DOI Heft:
Sztuka średnowieczna
DOI Artikel:Dobrzeniecki, Tadeusz: U źródeł przedstawień: "Tron Łaski" i "Pietas Domini"
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19556#0315
SuWant St Paul le sacrificc du Christ est un don offert a Dieu le Pere. Ce sacrifice de soi-meme du Christ est
identiąue a son retour au Perc, comme 1'ecrit St Jean: Ante diem festum Paschae venit hora eius ut transeat ex
hoc mundo ad Patrem.
La sacrifice d'Abraham, le don d'Isaac, comme une prefiguration dans 1'Ancien Testament, se trouve a la
base de la formule de St Paul sur le don ct sacrifice du Christ: Deus ... proprio filio suo non pepercit sed pro omni-
bus tradidit illum.
Des les debuts du christianismc on croyait que Isaac devait etre sacrifie au Golgotha, exactement a Fendroit
oii plus tard se dressa la croix-autel du Christ. Le Maitre de la Passion de Berlin a illustre cette ressemblance
typologiąue: Dieu le Pere soutient le Christ —second Isaac— a genoux sur la croix et dit a son sujet, en
reprenant les paroles de FEpltre dc St Paul aux Romains: Proprio filio non peperci (ces mots sont inscrits sur
unc banderolle).
Une epitaphe de Wrocław presenle un nouveau motif: Dieu le Pere debout prononce les memes paroles, mais
pose la main gauche sur le bras du Christ dc Doulcur, cnsanglante, et donc considere comme offrande (hostia).
Cette imposition dc la main imite le rituel mosaląue dc 1'offrande sanglante et illustre la formule: Deus Pater
posuit in eo (= Christo) iniąuitatem omnium nostrum.
L'Epitre aux Hebreux comporte une phrase de grandę importance typologique: Fide obtulit Abraham Isaac
cum tentaretur et unigenitum offcrebat... unde eum et in parabolam accepit. Nous voyons ici deux prefigurations
christologiąues: Abraham offrc Isaac ct Abraham retrouve Isaac et, comme l'indiquent les commentaires patristi-
ques, enleve son fils de 1'autel: Isaac a patre altare amovetur.
L'exegese du Moyen-Age voyait en Abraham Dieu le Pere et en Isaac le Christ. Cela est prouve par les com-
mentaires suivants:
Abraham quippc figuram Dci Patris gcstabat,
Isaac vero figuram Christi.
Nam sicut Abraham unicum et dilectum filium Deo victimam obtulit,
ita Deus Pater unicum Filium suum pro nobis omnibus tradidit.
II semble que l'art medieval rcpresentc cc retour du Fils au Pere, considere comme un des episodes de la Passion
et qui eut lieu apres la Descente de Croix.
Cest ainsi qu'il convient, semble-t-il, d'intcrpreter la representation sur une gravure anonymc du XVe
siecle: Debout sur la Golgotha le Pere tient devant soi le corps inerte du Fils, au fond on voit la croix dressee et,
appuyecs contrę la barre transversalc, la lance et la branche avec Teponge.
Le caractere historiąuc dc la scenc est souligne en certaines representations par la presence de Marie et de
Jean qui conservent la raeme attitude que pendant la Descente de Croix.
Mais on peut citer des exemples ou est souligne le role de la Vierge dans Foeuwe de Redemption, ce qui est
defini dans les mariologies medievales par le termę dc Corrcdemptio.
La mariologie medievale donnę des bases doctrinales pour comprendre la representation, si importante
dans 1'iconographie de ce temps, de la Pieta ou Marie-Mere soutient, tout comme Dieu le Pere, le Fils offert. On
peut citer a propos deux affirmations de mariologues eminents: Albert le Grand et Bonaventure:
1. Tanta fuit charitas Mariac ad nos, quod ex quo Filium concepit, ipsum pro mundi salute pati dcsideravit...
Unde secure dici potest et credi, quod sicut dicitur de Patre: Sic Deus dilexit mundum ut Filium unigenitum darel,
scilicet pro mundo... sic et dici potest: sic Maria dilexit mundum, id est peccatores, ut Filium suum unigenitum
daret... pro salute mundi.
2. Nullo tamen modo est dubitandum, quin virilis (Mariae) animus et ratio constantissima vellet ctaim tradere
Filium suum pro salute humani generis ut Mater per omnia conformis csset Patri.
Donc La Vierge s'est identifiee a Dieu le Pere et sur la Golgotha retrorwe aussi son Fils qui est etendu sur
son sein. La Liturgie de la Semaine Sainte rappele cet aspect dans les mots: Joseph ab Arimathea petit corpus
31L
identiąue a son retour au Perc, comme 1'ecrit St Jean: Ante diem festum Paschae venit hora eius ut transeat ex
hoc mundo ad Patrem.
La sacrifice d'Abraham, le don d'Isaac, comme une prefiguration dans 1'Ancien Testament, se trouve a la
base de la formule de St Paul sur le don ct sacrifice du Christ: Deus ... proprio filio suo non pepercit sed pro omni-
bus tradidit illum.
Des les debuts du christianismc on croyait que Isaac devait etre sacrifie au Golgotha, exactement a Fendroit
oii plus tard se dressa la croix-autel du Christ. Le Maitre de la Passion de Berlin a illustre cette ressemblance
typologiąue: Dieu le Pere soutient le Christ —second Isaac— a genoux sur la croix et dit a son sujet, en
reprenant les paroles de FEpltre dc St Paul aux Romains: Proprio filio non peperci (ces mots sont inscrits sur
unc banderolle).
Une epitaphe de Wrocław presenle un nouveau motif: Dieu le Pere debout prononce les memes paroles, mais
pose la main gauche sur le bras du Christ dc Doulcur, cnsanglante, et donc considere comme offrande (hostia).
Cette imposition dc la main imite le rituel mosaląue dc 1'offrande sanglante et illustre la formule: Deus Pater
posuit in eo (= Christo) iniąuitatem omnium nostrum.
L'Epitre aux Hebreux comporte une phrase de grandę importance typologique: Fide obtulit Abraham Isaac
cum tentaretur et unigenitum offcrebat... unde eum et in parabolam accepit. Nous voyons ici deux prefigurations
christologiąues: Abraham offrc Isaac ct Abraham retrouve Isaac et, comme l'indiquent les commentaires patristi-
ques, enleve son fils de 1'autel: Isaac a patre altare amovetur.
L'exegese du Moyen-Age voyait en Abraham Dieu le Pere et en Isaac le Christ. Cela est prouve par les com-
mentaires suivants:
Abraham quippc figuram Dci Patris gcstabat,
Isaac vero figuram Christi.
Nam sicut Abraham unicum et dilectum filium Deo victimam obtulit,
ita Deus Pater unicum Filium suum pro nobis omnibus tradidit.
II semble que l'art medieval rcpresentc cc retour du Fils au Pere, considere comme un des episodes de la Passion
et qui eut lieu apres la Descente de Croix.
Cest ainsi qu'il convient, semble-t-il, d'intcrpreter la representation sur une gravure anonymc du XVe
siecle: Debout sur la Golgotha le Pere tient devant soi le corps inerte du Fils, au fond on voit la croix dressee et,
appuyecs contrę la barre transversalc, la lance et la branche avec Teponge.
Le caractere historiąuc dc la scenc est souligne en certaines representations par la presence de Marie et de
Jean qui conservent la raeme attitude que pendant la Descente de Croix.
Mais on peut citer des exemples ou est souligne le role de la Vierge dans Foeuwe de Redemption, ce qui est
defini dans les mariologies medievales par le termę dc Corrcdemptio.
La mariologie medievale donnę des bases doctrinales pour comprendre la representation, si importante
dans 1'iconographie de ce temps, de la Pieta ou Marie-Mere soutient, tout comme Dieu le Pere, le Fils offert. On
peut citer a propos deux affirmations de mariologues eminents: Albert le Grand et Bonaventure:
1. Tanta fuit charitas Mariac ad nos, quod ex quo Filium concepit, ipsum pro mundi salute pati dcsideravit...
Unde secure dici potest et credi, quod sicut dicitur de Patre: Sic Deus dilexit mundum ut Filium unigenitum darel,
scilicet pro mundo... sic et dici potest: sic Maria dilexit mundum, id est peccatores, ut Filium suum unigenitum
daret... pro salute mundi.
2. Nullo tamen modo est dubitandum, quin virilis (Mariae) animus et ratio constantissima vellet ctaim tradere
Filium suum pro salute humani generis ut Mater per omnia conformis csset Patri.
Donc La Vierge s'est identifiee a Dieu le Pere et sur la Golgotha retrorwe aussi son Fils qui est etendu sur
son sein. La Liturgie de la Semaine Sainte rappele cet aspect dans les mots: Joseph ab Arimathea petit corpus
31L