GRAMMATISCHE STUDIEN ZU INSCHRIFTEN
187
pas plus devant les noms de Eanadou et Lougalsaggisi que devant celui de Mésilim".
Il ne se présente, je crois, pour la première fois que dans une inscription de Shargarii
(cf. O. B. I., n° 2) : on le trouve d'une façon à peu près régulière devant le nom de
Naram-Sin2. Il y a plus : voici les formules que j'ai relevées sur une empreinte de
cachet provenant des dernières fouilles de Telloli3 (la colonne de gauche est seule
lisible) :
r^fe >4fy sQ ify, (Uu) Na-ra-am-(ilu)Sin Naram-Sin,
■w//#r///> fg|
.jfe- jj ç^^-^q Uu A-ga-de (-ki) dieu d'Agade,
^ffi/Z/ÏÏ^/"' bel agê samami'* ............
Une empreinte du même roi, publiée par M. Heuzey (Rev. d'Ass., IV, 1, p. 11),
présente ce même titre de « dieu d'Agade », entre celui cle « fort » (danum) et celui
de « roi des quatre régions » (sar kibratim arbaim), par suite exactement à la place où
on pourrait attendre le titre de « roi d'Agade ».
Je serais assez disposé à expliquer ces faits par l'hypothèse suivante. On sait par
les Omina que Sargon l'Ancien a étendu son empire jusqu'en Syro-Palestine : j'ai
publié un document contemporain (voir Comptes rendus, juillet-août, p. 355) qui
confirme sur ce point les données du texte astrologique. N'est-il pas admissible que
des relations plus étroites se soient établies à cette époque entre la Babylonie et l'Egypte,
et que Shargani et surtout Naram-Sin aient subi en ce qui touche la conception du
caractère royal, l'influence plus ou moins lointaine des idées égyptiennes?
GRÀMM4TISCIIE STUDIEN ZU INSCHRIFTEN DER XVIIFEX DYNASTIE
VON
F. VON BlSSING
I. Die Partikel { 1 s—>, (1 . — Es wird iraraer schwer halten den Wert gerade
einer Partikel in einer anderen Sprache wiederzugeben : demi die Auffassungen der
1. C'est le nom du roi de Kish mentionné sur la masse d'armes aux lions. (Voir Rev. d'Assyr., 3e vol., II,
p. 55, et Z. A., XI, p. 324.)
2. Sur des empreintes du Musée du Louvre, sur l'empreinte du Musée de Constantinople mentionnée plus
bas, sur le vase reproduit à la planche 44 des Découvertes et enfin sur une tablette datée que j'ai publiée dans
les Comptes rendus de juillet-août 1896.
3. Cette empreinte, qui est actuellement au Musée de Constantinople, appartient à toute une collection de
tablettes de l'époque de Shargani et Naram-Sin.
4. C'est-à-dire « seigneur de la tiare céleste ». Ce sont les signes EN-MEN (Br., n° 5510) -AN-NA. Bien
que partiellement effacés, ils sont suffisamment reconnaissables. AN-NA pourrait encore être lu sîrti : on
aurait alors : bel agê siri « seigneur de la tiare élevée ». Faut-il voir dans cette expression un nom propre ou
un titre appliqué à Naram-Sin?
m
187
pas plus devant les noms de Eanadou et Lougalsaggisi que devant celui de Mésilim".
Il ne se présente, je crois, pour la première fois que dans une inscription de Shargarii
(cf. O. B. I., n° 2) : on le trouve d'une façon à peu près régulière devant le nom de
Naram-Sin2. Il y a plus : voici les formules que j'ai relevées sur une empreinte de
cachet provenant des dernières fouilles de Telloli3 (la colonne de gauche est seule
lisible) :
r^fe >4fy sQ ify, (Uu) Na-ra-am-(ilu)Sin Naram-Sin,
■w//#r///> fg|
.jfe- jj ç^^-^q Uu A-ga-de (-ki) dieu d'Agade,
^ffi/Z/ÏÏ^/"' bel agê samami'* ............
Une empreinte du même roi, publiée par M. Heuzey (Rev. d'Ass., IV, 1, p. 11),
présente ce même titre de « dieu d'Agade », entre celui cle « fort » (danum) et celui
de « roi des quatre régions » (sar kibratim arbaim), par suite exactement à la place où
on pourrait attendre le titre de « roi d'Agade ».
Je serais assez disposé à expliquer ces faits par l'hypothèse suivante. On sait par
les Omina que Sargon l'Ancien a étendu son empire jusqu'en Syro-Palestine : j'ai
publié un document contemporain (voir Comptes rendus, juillet-août, p. 355) qui
confirme sur ce point les données du texte astrologique. N'est-il pas admissible que
des relations plus étroites se soient établies à cette époque entre la Babylonie et l'Egypte,
et que Shargani et surtout Naram-Sin aient subi en ce qui touche la conception du
caractère royal, l'influence plus ou moins lointaine des idées égyptiennes?
GRÀMM4TISCIIE STUDIEN ZU INSCHRIFTEN DER XVIIFEX DYNASTIE
VON
F. VON BlSSING
I. Die Partikel { 1 s—>, (1 . — Es wird iraraer schwer halten den Wert gerade
einer Partikel in einer anderen Sprache wiederzugeben : demi die Auffassungen der
1. C'est le nom du roi de Kish mentionné sur la masse d'armes aux lions. (Voir Rev. d'Assyr., 3e vol., II,
p. 55, et Z. A., XI, p. 324.)
2. Sur des empreintes du Musée du Louvre, sur l'empreinte du Musée de Constantinople mentionnée plus
bas, sur le vase reproduit à la planche 44 des Découvertes et enfin sur une tablette datée que j'ai publiée dans
les Comptes rendus de juillet-août 1896.
3. Cette empreinte, qui est actuellement au Musée de Constantinople, appartient à toute une collection de
tablettes de l'époque de Shargani et Naram-Sin.
4. C'est-à-dire « seigneur de la tiare céleste ». Ce sont les signes EN-MEN (Br., n° 5510) -AN-NA. Bien
que partiellement effacés, ils sont suffisamment reconnaissables. AN-NA pourrait encore être lu sîrti : on
aurait alors : bel agê siri « seigneur de la tiare élevée ». Faut-il voir dans cette expression un nom propre ou
un titre appliqué à Naram-Sin?
m