homer était de 10 Bath, mais il est fort probable que,
» dans celui des Assyriens, le Imer fut de 12. Nous supposons donc que le Homer ou Kor
» assyrien ait eu 12 Bath.»

François Lenormant, de sou côté, n'est guère plus affirmatif, car voici en quels ternies
il s'exprime, à la fin de sa dissertation :

«On voit, combien de lacunes existent dans nos notions sur les mesures cubiques de
» l'ancien Orient ; celles de la Grèce ne sont aussi que bien imparfaitement connues1. Dans notre
«ignorance des A'éritables noms chaldéo-assyriens, sauf un bien petit nombre, nous sommes
» obligé de désigner ces mesures par des appellations empruntées en partie aux Hébreux et
» en partie aux Perses. Encore cette nomenclature est-elle bien loin d'être complète. »

Mais les lacunes et les imperfections signalées, dans ce passage, par François Lenormant
lui-même, ne sont rien en comparaison d'une erreur capitale qu'il a commise et qui altère
profondément tous les résultats auxquels il est parvenu.

Cette erreur lui a fait prendre faussement le pied cube pour l'unité principale de laquelle
toutes les autres mesures assyriennes ont été déduites, quand il est certain, au contraire, que
c'est au cube de la demi-coudée et non à celui du pied que ce rôle doit être attribué, comme
on le constatera dans les chapitres qui suivront celui-ci, et comme M. Oppert l'a déjà dé-
montré, dans plusieurs occasions et de plusieurs manières différentes.

Toutefois, avant de le démontrer aussi moi-même, une fois de plus, et en même temps
pour fonder, sur une base solide, les théories que je me propose de développer, j'ai besoin
d'exposer au préalable et de faire connaître en détail les divers systèmes adoptés, chez les
principaux peuples de l'antiquité, pour la détermination de leurs mesures cubiques. C'est à
cette partie de mon étude que le chapitre suivant va être consacré.

1) Je me hâte de faire remarquer ici, et l'on constatera bientôt que Fkancois Lenormant s'est grande-
ment trompé, lorsqu'il n'a pas craint de dire que les mesures cubiques de la Grèce ne nous sont connues
que d'une manière bien imparfaite, la vérité étant, au contraire, que les mesures g'recques de capacité sont?
peut-être, de toutes les anciennes mesures cubiques, celles que nous connaissons le mieux.
 
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