2
LES MONUMENTS ÉGYPTIENS DU MUSÉE DE MARSEILLE
coiffée du disque lunaire, le treizième la tête de cynocéphale, — deux lions armés du
couteau sont posés, sur son naos. Ces gardiens sont prêts à égorger quiconque ne leur
donnera pas le mot de passer.
L'encadrement porte, en haut, sous la frise, les restes d'un proscynème qui devait
permettre au mort de se joindre « aux grands seigneurs de l'Hadès, qui suivent le dieu
» qui repose sur son lit funéraire, qui repoussent les impies loin de la nécropole, aux
» formes cachées, qui révèlent (à l'homme parfait) le secret de l'Hadès avec ce qu'il
» renferme et qui protègent l'homme parfait, sans fautes, le pur qui n'a point de per-
)) versité, l'Osiris Imouthès, fils d'Onkhhetemît, né de Tentéra ». C'est pourquoi il
priait ces dieux de « lui ouvrir les portes de la maison des faiblesses (le tombeau) » et de
« le faire entrer auprès du taureau d'Amenti, le dieu grand », | j ® [J ^ ^
<==> Çfj x LLi |iGn ® ! (1 ^ £ j R ^ËÊ ^\<=^\ t. Le bas est décoré d'un
simulacre de rainures. Le travail est très soigné. Il marque un temps où l'on savait
encore dessiner les hiéroglyphes, sans pouvoir les écrire couramment : chaque signe est
étudié minutieusement, mais exécuté d'une main gauche et sans souplesse. Les roses
et les jaunes abondent, très clairs; toutefois, les couleurs n'ont plus le même brillant ni
la même intensité qu'aux époques pharaoniques.
61. Bois. — Long., lm34 et lm03; larg., 0m35 (Maspero, Catalogue du Musée
égyptien de Marseille, p. 46-47).
On a compris sous ce numéro deux fragments de cercueils momiformes, sur les-
quels des faussaires modernes ont gravé grossièrement des inscriptions.
1° Fragment de couvercle, correspondant à la panse et aux jambes. L'inscription
a été tracée d'abord à l'encre noire assez élégamment, puis grossièrement sculptée
au couteau : par endroits, l'ouvrier a passé des signes ou des parties de signes dont le
dessin original subsiste encore. Au centre, l'âme à tête humaine déploie ses ailes entre
une Tsis pleureuse, une déesse à tête de lionne, coiffée du disque et de l'urseus, et un
Horus, à tête de faucon, à gauche, une Nephthys, une déesse léontocéphale, coiffée du
disque et de l'uraeus, une déesse portant sur la tête, ces figures relevées de rouge.
Cinq lignes horizontales, puis cinq colonnes verticales composent l'inscription que voici
LES MONUMENTS ÉGYPTIENS DU MUSÉE DE MARSEILLE
coiffée du disque lunaire, le treizième la tête de cynocéphale, — deux lions armés du
couteau sont posés, sur son naos. Ces gardiens sont prêts à égorger quiconque ne leur
donnera pas le mot de passer.
L'encadrement porte, en haut, sous la frise, les restes d'un proscynème qui devait
permettre au mort de se joindre « aux grands seigneurs de l'Hadès, qui suivent le dieu
» qui repose sur son lit funéraire, qui repoussent les impies loin de la nécropole, aux
» formes cachées, qui révèlent (à l'homme parfait) le secret de l'Hadès avec ce qu'il
» renferme et qui protègent l'homme parfait, sans fautes, le pur qui n'a point de per-
)) versité, l'Osiris Imouthès, fils d'Onkhhetemît, né de Tentéra ». C'est pourquoi il
priait ces dieux de « lui ouvrir les portes de la maison des faiblesses (le tombeau) » et de
« le faire entrer auprès du taureau d'Amenti, le dieu grand », | j ® [J ^ ^
<==> Çfj x LLi |iGn ® ! (1 ^ £ j R ^ËÊ ^\<=^\ t. Le bas est décoré d'un
simulacre de rainures. Le travail est très soigné. Il marque un temps où l'on savait
encore dessiner les hiéroglyphes, sans pouvoir les écrire couramment : chaque signe est
étudié minutieusement, mais exécuté d'une main gauche et sans souplesse. Les roses
et les jaunes abondent, très clairs; toutefois, les couleurs n'ont plus le même brillant ni
la même intensité qu'aux époques pharaoniques.
61. Bois. — Long., lm34 et lm03; larg., 0m35 (Maspero, Catalogue du Musée
égyptien de Marseille, p. 46-47).
On a compris sous ce numéro deux fragments de cercueils momiformes, sur les-
quels des faussaires modernes ont gravé grossièrement des inscriptions.
1° Fragment de couvercle, correspondant à la panse et aux jambes. L'inscription
a été tracée d'abord à l'encre noire assez élégamment, puis grossièrement sculptée
au couteau : par endroits, l'ouvrier a passé des signes ou des parties de signes dont le
dessin original subsiste encore. Au centre, l'âme à tête humaine déploie ses ailes entre
une Tsis pleureuse, une déesse à tête de lionne, coiffée du disque et de l'urseus, et un
Horus, à tête de faucon, à gauche, une Nephthys, une déesse léontocéphale, coiffée du
disque et de l'uraeus, une déesse portant sur la tête, ces figures relevées de rouge.
Cinq lignes horizontales, puis cinq colonnes verticales composent l'inscription que voici