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https://doi.org/10.11588/diglit.1679#0025
il
re, qu'il traitait. Ce n'était ni .l'étude, ni la réssexion,' qui lui avait donné ce
goût. Il le devait à cette delicatelTe de sentiment, qui le porta à rejetter tout ce
qu'avait inventé la barbare Architecture des siècles précedens, qui lui fît adopter
Télégance & la majesté des édisices antiques, qui lui inspîra le noble projet d' en
faire un usage nouveau, Se d'en accorder les formes aux cîrcostances des tems, des
lieux, des personnes des besoins, de la manière de vivre, des bienséances. Dans
la décoration de ses bâtimens il ne s' écarta jamais des modèles que lui fourniraient
la nature & la raison éclairées par l'expérience5 fidèle à conserver la solidité réel-
le, il ne négligea jamais l'apparente, qu'il regardait comme 1'ame de la beauté:
auîîi ne se servit il jamais de cartouches au lieu de colonnes; la partie la plus for-
te (buttent toujours la plus faible > les corniches des ordres sont consti tuées dans
leur direction, 8c ne remontent jamais sans quelque raison mécanique. Les frontons
des portes & des loges ne sont pas brisés; les appuis des fenêtres portent consiait! -
ment sur le maslïf, & ne sont que très rarement soutenus par des consoles, modis-
ions, ou par d'autres membres auiïî peu convenables, que superssus; les niches,
tant quanées, que cintrées ne nous présentent ni ailes de chauve-souris, ni images
d'animaux inconnus aux naturalises.
Palladio bannit de ses bâtimens les ondulations, les zigzags, les colonnes spira-
ks, Se tant d'autres inventions du même goût, malheureux esset de la corruption,
qui s'est gltssee dans la saine Architecture. La règle Se le compas ont été les seuls
inslrumens, dont s' elt servi notre illustre Artisle, pour former les lignes de ses
de/Teins. Si quelque génie éclairé trouve par hazard des défauts de correction, des
abus dans les productions de Palladio, qu' il sâche, qi** on ne doit pas les imputer
à l'auteur. Les bâtimens où V on peut remarquer ces imperfections n' ont pas été
construits sous ses yeux, ou n'ont été achevés qu'après sa mort.
Enfin on trouve dans les édifices toutes les propriétés, tous les avantages, toutes
les qualités que demande la bonne Architecture, solidité, comodité, bienséance, or-
donnance, disposition, proportion, rien n'y manque. Ou y voit sur tout régner
cette beauté sï recherchée Se si estimée. Et si on veut bien y faire attention, on
s'apercevra qu' il n'a pas négligé la sage Se diserete ceconomie. Voila les raisonsj
pourquoi les nations les plus éclairées Se les plus judicieuses, pénétrées d'une juste
éstime pour cet excellent Maître, cherchent à l'envi, dans ses ouvrages, le bon Se
le beau de l'Architecture, en tirent avec empressement les plans, les élévations, Se
les profils, d faciles Se Ci variés, y étudiant cette élégante Se noble unité, qui bril-
le dans toutes ses productions.
Je me croirais heureux, si un ouvrage, que j'ai composé dans les vues que j ai
re, qu'il traitait. Ce n'était ni .l'étude, ni la réssexion,' qui lui avait donné ce
goût. Il le devait à cette delicatelTe de sentiment, qui le porta à rejetter tout ce
qu'avait inventé la barbare Architecture des siècles précedens, qui lui fît adopter
Télégance & la majesté des édisices antiques, qui lui inspîra le noble projet d' en
faire un usage nouveau, Se d'en accorder les formes aux cîrcostances des tems, des
lieux, des personnes des besoins, de la manière de vivre, des bienséances. Dans
la décoration de ses bâtimens il ne s' écarta jamais des modèles que lui fourniraient
la nature & la raison éclairées par l'expérience5 fidèle à conserver la solidité réel-
le, il ne négligea jamais l'apparente, qu'il regardait comme 1'ame de la beauté:
auîîi ne se servit il jamais de cartouches au lieu de colonnes; la partie la plus for-
te (buttent toujours la plus faible > les corniches des ordres sont consti tuées dans
leur direction, 8c ne remontent jamais sans quelque raison mécanique. Les frontons
des portes & des loges ne sont pas brisés; les appuis des fenêtres portent consiait! -
ment sur le maslïf, & ne sont que très rarement soutenus par des consoles, modis-
ions, ou par d'autres membres auiïî peu convenables, que superssus; les niches,
tant quanées, que cintrées ne nous présentent ni ailes de chauve-souris, ni images
d'animaux inconnus aux naturalises.
Palladio bannit de ses bâtimens les ondulations, les zigzags, les colonnes spira-
ks, Se tant d'autres inventions du même goût, malheureux esset de la corruption,
qui s'est gltssee dans la saine Architecture. La règle Se le compas ont été les seuls
inslrumens, dont s' elt servi notre illustre Artisle, pour former les lignes de ses
de/Teins. Si quelque génie éclairé trouve par hazard des défauts de correction, des
abus dans les productions de Palladio, qu' il sâche, qi** on ne doit pas les imputer
à l'auteur. Les bâtimens où V on peut remarquer ces imperfections n' ont pas été
construits sous ses yeux, ou n'ont été achevés qu'après sa mort.
Enfin on trouve dans les édifices toutes les propriétés, tous les avantages, toutes
les qualités que demande la bonne Architecture, solidité, comodité, bienséance, or-
donnance, disposition, proportion, rien n'y manque. Ou y voit sur tout régner
cette beauté sï recherchée Se si estimée. Et si on veut bien y faire attention, on
s'apercevra qu' il n'a pas négligé la sage Se diserete ceconomie. Voila les raisonsj
pourquoi les nations les plus éclairées Se les plus judicieuses, pénétrées d'une juste
éstime pour cet excellent Maître, cherchent à l'envi, dans ses ouvrages, le bon Se
le beau de l'Architecture, en tirent avec empressement les plans, les élévations, Se
les profils, d faciles Se Ci variés, y étudiant cette élégante Se noble unité, qui bril-
le dans toutes ses productions.
Je me croirais heureux, si un ouvrage, que j'ai composé dans les vues que j ai