INTRODUCTION. 49
qui ornèrent de statues d'or et d'ivoire l'heraeum d'OIym-
pie. Pausanias les fait élèves de Dipène et de Scyllis1.
Suivant M. Beulé2, ils auraient eu aussi pour maître
Balhyclès de Magnésie, qui apporta d'Asie à Sparte l'art
de la loreutique. Bathyclès éleva le trône d'Apollon
Amycléen et y employa l'or offert par Crésus aux Lacé-
démoniens, dont un oracle avait ordonné à ce prince de
rechercher l'alliance3. Ce fut également un ouvrage d'or
et d'ivoire que cette célèbre Aphrodite, œuvre de Cana-
chus de Sicyone, que l'artiste avait représentée assise,
le nokoç sur la tête, une pomme dans une main et dans
l'autre une grenade. Canachus, l'un des plus illustres
parmi les anciens sculpteurs, florissait vers les dernières
années du vT siècle avant notre ère, et avait pour con-
temporains Callon d'Egine et Agéladas d'Argos4.
La coutume qui s'établit vers la 58e olympiade (envi-
ron 5i8 ans avant J.-C.) , de consacrer dans l'Altis
d'Olynipie des statues aux vainqueurs dans les jeux pu-
blics, dut contribuer sans doute aux progrès de la sta-
tuaire. A cette époque une phase nouvelle commence. On
a prétendu, d'après une interprétation peut-être un peu
1. V, 17.
2. Éludes sur le Péloponèse, p. 107.
3. Pausan., III 10; Hérodote, I, 69. V. la restitution de ce trône
dans le Jup. Olymp. de Quatremère de Quincy, p. 196 et suiv. —
Pour l'époque de Bathyclès, de Doryclidas, etc., voy. ces noms
dans le Catalogue île Sillig.
II. Je place l'âge florissant de Canachus entre la 65° et la 73e olym-
piade, ainsi que l'ont fait, à quelque différence près, Mùller [Mail,
d'arch., § 83, rem.), Émeric Dav id (Classent, chronol. dessculpt. gr.,
dans le recueil de mémoires publié chez Charpentier sous le titre
d'Histoire de la sculpture antique, p. 30 et suiv.), Sillig (Calai.
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qui ornèrent de statues d'or et d'ivoire l'heraeum d'OIym-
pie. Pausanias les fait élèves de Dipène et de Scyllis1.
Suivant M. Beulé2, ils auraient eu aussi pour maître
Balhyclès de Magnésie, qui apporta d'Asie à Sparte l'art
de la loreutique. Bathyclès éleva le trône d'Apollon
Amycléen et y employa l'or offert par Crésus aux Lacé-
démoniens, dont un oracle avait ordonné à ce prince de
rechercher l'alliance3. Ce fut également un ouvrage d'or
et d'ivoire que cette célèbre Aphrodite, œuvre de Cana-
chus de Sicyone, que l'artiste avait représentée assise,
le nokoç sur la tête, une pomme dans une main et dans
l'autre une grenade. Canachus, l'un des plus illustres
parmi les anciens sculpteurs, florissait vers les dernières
années du vT siècle avant notre ère, et avait pour con-
temporains Callon d'Egine et Agéladas d'Argos4.
La coutume qui s'établit vers la 58e olympiade (envi-
ron 5i8 ans avant J.-C.) , de consacrer dans l'Altis
d'Olynipie des statues aux vainqueurs dans les jeux pu-
blics, dut contribuer sans doute aux progrès de la sta-
tuaire. A cette époque une phase nouvelle commence. On
a prétendu, d'après une interprétation peut-être un peu
1. V, 17.
2. Éludes sur le Péloponèse, p. 107.
3. Pausan., III 10; Hérodote, I, 69. V. la restitution de ce trône
dans le Jup. Olymp. de Quatremère de Quincy, p. 196 et suiv. —
Pour l'époque de Bathyclès, de Doryclidas, etc., voy. ces noms
dans le Catalogue île Sillig.
II. Je place l'âge florissant de Canachus entre la 65° et la 73e olym-
piade, ainsi que l'ont fait, à quelque différence près, Mùller [Mail,
d'arch., § 83, rem.), Émeric Dav id (Classent, chronol. dessculpt. gr.,
dans le recueil de mémoires publié chez Charpentier sous le titre
d'Histoire de la sculpture antique, p. 30 et suiv.), Sillig (Calai.
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