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Rondelet, Jean Baptiste
Traité théorique et pratique de l'art de bâtir (Band 1) — Paris, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0250
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226

TRAITÉ DE L'ART DE BATIR.

CHAPITRE TROISIÈME.

DES QUALITÉS, FORCE ET PROPRIÉTÉS DES EOIS DE CÏIARPEKTE.

Dans la description architectonique des matières propres à bâtir, qui
fait l'objet de la \ re. Section de ce Livre, il a été question, Chapitre Ve.,
de la formation, de la nature et de l'exploitation des bois : on y trouve
aussi l'énumération des différentes espèces d'arbres susceptibles d'être
employés aux ouvrages de bâtimens. Nous allons maintenant faire con-
naître les qualités les plus essentielles des bois, telles que leur fermeté, leur
densité, leur pesanteur et leur force, lesquelles contribuent le plus
à la solidité des ouvrages et des constructions auxquels on les emploie.

Les bois de charpente sont ceux qui méritent la plus grande atten-
tion ; ils sont les plus considérables et les plus importans, soit qu'on
considère leurs grandes dimensions, soit qu'on examine les qualités
qu'ils doivent avoir pour former des ouvrages solides et durables. Sou-
vent ils sont destinés à soutenir de très-grands fardeaux, à résister aux
plus grands efforts et à être exposés aux intempéries de l'air. Selon le
pays et les circonstances, ces bois composent la totalité des édifices,
ou n'y entrent que comme partie, en s'unissant aux autres genres de con-
struction. Presque toujours ils servent à former les planchers et les com-
bles. Dans tous ces cas, ils sont susceptibles d'une gronde durée, lorsqu'ils
ont la force et les dimensions proportionnées aux efforts qu'ils ont à
soutenir.

La pierre a, il est vrai, sur le bois, l'avantage d'une plus grande du-
reté, de pouvoir résister plus long-temps aux intempéries de l'air, de
n'être pas sujette à se tourmenter et à changer de forme et de volume,
de procurer aux édifices qui en sont construits une solidité et une sta-
bilité plus grandes que celles qui résultent de l'emploi du bois.

Les propriétés du bois sont d'être moins fragile que la pierre, d'être
plus facile à travailler et à transporter. Le bois, étant formé de fibres
longitudinales, très-roides et fortement unies entre elles, peut égale-
ment servir à tirer et à porter. Il peut être posé debout, en travers ou
incliné. La pierre, au contraire, étant composée de parties grenues
réunies en tous sens, ne peut résister solidement qu'à l'effort de la
pression, étant posée l'une sur l'autre. Les pierres qu'on trouve posées
en travers comme des pièces de bois, pour former des plafonds ou des
 
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