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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Scheil, Jean-Vincent: Notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes, [7]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0073
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NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES

large fendu, yeux énormes, front fuyant, avec une crête au sommet. C'étaient deux
acolytes de Nergal.

Trois bélières dépassaient le bord inférieur et servaient â fixer l'objet. Il ne reste
que celle du milieu.

La face opposée de la tablette représente, à proprement parler, une seule scène,
en trois registres; une scène funéraire, qui se passe sous les cieux. L'auteur cle cette
composition était loin de vouloir figurer par la superposition des registres celle des
sections du monde. Il n'y a formellement que deux choses superposées : le ciel qui com-
prend un registre préliminaire, appartenant au cadre de la scène, et la scène propre-
ment dite qui couvre trois registres. C'est bien sans intention cosmographique que nous
y trouvons le ciel. On figurait les emblèmes des dieux, quelques-uns au moins, dans le
champ de toute scène religieuse quelle qu'elle fût, sur les bornes, sur les .cylindres, sur
les bas-reliefs, etc. 11 était d'ailleurs tout naturel, sur notre tablette où se trouvait déjà
Nergal, d'y voir en sa compagnie les autres dieux.

Aussi cette première partie est-elle traitée comme accessoirement par l'auteur, dans
un registre, très petit, et de nature plutôt décorative. C'est pourquoi je dis que la scène
qui est l'objet de cette composition ne comprend que trois registres.

Les emblèmes des dieux sont au nombre de huit, au lieu que la tablette publiée par
M. Clermont-Ganneau en porte neuf, et dans un ordre un peu différent. Nous avons, en
allant de droite à gauche :

1. Sept sphères o°oo ou planètes.

2. Une sorte de ciseau cle sculpteur qui est l'emblème de Nabû3 comme on peut le
voir par l'inscription de Bêl-Harran-bêl-usur (Rec. de Trav., t. XVI, p. 176), où j'ai
signalé que les emblèmes suivaient l'ordre des divinités, telles qu'elles étaient invoquées
dans le prologue.

3. Une tige surmontée d'un cône, une arme, emblème deMarcluk, comme il résulte
de la même stèle de Bêl-Harran-bêl-usur. Ces deux numéros 2 et 3 correspondent à
5 et 6 de l'ancienne tablette. (Ils vont toujours de pair sur les bas-reliefs.)

4. Trois tiges souples reliées à la base, qui font songer â la foudre, emblème de
Rammân.

5. Une étoile plutôt à sept qu'à huit rayons, c'est-à-dire Istar-Vénus. Les rayons
ne sont pas entourés du cercle qui donne généralement à l'ensemble l'apparence d'un
disque. (N° 4, Cl.-Ganneau.)

6. Disque solaire ailé, à queue. (N° 3, Cl.-Ganneau.)

7. Croissant cle la lune. (N° 2, Cl.-Ganneau.)

8. Un emblème rectangulaire qui doit être une tiare cylindrique, comme l'a
montré M. Clermont-Ganneau, en alléguant les bas-reliefs de Bavian, et comme on peut
le voir ailleurs encore, à Constantinople, par exemple, sur le bas-relief qui relate la
construction d'une route nationale par Sennachérib. (N° 9, Cl.-Ganneau.)

Arrivons-en à ce que l'artiste a formellement voulu représenter : une scène funé-
raire, à laquelle tout le reste est subordonné.

Cette scène évolue sur trois registres dont il faut relier les deux premiers, comme
 
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