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Rondelet, Jean Baptiste
Traité théorique et pratique de l'art de bâtir (Band 1) — Paris, 1827

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https://doi.org/10.11588/diglit.11505#0185
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CONNAISSANCE DES MATÉRIAUX. 161

» rendue à la nutrition de la mère; distribuée insensiblement parla cir-
» culation, elle donne un nouveau ton aux organes épuisés, et bientôt
» le corps reprend sa première vigueur.

» Un effet tout semblable a lieu, en automne, parmi les végétaux ; alors
» la substance que les racines tirent du sein de la terre, est employée à
» réparer, dans les arbres, les sucs épuisés par le développement des
» fruits et l'absorption des feuilles. Dans cette saison l'air qui commence
» à être rafraîcbi par les approches de l'hiver, vient encore, comme
» nous l'avons déjà dit, resserrer le tissu des plantes, Si donc, pour les
» raisons que nous venons d'exposer, on procède à la coupe des arbres
)> à l'époque que nous venons d'indiquer, les bois ne peuvent manquer
» d'avoir toutes les qualités requises pour la construction.

» La sape doit être faite de manière que l'arbre soit attaqué jusqu'à
» la moitié de sa grosseur, afin que, laissé dans cet état pendant quel-
» que temps, la séve puisse s'écouler par cette issue. De cette manière,
» l'humidité surabondante qu'il renferme se fait jour au travers de l'au-
» bier, et, délivré de cette humeur dont la stagnation pouvait le cor-
» rompre, le bois n'éprouve aucune altération dans sa qualité. L'arbre
» une fois égoutté, il faudra l'abattre, et alors il deviendra parfaitement
» propre à être mis en œuvre.

« 11 est à propos de remarquer, qu'une opération tout-à-fait sem-
» blable se pratique journellement dans les vergers. En effet, ici les
» arbres, chacun selon le temps qui lui convient le mieux, sont percés
» au pied, afin que par ces entailles, leurs fibres puissent se dégager
» des sucs viciés dont elles sont abreuvées : cet écoulement, leur rendant

edito foetu, quocl priùs in aliud genus incrementi detrahebatiir, cùm ad disparationem
procreationis est liberatum, inanibus, et patentibus venis in se recipit, et lambendo succum
etiam solidescit, et redit in pristinam naturas firmitatem.

Eâdem ratione, autumnali tempore maturitate fructuum, flaccescente fronde, ex
terrâ recipientes radiées arborum in se succum, recuperantur et restituuntur in antiquam
soliditatem. At vero aëris hiberni -vis comprimit, et consolidât eas per id , ut suprà scrip
tum est, tempus. Ergô si eâ ratione et eo tempore, quod suprâ scriptum est, cœditur
materies erit tempestiva.

Cœdi autem ita oportet, ut incidatur arboris crassitudo ad rnediam medullam, et re-
linquatur, uti per eam exsiccescat stillando succus. Ita qui inest in his inutilis liquor,
fluens per torulum, non patietur emori in eo saniem, nec corrumpi materias qualitatem.
Tum autem cùm sicca et sine stillis erit arbor, dejiciatur, et ita erit optima in usu.

Hoc autem ita esse licet animadvertere etiam de arbustis. Ea enim cùm suo quseque
tempore ad imum perforata castrantur, profundunt è medullis quem habent in se supe-
to.me i. 21'
 
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