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Revue égyptologique — N.S.2.1920/​1924

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Nr. 1-2
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Cloché, Paul: La Grèce et l'Égypte de 405/4 à 342/1 avant J.-C., [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12250#0087
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LA GRÈCE ET L’ÉGYPTE DE 405/4 À 342/1 AV. J.-C.

83

(374); ensuite le règne de Tachos et les débuts de son successeur; enfin le règne de
Nectanebos II.

I
Sous Amyrtée et les Mendésiens. Les alliances avec Lacédémone et Évagoras.
Chabrias en Égypte.
Nous ignorons quels rapports directs s’établirent entre le monde hellénique et
l’unique représentant de la dynastie saïte, Amyrtée (405-399); toutefois, on ne saurait
considérer comme absolument étrangères l’une à l’autre l’histoire de l’Egypte et celle
de la Grèce à cette époque. Il convient de noter d’abord l’utile influence que purent
exercer sur la libération de l’Égypte les événements helléniques contemporains. La
guerre du Péloponèse, dans sa dernière phase (405/404), contribua à détourner du de-
dans vers le dehors les préoccupations du gouvernement perse; elle fut marquée par
une vigoureuse intervention, diplomatique et pécuniaire, de l’Empire, et principale-
ment du plus actif de ses dirigeants, Cyrus le Jeune, dans les affaires grecques (cf.
Xénophon, Hell., Il, i, 14; Plutarque, Lysandre, 9) : circonstance assurément peu
propice à la surveillance et à la répression de l’agitation égyptienne qui aboutit alors à
l’avènement d’Amyrtée (405). Et, plusieurs années plus tard (402-401), nous voyons les
préparatifs de Cyrus, appuyé par les Grecs d’Asie, puis l’expédition de Cléarque et de
ses mercenaires, paralyser le gouvernement de Mnémon et favoriser ainsi la jeune in-
dépendance du royaume d’Égypte. Il est assez naturel que, vers la même époque ou
un peu auparavant, des liens d’amitié se soient formés entre le satrape d’Ionie, Tamos,
allié de Cyrus et des Grecs, et le roi-adjoint d’Egypte, Psammeticlios (Diod., XIV,
35, 3-4).
Mais ces faits ont leur contre-partie. Ainsi, après la défaite de Cyrus, quand son
ami Tamos, confiant dans les bienfaits passés, se réfugie à la cour de Psammeticlios,
celui-ci le fait égorger avec ses enfants (Diod., XIY, 35, 5). Psammeticlios, dit Dio-
dore, voulait faire main basse sur la flotte et les richesses du satrape; il n’est pas
impossible non plus que le désastre de Cyrus ait provoqué, sinon dans l’entourage
d’Amyrtée, du moins chez certains princes de la région côtière, un revirement en
faveur de la cause du roi.
D’autre part, s’il faut en croire les bruits recueillis par Xénophon, l'armée du
grand roi, à Cunaxa, comptait dans ses rangs des Égyptiens : « A leurs côtés (des
Perses) se tenaient des hoplites.annés de boucliers de bois qui leur tombaient jus-
qu’aux pieds : c’étaient, disait-on, des Égyptiens » (Anab., I, vin, 9). Inversement, la
redoutable force mercenaire qui, sous la conduite de Cléarque, avait été sur le point
 
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