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Revue égyptologique — N.S.2.1920/​1924

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Nr. 3-4
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Comptes rendus bibliographiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.12250#0251
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80

COMPTES RENDUS BIBLIOGRAPHIQUES

l’ouvrage: Aegyptus, I, 101-103. Sous le u“ 22, nous
avons une curieuse lettre de femme, relative — natu-
rellement — à des objets de toilette. L’orthographe en
est terriblement inculte. Je crois plutôt, puisque paléo-
graphiquement ip.t'y.T<opi est possible, que c’est la bonne
lecture : le mot serait une altération du latin amicto-
rium, châle, écharpe (de amictus), qui se trouve dans
le Codex Theodnsianus et dans saint Jérôme. De même
dans le texte suivant, une lettre d’alïaire assez obscure,
le mystérieux Siaop.at de la ligne 11 me ferait plutôt
penser à -iaog.su (de -tvio) qu’à ôe-qaop.at : « Je serai
remboursé quand il voudra. » Le n° 27 semble à l’édi-
teur une copie d’inscriptions funéraires à la suite d’un
document. La restitution qu’il en a proposée est tout à
fait ingénieuse et tentante. Mais si la diversité des
mains (cinq mains auraient transcrit ces cinq ins-
criptions) le fait hésiter et nous fait hésiter dans l’iden-
tification de ce texte très mutilé, on se demande avec
plus d’étonnement encore le but, l’intention, ou sim-
plement la raison de ces cinq épitaphes alignées au bas
d’un document.
La plupart des ostraca sont originaires de Thèbes,
d’Edfou, de Hermonthis, d’Éléphantine et du Eayoum.
Us représentent presque toute l'époque ptolémaïque et
vont au-delà de l’époque romaine (IIP s. av. — IV” s.
ap. J.-C.). Ils sont précédés d’une copieuse et précise
étude de formulaire.
Ces remarques morcelées donnent une idée insuffi-
sante de la valeur et de l’utilité de l'ouvrage, qui sont
réelles. Ce sont, amassés et mis en ordre par un savant
plein d expérience des détails et des observations dis-
persés auparavant çà et là, sans parler des judicieuses
notules dues à U. Wilckeu et à Ad. Deissmaun ; c’est
le triomphe de l’érudition ordonnée, de la science
paléographique, de l’esprit critique, de la sagacité
investigatrice. Après avoir rendu ce juste tribut d’élo-
ges au talent de Paul M. Meyer, j’ai bien le droit de
formuler un regret. L’auteur aurait dû réserver à la
seule papyrologie, où ils font merveille, ses dons de
critique et de quasi-divination. Cela lui eût évité de
vaticiner à faux. Nous n’eussions pas, en effet, lu dans
la Préface datée de Berlin, avril 1916, ceci : « ob auch
der Kampf noch tobt, der uns zum Siégé führen
wird. » Non erat his locusb
Décembre -11)20.
Paul CO LL A HT.
B. P. Grenfell and A. S. Hunt. The
Oxyrhynchus Papyri. Part XIY.
London. The Offices of the Egypt Ex-
ploration Society, I-XIV; 1-244pages;
8 planches, 1920.
Au point de vue de la paléographie d’abord, ce vo-
lume contient des papyrus très intéressants : ceux qui
1. Nous signalons que M. P. M. Meyer vient de publier le
3' fascicule des Papyrus de Hambourg.

sont datés.du milieu du Ier siècle avant Père chrétienne.
Les documents de cette époque sont assez peu nom-
breux jusqu’à ce jour, et les éditeurs ne pouvaient mieux
faire que de leur consacrer, comme ils l’ont fait, les
trois planches du recueil. Nous y avons un échantillon
de six écritures. Elles trahissent naturellement des
différences frappantes : épaisseur ou finesse des traits,
aspect rond ou anguleux, tracés fixes ou variables des
lettres, mais ces différences tiennent au scribe, au ca-
lame; il y a même jusqu’à trois types d’e dans la
deuxième main de 1639. Il n’est pas impossible, au
contraire, de démêler des caractères généraux communs
à ces six écritures, et peut-être à leur époque. 1" Les
lettres sont presque toujours droites; si elles ont une
pente, elle est légère et à droite. 2" Le cala.me tend à
quitter le papyrus le moins possible : le E, par exemple,
est fait d’un seul zigzag; l'a est à panse, éloignée ou
non de la barre transversale; l’e, le p., l’w consistent
souvent eu un ou deux traits fluctneux ; il y a même
un m bouclé très net dans 1633. D’autre part, les liga-
tures entre les lettres sont très fréquentes,,soit par une
simple soudure, soit par un trait de prolongement.
3° Beaucoup de lettres formées de hastes verticales ont,
au bas de ces hastes, comme point de départ, un petit
crochet vers la gauche.
Ou ne peut pas dire que 1629 nous éclaire définitive-
ment sur la date et les circonstances de la mort de
Ptolémée XV. Du moins ce texte, daté du 26 juillet 44
(27 Epeiph de la huitième année de Cléopâtre et de
Ptolémée, dieux Philopators), prouve-t-il qu’à cette
époque la mort de Ptolémée n’était pas connue à Oxy-
rhyuchos. D'autre part, il infirme grandement l’hypo-
thèse de l’assassinat du roi à Rome durant les troubles
des ides de mars : Cléopâtre quitta Rome environ trois
semaines après le meurtre de César; elle était cer-
tainement de retour en Égypte avant juillet; elle y
aurait apporté la nouvelle du décès de sou frère. Il est
donc très vraisemblable que Ptolémée XV mourut en
Égypte, après juillet 44, peut-être victime de sa sœur,
comme le disent certains historiens. — Un peu pos-
térieur est 1633. Il date d’une année (le chiffre est
malheureusement perdu) du règne commun de Cléo-
pâtre et de Césarion, c'est-à-dire entre 44 et 37, puisque,
jusqu’à la fin de sa huitième année de règne, Cléopâtre
fut associée à Ptolémée XV, puis à Césarion, puis sans
doute à Antoine. — Deux autres papyrus prolongent
le débat, toujours pendant, des dates du règne de
Claude II. On se rappelle que la première année de
cet empereur est, selon les uns, la quinzième, selon
d’autres, la seizième de Gallien. D’accord avec les
monnaies, 1646 ignore la seizième année de Gallien,
tandis que P. Tebl. 581, 1‘. Fior. 263 et ici 1698 eu
tiennent compte. — A noter aussi 1633, intéressant
pour la chronologie d’Aurélien ; 1632 et 1695, preuves
curieuses du système local des ères employées à Oxy-
rhyncbos. Signalons enfin un renseignement de proso-
pographie: le prénom, Flavius, du consul Abundantius
nous est révélé par 1712.
Les juristes s’intéresseront spécialement aux textes
 
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