M4 VOYAGE PITTORESQUE
monde au-defïus de deux Cafcades formées par le Fibrinus &L le Liris , à h
pointe d'une petite Me entourée de ces deux Rivières. Ce Liris change d
c nom
à peu de diftance de là, & s'appelle aujourd'hui le Fleuve du Carigliano, qui
fe jette dans la Mer près de Môle de Gaets fur le chemin de Rome à Naples.
La Maifon même de Cicéron n'étoit pas précisément placée dans ce lieu,
niais à un demi-mille de là, dans l'endroit où font fitués aujourd'hui une Eelife
èC un Couvent de Dominicains, appelle Pailla di San Domenico. Cette Maifon
eft conftruite en grande partie des ruines ÔC des matériaux mêmes de celle de
Cicéron ; on les peut distinguer encore facilement par les Ornemens antiques
qu'on y voit fculptés en plufieurs endroits.
Cicéron cheriflbit ce lieu , autant parce qu'il étoit le Pays de fa naiflance,
qu'a caufe de fes agrémens naturels. Cctoit, à ce que l'on voie dans fes Ecrits,
le lieu où il aimoit le plus à fe trouver feul , Ô£ où il fe plaifoit davantage à
lire, à méditer &C à écrire. Les beautés naturelles de (on iite, l'abondance 6c la
fraîcheur de fes eaux l'emportoient, fuivant lui , fur toutes les magnificences
des Romains, & particulièrement fur les Jardins Anglais de fon temps (i).
(i) Illo loco libentijjimè Soleo uti , five quid mecum ipfc cogito 3 Jivc aliquïd fcrïbo aut lego. Atticus3 qui nunc primum
hue venerim, fdtiari non queo : Vdlafquc magnifiais & pavimenta marmorta , & laqueata tecia contemno , duclus vero
aquarum quos ijîi Nilos 3 & Euripos vocant , quis non cum hac vident irrifirit. Ck. de Legibus, L. 11, n. 6.
monde au-defïus de deux Cafcades formées par le Fibrinus &L le Liris , à h
pointe d'une petite Me entourée de ces deux Rivières. Ce Liris change d
c nom
à peu de diftance de là, & s'appelle aujourd'hui le Fleuve du Carigliano, qui
fe jette dans la Mer près de Môle de Gaets fur le chemin de Rome à Naples.
La Maifon même de Cicéron n'étoit pas précisément placée dans ce lieu,
niais à un demi-mille de là, dans l'endroit où font fitués aujourd'hui une Eelife
èC un Couvent de Dominicains, appelle Pailla di San Domenico. Cette Maifon
eft conftruite en grande partie des ruines ÔC des matériaux mêmes de celle de
Cicéron ; on les peut distinguer encore facilement par les Ornemens antiques
qu'on y voit fculptés en plufieurs endroits.
Cicéron cheriflbit ce lieu , autant parce qu'il étoit le Pays de fa naiflance,
qu'a caufe de fes agrémens naturels. Cctoit, à ce que l'on voie dans fes Ecrits,
le lieu où il aimoit le plus à fe trouver feul , Ô£ où il fe plaifoit davantage à
lire, à méditer &C à écrire. Les beautés naturelles de (on iite, l'abondance 6c la
fraîcheur de fes eaux l'emportoient, fuivant lui , fur toutes les magnificences
des Romains, & particulièrement fur les Jardins Anglais de fon temps (i).
(i) Illo loco libentijjimè Soleo uti , five quid mecum ipfc cogito 3 Jivc aliquïd fcrïbo aut lego. Atticus3 qui nunc primum
hue venerim, fdtiari non queo : Vdlafquc magnifiais & pavimenta marmorta , & laqueata tecia contemno , duclus vero
aquarum quos ijîi Nilos 3 & Euripos vocant , quis non cum hac vident irrifirit. Ck. de Legibus, L. 11, n. 6.