DOI Heft:
Galeria Sztuki Obcej
DOI Artikel:Michałkowa, Janina: Historia pewnej kompozycji Jana von Aachen
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17140#0668
tableau est dû à Alessandro Paduano qui le peignit dans les années 1588—1589 (Zottmann, Peîtzer). Pourtant le
tableau de Paduano est probablement peint d’après un prototype de Hans von Aachen, pareillement avec un
autre tableau de la même église, une Ste Madeleine, exécuté d’après un dessin de von Aachen. Le martyre de
St. Sébastien de Hans von Aachen servit de prototype à des gravures, entre autres, à celle de Jan Müller d’Amster-
dam (fig. 3) apparentée sans aucun doute au tableau de Varsovie.
Le tableau du Musée National de Varsovie, malgré ses qualités artistiques, ne peut être, comme cela parait
au premier abord, considéré comme l’oeuvre de Hans von Aachen proprement dit, car la composition en est
invertie — les archers tirent de la main gauche et leurs glaives sont attachés des côtés droits. Cette composition
à l’envers démontre que le tableau fut exécuté d’après la gravure de Muller, elle même retournée par rapport
à l’original de van Aachen. L’analyse formelle du tableau de Varsovie laisse supposer qu’il fut peint dans le milieu
artistique néerlandais du nord, influencé par le maniérisme et où la gravure de Muller devait être spécialement
populaire.
Notre composition du Martyre de St. Sébastien fut souvent répétée. En Allemagne, surtout en Bavière, les
artistes s’inspiraient du tableau de l’église St. Michel. Mais ce sont surtout les gravures qui la popularisèrent.
Le Martyre de St. Sébastien fut gravé nombre de fois, entre autres par Giacomo Lauro, un artiste travaillant
beaucoup pour les mécènes polonais et ayant des attaches avec la famille des Zamoyski (fig. 4). Lauro fit à Rome la
connaissance d’un polonais, Paul Wolucki, au frère duquel, Sébastien, il dédia sa gravure du Martyre. Cette gra-
vure est une copie à l’envers de la gravure de Muller et fut exécutée pour la première fois en 1600. Elle fut com-
mandée à Lauro à l’occasion du mariage de Sébastien Wolucki en 1628. C’est par cette voie que la composition
de H. von Aachen fut introduite en Pologne.
Nous voyons en Pologne de nombreux témoignages de l’influence de la gravure de Lauro qui devait y exister
en nombreux exemplaires. Le côté gauche de la gravure est répété sur un tableau de la collégiale de Łowicz, signé
et daté „1747 r. Ar: Zarzycki“ (fig. 5). Un tableau dans un des autels de la collégiale de Pułtusk et un bas-relief
du XVIII s. dans une collection polonaise (fig. 6) sont encore des exemples du même genre, rattachés au proto-
type de Hans von Aachen.
tableau de Paduano est probablement peint d’après un prototype de Hans von Aachen, pareillement avec un
autre tableau de la même église, une Ste Madeleine, exécuté d’après un dessin de von Aachen. Le martyre de
St. Sébastien de Hans von Aachen servit de prototype à des gravures, entre autres, à celle de Jan Müller d’Amster-
dam (fig. 3) apparentée sans aucun doute au tableau de Varsovie.
Le tableau du Musée National de Varsovie, malgré ses qualités artistiques, ne peut être, comme cela parait
au premier abord, considéré comme l’oeuvre de Hans von Aachen proprement dit, car la composition en est
invertie — les archers tirent de la main gauche et leurs glaives sont attachés des côtés droits. Cette composition
à l’envers démontre que le tableau fut exécuté d’après la gravure de Muller, elle même retournée par rapport
à l’original de van Aachen. L’analyse formelle du tableau de Varsovie laisse supposer qu’il fut peint dans le milieu
artistique néerlandais du nord, influencé par le maniérisme et où la gravure de Muller devait être spécialement
populaire.
Notre composition du Martyre de St. Sébastien fut souvent répétée. En Allemagne, surtout en Bavière, les
artistes s’inspiraient du tableau de l’église St. Michel. Mais ce sont surtout les gravures qui la popularisèrent.
Le Martyre de St. Sébastien fut gravé nombre de fois, entre autres par Giacomo Lauro, un artiste travaillant
beaucoup pour les mécènes polonais et ayant des attaches avec la famille des Zamoyski (fig. 4). Lauro fit à Rome la
connaissance d’un polonais, Paul Wolucki, au frère duquel, Sébastien, il dédia sa gravure du Martyre. Cette gra-
vure est une copie à l’envers de la gravure de Muller et fut exécutée pour la première fois en 1600. Elle fut com-
mandée à Lauro à l’occasion du mariage de Sébastien Wolucki en 1628. C’est par cette voie que la composition
de H. von Aachen fut introduite en Pologne.
Nous voyons en Pologne de nombreux témoignages de l’influence de la gravure de Lauro qui devait y exister
en nombreux exemplaires. Le côté gauche de la gravure est répété sur un tableau de la collégiale de Łowicz, signé
et daté „1747 r. Ar: Zarzycki“ (fig. 5). Un tableau dans un des autels de la collégiale de Pułtusk et un bas-relief
du XVIII s. dans une collection polonaise (fig. 6) sont encore des exemples du même genre, rattachés au proto-
type de Hans von Aachen.