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https://doi.org/10.11588/diglit.3243#0194
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avaticet
Pai" ^/. Ce
;s Habitans d^
le' ^ leur d,
H
i:
M
VOYAGE PITTORESQUE
DE
LA SICILE.
U;
CHAPITRE SIXIÈME.
TERMINI, PALERME.
FÊTES DE SAINTE-ROSALIE, À PALERME.
A PEINE eûmes-nous tourné le Mont Termini, que le climat &: le Pays
changèrent tout à la sois ; autant celui que nous venions de traverfer depuis
Cajîro Giovani jufqu'à la mer, nous avoit paru trille & sauvage, autant celui
dans lequel nous nous trouvions comme tranfportés, nous parut srais & riant,
fur-tout aux approches de Termini ; une multitude de Sources aufsi vives
qu'abondantes répatidoient par-tout avec elles layplus grande sertilité, ausfi. les
Anciens regardoient-ils cette partie de la Sicile comme un lieu véritablement
chéri des Nymphes &C comme le séjour des Divinités des Fontaines.
A trois milles de la Montagne, l'on voit Termini s'avancer en demi - cercle
dans la mer. Nous descendîmes dans une Auberge, car on en trouve ensin une
dans cette Ville. Notre première sortie eut pour objet d'aller voir les Bains
sameux & ces Sources d'eaux chaudes que, suivant Diodore, les Nymphes, en
faveur de Minerve, sirent sortir du Rocher, pour baigner & délasser Hercule (1).
Nous n'y trouvâmes ni Nymphes, ni Hercule, mais de pauvres paralytiques, de
pauvres foussreteux de tous genres auxquels on dishïbuoit sorce douches d'une
de ces sources dont l'eau nous parut brûlante, 6c dont on nous vanta les essets
merveilleux.
Il seroit dissicile d'asfigner l'antiquité de ce qui reste des Bains de Termini.
Le genre de la sabrique n'est pas d'une nature à pouvoir saire penser que ce soit
un ouvrage des Romains, &C moins encore des Grecs. Sans être absolument d'un
mauvais genre , ces Bains sont sans aucune espèce de magnificence dans leur
(l) Cupiens Hercules àrcuire Siciliam, à Peloro ad Erkem perambulanti littus 3 femnt Nymphas ei calidas aquas in
requiem corporis parajfe 3 qu& çum duplices ejsent ; h& Imeru j Geptte altéra., à locis funt dénommâtes. Diod. Lib. V.
Fol. IV. U
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i:
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VOYAGE PITTORESQUE
DE
LA SICILE.
U;
CHAPITRE SIXIÈME.
TERMINI, PALERME.
FÊTES DE SAINTE-ROSALIE, À PALERME.
A PEINE eûmes-nous tourné le Mont Termini, que le climat &: le Pays
changèrent tout à la sois ; autant celui que nous venions de traverfer depuis
Cajîro Giovani jufqu'à la mer, nous avoit paru trille & sauvage, autant celui
dans lequel nous nous trouvions comme tranfportés, nous parut srais & riant,
fur-tout aux approches de Termini ; une multitude de Sources aufsi vives
qu'abondantes répatidoient par-tout avec elles layplus grande sertilité, ausfi. les
Anciens regardoient-ils cette partie de la Sicile comme un lieu véritablement
chéri des Nymphes &C comme le séjour des Divinités des Fontaines.
A trois milles de la Montagne, l'on voit Termini s'avancer en demi - cercle
dans la mer. Nous descendîmes dans une Auberge, car on en trouve ensin une
dans cette Ville. Notre première sortie eut pour objet d'aller voir les Bains
sameux & ces Sources d'eaux chaudes que, suivant Diodore, les Nymphes, en
faveur de Minerve, sirent sortir du Rocher, pour baigner & délasser Hercule (1).
Nous n'y trouvâmes ni Nymphes, ni Hercule, mais de pauvres paralytiques, de
pauvres foussreteux de tous genres auxquels on dishïbuoit sorce douches d'une
de ces sources dont l'eau nous parut brûlante, 6c dont on nous vanta les essets
merveilleux.
Il seroit dissicile d'asfigner l'antiquité de ce qui reste des Bains de Termini.
Le genre de la sabrique n'est pas d'une nature à pouvoir saire penser que ce soit
un ouvrage des Romains, &C moins encore des Grecs. Sans être absolument d'un
mauvais genre , ces Bains sont sans aucune espèce de magnificence dans leur
(l) Cupiens Hercules àrcuire Siciliam, à Peloro ad Erkem perambulanti littus 3 femnt Nymphas ei calidas aquas in
requiem corporis parajfe 3 qu& çum duplices ejsent ; h& Imeru j Geptte altéra., à locis funt dénommâtes. Diod. Lib. V.
Fol. IV. U