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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 2.1957

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Galeria Sztuki Starożytnej
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Bernhard, Maria Ludwika: Amfora Sophilosa w Muzeum Narodowym w Warszawie
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https://doi.org/10.11588/diglit.17140#0182

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Il existent pourtant des caractères communs que l’on peut constater dans i’exécution de dessins de différents
animaux par le peintre qui nous intéresse. Ce trait caractéristique consiste, à mon avis, dans la façon dont fut
conduit le burin pendant le modelage des contours, à savoir: sans détacher le burin du dessin avant son achève-
ment. Ainsi les doubles lignes parallèles qui séparent les différentes parties de l’animal forment une seule ligne
qui, après une courvature molle continue dans la direction parallèle à sa première partie. L’espèce de lacet qui en
est le résultat se trouve à la hauteur du dos de l’animal et nous le retrouvons dans les dessins aussi bien de lions
que de panthères. La même continuité du dessin se voit dans l’exécution du dessin d’une tête de panthère
vue d’en face. Les contours de la tête, de l’oreille, du museau et de la deuxième oreille sont modelés, d’un seul
trait de burin sans le détacher. Un autre trait commun entre notre amphore et les oeuvres de Sophilos est à re-
marquer dans le modelage des ailes de sirènes et le traitement de leurs coiffures dans le genre du klaft égyp-
tien. D’autres analogies se voient dans le dessin des oies. Pareil également est le dessin de remplissage, parcimo-
nieux sur l’amphore de Varsovie, comme sur tous les autres vases de Sophilos.

Selon cette analyse de quelques exemples cités au dessus nous pouvons donc attribuer l’amphore de
Varsovie à Sophilos.

Le problème de la chronologie des vases de Sophilos n’est pas résolu de la même façon par les différents savants
qui s’occupèrent de cette question. M-me Papaspyridi distingue trois périodes. Elle considère qu’à la première
appartiennent les vases de Vari, du type corinthien le plus prononcé auquel l’artiste est revenu dans la dernière
période de son activité où appartiennent les vases de Vourva et les fragments de Pharsalos.

De même que Rumpf je ne puis accepter cette chronologie. Je considère en effet le vase de Vourva, et par con-
séquent notre amphore aussi, comme des spécimens antérieurs quoique moins soigneusement exécutés que les
fragments de l’assiette de Vari ou du vase de Pharsalos qui sont, à mon avis, postérieurs.

J’appuie cette chronologie sur une analyse aussi bien de la décoration que de la forme des vases. Cette der-
nière, dans l’amphore de Varsovie, comme dans celle de Vourva, est un développement des formes protoattiques
de la période antérieure. Nous ne rencontrons presque pas d’exemple de cette forme dans la production de vases
en dehors d’Attique. L’amphore de Vourva est apparentée par sa décoration aux vases de Varia mais l’absence
où le peu d’éléments de remplissage nous mène à la période où les traditions corinthiennes disparaissent peu
à peu pour céder le pas à la production de caractère attique. La présence sur l’amphore de Varsovie d’un per-
sonnage humain, placé entre deux images d’animaux, pourrait nous aider à établir la chronologie de la pro-
duction de Sophilos.

L’amphore de Varsovie aurait été crée entre la date de l’exécution de l’amphore de Vourva et celle du
tumulus de Marathon.
 
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