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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 24.1902

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Nr. 3-4
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Romieu, Auguste: Calcul de l'heure chez les anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12429#0147
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CALCUL DE L'HEURE CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS

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CALCUL DE L'HEURE CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS

PAR

ROMIEU

Directeur de l'École d'Hydrographie à Alger

I

Je me propose de montrer comment procédaient les Égyptiens des époques pha-
raoniques pour résoudre le problème de l'heure. Les textes nous apprennent qu'ils y
arrivaient par des observations sur la constellation de la Grande-Ourse, effectuées à l'aide
d'un instrument appelé Mêrech ou Merebet, dont ces mêmes textes nous ont livré le
dessin. Je présente ici l'esprit de la méthode et la composition de l'instrument.

Les Égyptiens employant leur liste de décans dans la mesure du temps, le jour sidéral
était donc l'unité qui servait à comparer les observations entre elles. L'année religieuse
commençait au jour du lever héliaque de l'étoile Sirius et du Grand-Chien, qu'ils appe-
laient Sothis, et par suite les jours successifs avaient chacun pour origine un lever de
cette étoile; la date était le nombre de levers effectués depuis le lever héliaque, et
l'heure, à un instant donné, la fraction de la révolution diurne séparant cet instant du

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dernier lever; son expression en temps sidéral était désignée par le mot
"heure. En d autres termes, si on conçoit le parallèle de Sothis divisé et numéroté en
24 heures à partir du lever de l'étoile marquée zéro, on aura une horloge dont le paral-
lèle sera le cadran et l'étoile l'aiguille; l'heure sera la portion de ce parallèle qui
séparera le zéro de la position de l'étoile à l'instant considéré. Le problème de l'heure
n'a jamais été posé, que je sache, avec précision dans les questions égyptologiques. On
l'a confondu avec les culminations ou avec des cérémonies religieuses que nous appel-
lerions aujourd'hui la pose de la première pierre d'un édifice, d'un temple par exemple :
une culmination n'est jamais qu'un cas très particulier de la détermination de l'heure,
et une cérémonie religieuse n'est nullement une observation astronomique qui doit
conduire, en général, à un résultat d'une certaine exactitude. Du reste, le problème de
l'heure ne pouvait être attaqué directement par les Égyptiens, qui ne possédaient pas
de trigonométrie sphérique et qui même paraissent n'avoir eu que des idées très
confuses des lois du mouvement diurne; de sorte qu'on ne saurait accorder qu'ils eussent
alors des instruments d'observation basés sur ces mêmes lois, comme en employèrent
plus tard les astronomes grecs d'Alexandrie. Le procédé qu'imaginèrent les Égyptiens
des temps pharaoniques, et que réellement ils employèrent, ne put donc être que très
élémentaire; il était ingénieux cependant dans son idée première et susceptible même
de quelque précision.

La première question de laquelle je m'occuperai sera de rechercher la relation
astronomique qui existait, aux époques antiques, entre le décan Sothis et la constellation
égyptienne H 1 * ou ^J^, la Cuisse. Cette constellation se rencontre dans les textes
désignée par le premier des deux groupes précédents, qui était, en général, son appel-
 
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