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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

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Nr. 1-2
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Maspero, Gaston: Un exemple saïte de la transcription Ria pour ra
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https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0121
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UN EXEMPLE SAITE DE LA TRANSCRIPTION RIA

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UN EXEMPLE SAÏTE DE LA TRANSCRIPTION RIA POUR S©

par

G. Maspero

Les textes cananéens en écriture cunéiforme nous fournissent, comme on sait, de
nombreux exemples de la transcription ria, riya, pour le nom du dieu solaire o

Il est ainsi transcrit à la fin des noms propres dans lesquels il entre en composition,
Manakhpiriya o Nibmouarîa ou Nimmouriya ^jj, Napkhourouriya

j, Minpahitarîa .........._JS), Ouashmarîa o ou, au commencement, Riamashêsha

o

1^.^, Rianapa ^_oJ^^^' e* ams^ ^e D'autre part, si l'on prend les

listes de Manéthon et les documents postérieurs, on constate que le même nom divin
se transcrit rê, -p*)-, à la fin des mots, Ut^yior\<;, o-oai\x.6.pt\q, et râ, 'p<x-, au commence-

ment 'Pa;jiéatnr)<; et ail milieu AjJiovpaffWvÔ^p, (







c

AA/VW\

AA/W\A





C'est donc entre ces deux

limites extrêmes que la vocalisation du groupe a changé, et que, de ria, riya, la pro-
nonciation est devenue Râ- au commencement et au milieu des mots, Rê, Rî, à la fin :
il est possible que la transformation du nom 0 pris absolument, de ria en pu: T. M.
pi Akhm. B., sol, se soit produite parallèlement, mais nous n'avons, pour en juger di-
rectement, aucun exemple, et l'analogie de ce qui passe dans nos langues, où les noms
propres conservent des formes archaïques des mots, quand le nom commun qui entre
dans leur composition s'est déjà transformé, m'inclinerait à penser que cette évolution
de Ria en Rê s'est effectuée un peu auparavant. A-t-on quelque moyen de resserrer
l'espace de temps qu'elle a couvert entre le XIVe ou le XIIIe siècle et le IIIe siècle
avant Jésus-Christ ?

Je crois qu'Hérodote et Diodore nous en fournissent au moins un. Tous les deux
donnent au Pharaon dont le nom s'écrit sur les monuments O^O, la forme 'A^pî^ç,
tandis que Manéthon et les Septante transcrivent oùâcpp^ç, o-jacppiç, oùa<ppr(, où -pfyç, -pic,
-ptç, -pï), correspond à o quelle que soit la manière dont on établisse l'équivalence ^"O
= 'ATT-oôacp-. Le voyage d'Hérodote en Egypte étant d'un siècle et quart ou d'un siècle et
demi à peine postérieur au règne du souverain, on peut en conclure que la pronon-
ciation du nom telle que ses drogmans la lui dirent à Sais était très probablement
celle qu'on avait au VIIe siècle avant Jésus-Christ, et que, par conséquent, le mot

_qO, ®, y conservait encore l'i, prononcé plus ou moins emphatiquement, qu'on

rencontre dans les transcriptions cananéennes, mais quelle voyelle suivait l'i, un a
comme dans Ria ou déjà un ê comme dans p-^ ? Laissons de côté Diodore, qui a été
évidemment influencé par Hérodote et qui a gardé dans son œuvre la forme précise que
celui-ci donnait au Pharaon égyptien, puis demandons-nous ce qu'Hérodote a entendu
sous cette orthographe. Il a écrit en ionien, c'est-à-dire dans un dialecte qui remplace
volontiers un son a, a, par un son ê, i\, même dans les noms étrangers qu'il rend; de
plus, les colons grecs du Delta oriental, qui remplissaient la classe des drogmans-en
 
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