2-6° Histoire
leur ardeur. La vue de l'ennemi ne fie
que l'augmenter. Lorsqu'il n'en fut plus
éloigné que de douze-cens pas , il crut,
devoir tenir Conseil de guerre , pour fai-
re honneur aux Officiers Carthaginois en
les consaltant. Tous, d'un consentement
unanime, s'en rapportèrent uniquement à
son avis. La bataille fut donc résolue.
pour le lendemain.
L'Armée des Carthaginois étoit com-
posée de douze-mille hommes de pied ,
de quatre-mille chevaux , & d'environ-
cent Eléphans. Celle des Romains, au-
tant qu'on le peut conjecturer par ce qui
précède , car Polybe ne le marque point
ici, avoit quinze-mille fanïalsms, &trois-
cens chevaux.
Il est beau de voir aux prises deux Ar-
mées peu nombreuses comme celles-ci T
mais composées de braves soldats , &
commandées par des Généraux très ha-
biles. Dans ces actions tumultueuses ,
où de part & d'autre on compte des deux"
ou tro;s-ccns-mille combattans, il ne se
peut qu'il n'y ait beaucoup de confusion
_& il est disficile ,, à travers mille évene-
mens où le hazard pour l'ordinaire sem-
ble avoir plus de part.que le conseil, de
démêler le vrai mérite des Commandans,
& les véritables causes de la victoire. Ici,
rien n'échape à la curiosité du Lecteur ,
qui envisage clairement l'ordonnance des
deux Armées, qui croit presqueentendre
les ordres que donnent les Chefs , qui
suit tous les mouvemeus & toutes les dé-
marches des troupes , qui touche, pour
aînsi
leur ardeur. La vue de l'ennemi ne fie
que l'augmenter. Lorsqu'il n'en fut plus
éloigné que de douze-cens pas , il crut,
devoir tenir Conseil de guerre , pour fai-
re honneur aux Officiers Carthaginois en
les consaltant. Tous, d'un consentement
unanime, s'en rapportèrent uniquement à
son avis. La bataille fut donc résolue.
pour le lendemain.
L'Armée des Carthaginois étoit com-
posée de douze-mille hommes de pied ,
de quatre-mille chevaux , & d'environ-
cent Eléphans. Celle des Romains, au-
tant qu'on le peut conjecturer par ce qui
précède , car Polybe ne le marque point
ici, avoit quinze-mille fanïalsms, &trois-
cens chevaux.
Il est beau de voir aux prises deux Ar-
mées peu nombreuses comme celles-ci T
mais composées de braves soldats , &
commandées par des Généraux très ha-
biles. Dans ces actions tumultueuses ,
où de part & d'autre on compte des deux"
ou tro;s-ccns-mille combattans, il ne se
peut qu'il n'y ait beaucoup de confusion
_& il est disficile ,, à travers mille évene-
mens où le hazard pour l'ordinaire sem-
ble avoir plus de part.que le conseil, de
démêler le vrai mérite des Commandans,
& les véritables causes de la victoire. Ici,
rien n'échape à la curiosité du Lecteur ,
qui envisage clairement l'ordonnance des
deux Armées, qui croit presqueentendre
les ordres que donnent les Chefs , qui
suit tous les mouvemeus & toutes les dé-
marches des troupes , qui touche, pour
aînsi