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Rondelet, Jean Baptiste
Traité théorique et pratique de l'art de bâtir (Band 1) — Paris, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0221
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CONNAISSANCE DES MATÉRIAUX.

197

CHAPITRE SIXIÈME.

DU FER.

précis sur l'exploitation, la fabrication et la nature des fers.

Le fer, considéré relativement à son usage dans l'art de bâtir, est la
plus forte des matières qu'on emploie à la construction des édifices.
Cette qualité le rend très-propre à relier et à entretenir leurs principales
parties. On peut faire, par son moyen, des constructions plus légères,
aussi solides et beaucoup moins coûteuses, parce qu'il supprime des
efforts auxquels il faudrait opposer des masses considérables, ou qu'il
supplée à des matériaux d'une très-grande dimension, difficiles à trans-
porter et à mettre en œuvre.

Il faut cependant n'employer les fers que lorsque la nécessité les rend
indispensables , et leur donner les dispositions, les formes et les dimen-
sions convenables.

On reproche au fer d'être sujet à se décomposer à l'air et à l'humidité;
on cite à ce sujet des fers, mal placés, qui ont fait éclater les pierres,
par l'effet de la rouille qui avait augmenté leur volume; cependant les
fers trouvés sains dans les démolitions d'anciens édifices, ceux exposés
à l'air depuis plusieurs siècles, tels que des vitraux d'églises gothiques,
des grilles, des crampons de fer pour retenir des tablettes d'appui,
les supports des réverbères des Tuileries, du cours la Reine, des quais,
des ponts, etc., prouvent que ce métal, lorsqu'il est garanti de l'hu-
midité , est aussi durable que les autres matières employées à la con-
struction des édifices. J'ai vu des fers provenant d'anciennes construc-
tions hydrauliques, qui étaient restés dans l'eau plus de 30 ans, être
encore en bon état et pas plus rouilles que les fers neufs qu'on achète
dans les magasins. Le savant MuscTienbrock a éprouvé que si on met un
morceau de fer dans un vase rempli d'eau pure, bien bouché, il ne
contracte pas de rouille.

On a remarqué que les fers dont les surfaces ne sont que forgées sont
moins susceptibles de s'oxider que ceux qui sont limés; ceux qui sont
scellés dans du plâtre s'oxident beaucoup , ceux qui le sont dans du
mortier ne s'oxident presque pas. C'est pour cette raison que les ma-
çons en plâtre se servent ordinairement de truelles à lames de cuivre,
ceux en mortier, de truelles de fer.
 
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