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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 7.1886

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Nr. 2-3
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Loret, Victor: Recherches sur plusieurs plantes connues des anciens égyptiens, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12254#0114

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102

Recherches, etc.

» contre guère que clans les vergers d'Alexandrie, mais là, s'il a été possible de faire venir
» l'arbre même, on n'est pas parvenu à en tirer de l'huile1.» — «On rencontre dans les envi-
rons de Thèbes l'acacia, le chêne, le perséa et l'olivier2.» — «Les olives sont très charnues
» en Egypte, mais ne fournissent que peu d'huile3. »

2° Le nom de l'olivier est identique dans les langues soeurs de l'égyptien : copte, 2e.eeiT)
2s.1t, 2«.û3it; hébreu, rH; arabe, Le même mot se retrouve en hiéroglyphes, sous

la forme 2=2j Q. ■ Ce mot désigne une plante égyptienne, et nous verrons plus loin qu'il ne
peut exister aucun doute sur l'équation ^==^'ô = =e-««t, D", C-05.

3° Enfin, on a retrouvé dans une tombe de Thèbes des branches et des feuilles d'olivier,
encore intactes, qui y avaient été déposées depuis bien des siècles, lors de l'ensevelissement
du défunt4.

J'ajouterai que l'olivier est encore aujourd'hui en Egypte l'objet d'une culture assez
étendue5.

La preuve de l'existence de l'olivier chez les anciens Égyptiens étant ainsi établie,
nous reste à déterminer son nom hiéroglyphique et à rechercher les divers emplois auxquels
il était consacré.

L'arbre <==^|(), dont le nom revient d'ailleurs assez rarement dans les textes hiérogly-
phiques, répond exactement, quant à la forme, aux termes ^ton-, f^T, c-oj, qui désignent
l'olivier. Les rapports entre ces différents mots sont incontestables au point de vue philo-
logique.

Le groupe QS|A est mentionné huit fois dans le Grand Papyrus Harris et ne se ren-
contre, à ma connaissance, dans aucun autre texte, du moins avec la même orthographe
L'un de ces huit passages nous donne les renseignements les plus précis et les plus clairs sur

(XXVII, 10), Je t'ai fait, dans ta ville à"Héliopolis, des plantations d'oliviers pourvues
jardiniers et de gens nombreux destinés à en tirer de l'huile pure égyptienne de première
pour l'éclairage de ton temple somptueux. Lors même que =?| Q ne serait pas identique !l
2£.(oit, cette seule mention d'une huile d'éclairage suffirait pour amener de suite à l'esprit
l'idée d'olivier. Je sais que, d'après les auteurs classiques, les Égyptiens alimentaient surtout
leurs lampes d'huile de ricin, mais cette huile, d'un prix de revient extrêmement modique,
n'était guères employée que dans la classe pauvre. Du reste, outre l'huile, le ^S|Q pi*0
divisait des fruits comestibles, ce qui écarte complètement l'idée de ricin. Voici en effet
plusieurs passages du même document dans lesquels le mot déterminé par , 11(3

peut désigner que l'olive : D £^ 0 ^ ^ >cx %\ 0 ? £^ ° mm n ^5?) %> A ° Î3^S 0 ^ i
1 ° m <=> x nie n <=f=^ Ji m 1 <=> x m nnnn m o ( _ir Ym ^ x wnnm

1) Strab., Géogr., XVII, 35.

2) Plme, Hist. nat., XIII, 10.

3) Ibii., XV, 4.

4) Tombeau de Thèbes. — Branches et feuilles CCOlea eurox>œa L. (c. S. Kunth, Catal. Passâtes
n° 1597, p. 229.)

5) P. Forskal, Flora œgypt.-arahic, n° 7. — A. R. Delile, Flora a>gypt., n" 11.
 
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