D'ARCHÉOLOGIE. *]\
sien, qu'il ne réforma de celui de l'Egypte.
J'aurais encore moins à dire touchant les pro-
ductions de la troisième époque, ou de l'époque
d'imitation. J'ai déjà indiqué les motifs qui, vers la
fin du premier et dans le cours du second siècle de
notre ère, multiplièrent, à Piome, principalement,
les simulacres dans le goût égyptien ; et il suit né-
cessairement du principe même qui donna lieu à ces
imitations, que les artistes grées ou romains qui les
exécutèrent, durent se rapprocher autant que pos-
sible des originaux égyptiens dans le choix des su-
jets, dans l'emploi des matériaux, et surtout dans
les procédés d'exécution. Aussi choisirent-ils les
matières mêmes que leur fournissait l'Egypte, tels
que le basalte vert ou noir, le granit rouge, le por-
phyre, et s'attachèrent-ils à rendre leurs copies si
semblables aux idoles égyptiennes, dans la disposi-
tion , l'attitude, les attributs, qu'on ne pût les dis-
tinguer des originaux. Mais, quoi qu'ils fissent, ils n c
purent ou ils nesurent imiter complètement ce qu'il
y avait de défectueux dans ces ouvrages : ils res-
tèrent^ en dépit d'eux-mêmes, fidèles au génie
grec, en travaillant d'après le système égyptien,
et leur talent éclata jusque dans leur impuis-
sance méme.Vonr quiconque est tan t soit peu initié
à la connaissance du dessin, la similitude, qui pa-
raît extrême entre l'original et la copie, n'est qu'ap-
parente, et l'on démêle promptement sous cette
sien, qu'il ne réforma de celui de l'Egypte.
J'aurais encore moins à dire touchant les pro-
ductions de la troisième époque, ou de l'époque
d'imitation. J'ai déjà indiqué les motifs qui, vers la
fin du premier et dans le cours du second siècle de
notre ère, multiplièrent, à Piome, principalement,
les simulacres dans le goût égyptien ; et il suit né-
cessairement du principe même qui donna lieu à ces
imitations, que les artistes grées ou romains qui les
exécutèrent, durent se rapprocher autant que pos-
sible des originaux égyptiens dans le choix des su-
jets, dans l'emploi des matériaux, et surtout dans
les procédés d'exécution. Aussi choisirent-ils les
matières mêmes que leur fournissait l'Egypte, tels
que le basalte vert ou noir, le granit rouge, le por-
phyre, et s'attachèrent-ils à rendre leurs copies si
semblables aux idoles égyptiennes, dans la disposi-
tion , l'attitude, les attributs, qu'on ne pût les dis-
tinguer des originaux. Mais, quoi qu'ils fissent, ils n c
purent ou ils nesurent imiter complètement ce qu'il
y avait de défectueux dans ces ouvrages : ils res-
tèrent^ en dépit d'eux-mêmes, fidèles au génie
grec, en travaillant d'après le système égyptien,
et leur talent éclata jusque dans leur impuis-
sance méme.Vonr quiconque est tan t soit peu initié
à la connaissance du dessin, la similitude, qui pa-
raît extrême entre l'original et la copie, n'est qu'ap-
parente, et l'on démêle promptement sous cette