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Rondelet, Jean Baptiste
Traité théorique et pratique de l'art de bâtir (Band 1) — Paris, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0009
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Dans les temps les plus reculés, les peuples, presqu'entièrement
livrés aux travaux agrestes, n'ont dû connaître d'autre architecture
que cette construction primitive essentiellement subordonnée aux
besoins physiques de l'homme ' : l'expérience et la civilisation per-
fectionnèrent insensiblement les procédés de cet art, et dans l'hi-
stoire des nations, les monumens religieux furent le premier objet
des études de l'Art de Bâtir. Des temples, l'application de cet art
passa successivement aux autres édifices, que les besoins toujours
croissans de la société rendirent bientôt nécessaires : partout
l'érection de monumens durables devint, aux yeux des générations
vivantes, un moyen assuré de perpétuer l'existence de leurs insti-
tutions.

Les essais de l'Art de Bâtir diffèrent entre eux, autant par la na-
ture des ressources matérielles que pouvaient offrir aux premières
peuplades les lieux où elles se trouvèrent rassemblées, que par les
influences politiques et morales sous lesquelles se développa leur
intelligence. C'est pourquoi, indépendamment du degré de richesse
du sol en matériaux propres à bâtir, cet art paraît d'abord plus
près de sa perfection, là oii le raisonnement, bien plus que la
simple pratique, vient présider à ses premières combinaisons.

Chez les Égyptiens, qui les premiers semblent avoir entrevu
l'avenir dans les âges les plus reculés, l'Art de Bâtir n'eut en vue,

1 Voyez Vitruve, Liv. II , Chap. I, De Initiis tectorum.

TOME I. Cl'
 
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