NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
59
..........l'accompli.....
.....il fit aux hommes.
Adramhasis prit la parole et
dit à son seigneur :
37 lignes.
(Pour les suscriplions, voir plus haut.)
La deuxième ligne donne le total de toutes les lignes de la tablette jusqu'à la fin du
récit : 439. Or, à en juger par la convexité de la tablette ou plutôt du fragment, elle
avait huit colonnes, et partant 54 lignes environ par colonne. En retranchant les 37 lignes
marquées à la fin cle la huitième colonne, il nous reste dix-sept lignes qui sont justement
tout ce que contiendrait le reste de la huitième colonne, si elle était pleine.
XXXI. Relief ciselé représentant une scène funéraire babylonienne. (Voir la
planche.) — Tous ceux qui s'occupent cle mythologie babylonienne connaissent la
plaque de bronze ciselée, apportée en Europe par M. Péretié, acquise par M. de Clercq,
qui figure sur quatre registres une scène funéraire. Elle fut publiée et commentée par
M. Clermont-Ganneau dans la Revue Assyriologique (N. S., pl. XXXV, p. 337-349),
reproduite ou commentée par MM. Perrot-Chipiez (Hist. de l'Art, II, p. 361), Jeremias
(Vorstellunge/i..., p. 78), Maspero (Hist. anc, II, p. 690), etc.
Le Musée impérial de Constantinople vient d'acquérir une plaque semblable pro-
venant de Zerghoul1 en Chaldée, et mesurant en hauteur 0m 15 sur 0m 085 de large.
Nous en donnons la reproduction, que nous décrirons en détail, en relevant surtout les
variantes du nouvel exemplaire, et en formulant sur l'ensemble une opinion un peu dif-
férente de celle qu'on a adoptée jusqu'à ce jour.
L'envers des deux tablettes représente un monstre ailé accolé à la tablette : pieds
en forme de serres, jambes de bœuf, queue relevée en trompette; le tronc assez court,
le cou très long, deux grandes ailes à couches de plumes, sans aucun relief, gravées.
Deux griffes saisissent le bord supérieur cle la tablette, pendant que la tète du monstre
assez semblable à celle d'un lion plonge sur l'autre face de la plaque. A rencontre de
l'autre exemplaire, on y distingue à peine quelque chose d'un organe sexuel, et il n'y a
point d'ailerons. Le corps du monstre est moins élancé, mais plus haut sur pieds, avec
un cou plus long.
M. Maspero (Hist., II, 690) y voit Nergal, le prince des trépassés, pourvoyeur des
enfers, qui assiste, de derrière la scène du monde et du haut du ciel, à l'accomplisse-
ment des rites funèbres qu'il a le rôle d'entretenir, et auxquels il a le devoir de présider.
Sous les pieds du monstre, on avait tracé quatre lignes destinées à recevoir une
inscription. Malheureusement elles sont restées vides. En haut, aux deux extrémités
supérieures, grimaçaient deux têtes hideuses (l'une a disparu) à petites oreilles, museau
1. Zerghoul est connu pour ses vastes nécropoles, api'ès les fouilles de M. Koldewey. (Zeitschr. f. Assyr-.,
t. II, p. 403.)
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..........l'accompli.....
.....il fit aux hommes.
Adramhasis prit la parole et
dit à son seigneur :
37 lignes.
(Pour les suscriplions, voir plus haut.)
La deuxième ligne donne le total de toutes les lignes de la tablette jusqu'à la fin du
récit : 439. Or, à en juger par la convexité de la tablette ou plutôt du fragment, elle
avait huit colonnes, et partant 54 lignes environ par colonne. En retranchant les 37 lignes
marquées à la fin cle la huitième colonne, il nous reste dix-sept lignes qui sont justement
tout ce que contiendrait le reste de la huitième colonne, si elle était pleine.
XXXI. Relief ciselé représentant une scène funéraire babylonienne. (Voir la
planche.) — Tous ceux qui s'occupent cle mythologie babylonienne connaissent la
plaque de bronze ciselée, apportée en Europe par M. Péretié, acquise par M. de Clercq,
qui figure sur quatre registres une scène funéraire. Elle fut publiée et commentée par
M. Clermont-Ganneau dans la Revue Assyriologique (N. S., pl. XXXV, p. 337-349),
reproduite ou commentée par MM. Perrot-Chipiez (Hist. de l'Art, II, p. 361), Jeremias
(Vorstellunge/i..., p. 78), Maspero (Hist. anc, II, p. 690), etc.
Le Musée impérial de Constantinople vient d'acquérir une plaque semblable pro-
venant de Zerghoul1 en Chaldée, et mesurant en hauteur 0m 15 sur 0m 085 de large.
Nous en donnons la reproduction, que nous décrirons en détail, en relevant surtout les
variantes du nouvel exemplaire, et en formulant sur l'ensemble une opinion un peu dif-
férente de celle qu'on a adoptée jusqu'à ce jour.
L'envers des deux tablettes représente un monstre ailé accolé à la tablette : pieds
en forme de serres, jambes de bœuf, queue relevée en trompette; le tronc assez court,
le cou très long, deux grandes ailes à couches de plumes, sans aucun relief, gravées.
Deux griffes saisissent le bord supérieur cle la tablette, pendant que la tète du monstre
assez semblable à celle d'un lion plonge sur l'autre face de la plaque. A rencontre de
l'autre exemplaire, on y distingue à peine quelque chose d'un organe sexuel, et il n'y a
point d'ailerons. Le corps du monstre est moins élancé, mais plus haut sur pieds, avec
un cou plus long.
M. Maspero (Hist., II, 690) y voit Nergal, le prince des trépassés, pourvoyeur des
enfers, qui assiste, de derrière la scène du monde et du haut du ciel, à l'accomplisse-
ment des rites funèbres qu'il a le rôle d'entretenir, et auxquels il a le devoir de présider.
Sous les pieds du monstre, on avait tracé quatre lignes destinées à recevoir une
inscription. Malheureusement elles sont restées vides. En haut, aux deux extrémités
supérieures, grimaçaient deux têtes hideuses (l'une a disparu) à petites oreilles, museau
1. Zerghoul est connu pour ses vastes nécropoles, api'ès les fouilles de M. Koldewey. (Zeitschr. f. Assyr-.,
t. II, p. 403.)