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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 16.1894

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Nr. 3-4
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Lieblein, Jens: [hahebu on ia fones]
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Loret, Victor: Études de droguerie égyptienne
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12252#0151
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134

ÉTUDES DE DROGUERIE ÉGYPTIENNE

v7 sans même soupçonner l'écriture ^27. Or, W se lit non seulement heb, mais aussi
aon, ou aun, ou on. C'est ce que nous allons voir.

Dans le groupe des textes religieux J|>^ l [ g7\ <5 ^\ On dont je m'occupe

^£7

pour le moment, le nom de la ville H , O/i, se trouve quelquefois écrit , en hiéra-

* i § ni © a ©.

tique t\ Aussi M. Brugsch donne dans son Dictionnaire géographique, p. 40,

pour le nom l'écriture ^ CS^^ '''^ cerul'nemen^ n'est pas autre chose que

]SIaLs il y a encore une autre preuve de l'identité de avec |. Dans la Zeitschrift
jur Agyptische Sprache urtd Alterthumskunde (1870, p. 129 sqq.), j'ai donné pour le
nom d'homme la variante ( ( ou, comme je lis aujourd'hui, a«am(( ; cf. mon
Dictionnaire de noms propres, nos 610 et 611. Appuyé sur ces témoignages, je donne
sans hésitation au signe ^57, outre le son ordinaire de heb, aussi celui de on ou aun.
Car fl 0 ou ^7 correspond à l'hébreu M, O/z, Héliopolis, et par conséquent le

m© o ® _ _ ,

signe nx7 doit être lu pis 'o/z ou, puisque la longue o est contractée de au, 'aun; de
même, dans É.zéchicl, ch. xxx, y 17, p« est vocalisé Aven.

doit ainsi être lu (h)eaun ou (h)eaven, nom égyptien des Ioniens qui res-

XE7

semble assez au }v des Hébreux, Yivana des Assyriens (Mallet, Les premiers Etablis-
sements des Grecs en Égypte, p. 6, note 6), et au Tâoveç ou, avec le digamma, 'iâJ=oveç.
Qu'il corresponde aussi au copte ovem(m), cela n'est pas certain, mais seulement probable.

Christiania. 31 mars 1894.

ÉTUDES DE DROGUERIE ÉGYPTIENNE

PAR.

Victor Loret

I. — L'EXTRAIT LIQUIDE SURFIX DE STYRAX

La recette de parfumerie qui fait l'objet de cette étude se trouve gravée sur une
paroi du laboratoire du temple d'Eclfou. Elle a été publiée par M. J. Dumichen en 18661,
puis traduite et commentée par lui en 1877 \ Je n'en connais ni d'autre édition, ni
d ' aut re interprétation.

Le texte, tel qu'il est donné par M. Dumichen, se compose de douze colonnes.
Quelques signes y sont effacés partiellement, mais la restitution en est des plus aisées.
Certaines lacunes plus importantes semblent, çà et là, interrompre le texte. En réalité,
ces lacunes n'existent pas, et l'étude de l'inscription prouve que ce sont des endroits qui
n'ont pas été gravés. Le temple d'Edfou est construit en grès. Or, cette pierre, composée
de sable relié par un ciment, est assez peu propre à la gravure et présente souvent, à
côté de parties sablonneuses très tendres, des parties de cimentation tellement dures que
le ciseau n'y peut pénétrer. Dans ce cas, les sculpteurs égyptiens passaient simplement

1. h. Brugsch et J. Dumichen, Recueil de monuments égyptiens, t. IV, pl. 89.

2. J. Dumichen, Die Oasen der libyschen Wùste, p. 3-6.
 
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