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https://doi.org/10.11588/diglit.1088#0356
DU ROYAUME DE NAPLES-
2.41
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T H
A N O.
La dernière Ville de la Campanie dans la partie du Nord &£ à peu de diftance
de Calvl, eft Theano, ancienne Colonie Romaine, qui fe rendit célèbre par Ces
Guerres avec les Samnites , Ces voifins , àc la bravoure de fes Soldats dont
Tite-Live parle avec éloge. Strabon la compare dans fes Ecrits à Capoue, &C
l'appelle Urbs magnï nominis. Cette Ville du temps d'Augufte étoit encore
florififante, &: mife au nombre des Villes confîdérables de l'Italie.
Il en exifte deux Médailles, dont l'une a pour empreinte une Tête d'Apollon
entourée de rayons, au revers, on voit une Lune avec des Etoiles , & l'Inf-
cription Grecque TiANa ; l'autre porte une Tête de Mars avec un Cafque, èl au
revers, la figure d'un Coq, qui a toujours été regardé comme 1 Emblème de la
Vigilance, de l'Audace & du Courage. On apperçoit encore un grain de Bled
au-deffus de la tête du Coq, pour défigner la fertilité ordinaire à tout ce Pays.
—«9*^------vb*^------**#-----•**#?------«aaîP------Vitlfi5^-----■*&&-----wwi^-----*;
A T E L L
Entre Naples & Capoue, à moitié chemin de Tune & de l'autre de ces
Villes dans le plus délicieux Canton de la Terre de Labour , on rencontre
Averfa, que l'on fait avoir été bâtie des ruines de l'ancienne Atella. Cette Ville
fut célèbre dans l'antiquité, &C h* l'on s'en rapporte aux Hiftoriens, les mœurs
corrompus de Ces anciens Habitans y contribuèrent beaucoup, puifqu'ils i'em-
portoient en ce genre même fur les Sybarites. Mais ce qui lui fit à plus jufte titre
le plus de réputation, c'eft d'avoir été une des premières Villes qui aie eu un
Théâtre, &C fur-tout un genre de Comédie qui lui étoit propre. Auffi donna-t-elle
le nom cX Atellanes aux premières Comédies qui furent jouées à Rome &C qui
tenoient beaucoup des Pièces fatyriques &C bouffonnes des Grecs.
Dans la fuite ces Atellanes, qui n'étoient dans le commencement qu'un tiffu
de plaifanteries & de bons mots, ne fe continrent pas dans les bornes de la
décence qui y avoit d'abord régné. Elles devinrent licencieufes, obfcènes, &
on donna le nom à'Atellanes a toutes les Pièces qui étoient écrites dans un genre
libre ; elles le devinrent même au point que le Sénat de Rome fut obligé de les
fupprimer (1).
( 1 ) " Les Atellanes étoient des Pièces dont le
Dialogue n'étoit point écrit. Les Acteurs jouoient
Part. II.
» d'imagination fur un Scénario ou Motif dont ils
» convenoient. On les appella auffi Exodia à caufe
3P
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T H
A N O.
La dernière Ville de la Campanie dans la partie du Nord &£ à peu de diftance
de Calvl, eft Theano, ancienne Colonie Romaine, qui fe rendit célèbre par Ces
Guerres avec les Samnites , Ces voifins , àc la bravoure de fes Soldats dont
Tite-Live parle avec éloge. Strabon la compare dans fes Ecrits à Capoue, &C
l'appelle Urbs magnï nominis. Cette Ville du temps d'Augufte étoit encore
florififante, &: mife au nombre des Villes confîdérables de l'Italie.
Il en exifte deux Médailles, dont l'une a pour empreinte une Tête d'Apollon
entourée de rayons, au revers, on voit une Lune avec des Etoiles , & l'Inf-
cription Grecque TiANa ; l'autre porte une Tête de Mars avec un Cafque, èl au
revers, la figure d'un Coq, qui a toujours été regardé comme 1 Emblème de la
Vigilance, de l'Audace & du Courage. On apperçoit encore un grain de Bled
au-deffus de la tête du Coq, pour défigner la fertilité ordinaire à tout ce Pays.
—«9*^------vb*^------**#-----•**#?------«aaîP------Vitlfi5^-----■*&&-----wwi^-----*;
A T E L L
Entre Naples & Capoue, à moitié chemin de Tune & de l'autre de ces
Villes dans le plus délicieux Canton de la Terre de Labour , on rencontre
Averfa, que l'on fait avoir été bâtie des ruines de l'ancienne Atella. Cette Ville
fut célèbre dans l'antiquité, &C h* l'on s'en rapporte aux Hiftoriens, les mœurs
corrompus de Ces anciens Habitans y contribuèrent beaucoup, puifqu'ils i'em-
portoient en ce genre même fur les Sybarites. Mais ce qui lui fit à plus jufte titre
le plus de réputation, c'eft d'avoir été une des premières Villes qui aie eu un
Théâtre, &C fur-tout un genre de Comédie qui lui étoit propre. Auffi donna-t-elle
le nom cX Atellanes aux premières Comédies qui furent jouées à Rome &C qui
tenoient beaucoup des Pièces fatyriques &C bouffonnes des Grecs.
Dans la fuite ces Atellanes, qui n'étoient dans le commencement qu'un tiffu
de plaifanteries & de bons mots, ne fe continrent pas dans les bornes de la
décence qui y avoit d'abord régné. Elles devinrent licencieufes, obfcènes, &
on donna le nom à'Atellanes a toutes les Pièces qui étoient écrites dans un genre
libre ; elles le devinrent même au point que le Sénat de Rome fut obligé de les
fupprimer (1).
( 1 ) " Les Atellanes étoient des Pièces dont le
Dialogue n'étoit point écrit. Les Acteurs jouoient
Part. II.
» d'imagination fur un Scénario ou Motif dont ils
» convenoient. On les appella auffi Exodia à caufe
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