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JAN HARASIMOWICZ

d'environ de l'an 1000; une plaquette de Londres, datant du tournant des IXe et Xe siècles — planche 14; une plaquette datant!
d'environ 1005 qui appartenait jadis à l'archevêque Adalber П, conservée actuellement à New York et un panneaula porte dg
bronze de l'église San Zeno de Vérone — planche 13). Les recherches sur le modèle iconographique du motif d'Eve avec les
jumeaux dans l'art carolingien et ottonien confirment l'existence des telles relations, mais le nombre d'oeuvres de ce genre est
assez restreint. En revanche, les essais de trouver des analogies du motif de berceau avec des jumeaux ont été vains, bien que ce
motif soit déjà introduit, comme nous le savons, dans le code manuscrit de Munich, défini comme monument de l'art roman.

Quant aux trois oeuvres de l'art gothique utilisant le motif d'„Eve avec le berceau", oeuvres que nous avons mentionnées
plus haut, elles sont issues du milieu artistique Scandinave. Le portail de Gammelgarn est l'oeuvre d'un lapicide de Gotland; ,de
ce fait, on peut supposer qu'un artiste formé dans la tradition de l'art nordique fit partie de l'ensemble des tailleurs de pierre
employés vers la moitié du XVe siècle au château de Malbork. Les relations multiples unissant l'Ordre Theutonique en Prusse
avec, surtout, Gotland hanséatique, constituent des arguments que l'on peut citer à l'appui de cette hypothèse.

Dans la seconde partie de son article, l'auteur prend position dans la discussion relative à la datation du monument en
question et, par cela-même, à la datation du Grand Réfectoire, puisque la sculpture est liée d'une façon organique à
l'architecture de cette salle représentative de la capitale des chevaliers theutoniques de Malbork. L'auteur engage une polémique
a"vee-€ertaines opinions des auteurs allemands du XXe siècle, surtout avec celles de Bernhard Schmid; elle met en question les
dates de la construction du Grand Réfectoire proposées par ces auteurs (1318 — 1324), considérant que cette construction est
assurément "plus tardive. En écartant l'un des arguments utilisées dans cette discussion, à savoir une clef de voûte avec le motif
de la Fuite en Egypte, liée — d'après Schmid — au maître de Prusse, Frédéric von Wildenberg, l'auteur prend partie des
savants de l'époque un peu plus ancienne qui comme récemment Àndrzej Frazik dataient le réfectoire aux années quarante du
XIVe siècle. Le fait que les chroniques de Pierre von Dusburg et de Nicolas von Jeroschin passent outre la splendeur du
château de Malbork, de même que la crise profonde dans la vie de l'Ordre des Chevaliers Teutoniques dans les années vingt et
trente du XIVe siècle, font que l'auteur se prononce pour la moitié du XVe siècle comme date probable de la construction du
Grand Réfectoire. Cette datation est en accord avec le style des décors sculptés de cette salle et certaines données de
l'architecture du château semblent également confirmer la datation proposée par l'auteur.

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