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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 20.1898

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Nr. 1-2
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Chassinat, Émile: Critique d'une critique
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https://doi.org/10.11588/diglit.12427#0011
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RECUEIL

DE TRAVAUX RELATIFS A LA PHILOLOGIE ET A L'ARCHÉOLOGIE

ÉGYPTIENNES ET ASSYRIENNES

1898 7^ Fascicules I et II

Contenu : 1) Critique d'une critique, par Emile Chassinat. — 2) Anmerkungen zum Siegesbymnus des
Merneptah, von W. Max Mûiaer. — 3) Les dernières lignes de la stèle mentionnant les Israélites,
par Éd. Naville. — 4) Die Bauinschrift Amenophis' III auf der Flinders Petrie-Stele, von Wilhelm
Spiegelberg (avec planche). — 5) Notes d'épigraphie et d'archéologie assyriennes, par V. Scheil,
O. P. (avec planche). — 6) Notes et Remarques, par G: Darfssy. — 7) Glanures, par a. Pellegrini.
— 8) Le temple d'Apet à Carnac, par Aug. Baillet. — 9) Gleanings from the Land of Egypt, by
A. H. Sayce.

CRITIQUE D UNE CRITIQUE

par

Emile Chassinat

Il y a deux façons de critiquer un livre. L'une consiste à dire, simplement et sans
phrases, ce qu'il contient de bon ou de mauvais, en quoi il s'écarte de la voie droite,
en quel point il est perfectible : l'expérience de chaque jour nous apprend que c'est la
meilleure. L'autre prétend s'attaquer au livre seul, maison s'aperçoit en la lisant qu'elle
vise surtout l'homme, car jamais la conclusion n'y varie : elle réunit l'ouvrage et l'ou-
vrier dans une même réprobation rarement justifiée. Rien n'y manque, ni les mots
blessants, ni les allusions que l'on cherche à peine à voiler, ni les corrections que rien
n'appelle, sinon le désir de prendre le voisin en faute. L'auteur y argue sans cesse de sa
bonne foi et de son impartialité, mais il a pour règle irréductible de dissimuler ce qui
est bon et de signaler uniquement ce qui lui paraît prouver Vincompétence absolue
du collègue mis sur la sellette. La critique ainsi comprise, comme dit La Bruyère,
« demande plus de travail que de capacité, plus d'habitude que de génie » et aussi, il
faut l'avouer, une confiance en soi-même qui n'est pas le privilège de tout le monde.
C'est vers elle que semblent aller les préférences de M. Karl Piehl, si j'en juge d'après
ses articles en général et, en particulier, d'après ceux qu'il vient de consacrer aux trois
premiers fascicules du tome premier du Temple d'Eclfou\

Dans un langage d'une violence que rien n'excuse, — car on peut tout dire sans
se laisser emporter à des excès d'épithètes et de mots dont le français de bonne com-
pagnie répugne à autoriser l'emploi, — M. Piehl fait « tomber sur M. Maspero seul la
» lourde responsabilité de la pitoyable publication de textes d'Eclfou »; il ne s'explique
« pas bien la nature » de la collaboration qui nous a réunis, M. Maspero et moi, et

1. Sphinx, p. 155-181 et 237-249.

recueil, xx. — nouv. sér., iv.

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