3*
méthode pour proportionner la hauteur dé cette partie aux dimensioris des autres.
Au dessus de ce mur, construit en demi cercle, commencent les gradins, ou la
Gradation, compose de treize marches, ou degrés. Faute de terrein, notre sage Ar-
chitecte n'a pas pu leur donner la mesure que prescrit Vitruve G*); malgré cela,'
elles ne laissent pas d'être asisez commodes: leur largeur est de 18 pouces & deux
tiers sur 13 pouces & demi de hauteur*
Précisement au delïiis de la dernière marche s'élevé une colonnade d'ordre Co~
rinthien, qui régne sur toute l'enceinte des gradins, & fait un esfet admirable.
mile est formée de simples entrecolonnes, 8c partagée en cinq divisions. Celle du
milieu s aussi bien que les deux latérales, est de colonnes engagées, dans les inter-
valles des quelles on voit des niches, qui alternativement sont cintrées & à angles
droits, 8c où l'on a placé des Statues, travaillées par les meilleurs
^" maîtres de ce tems-là. Les autres divisions ont leurs entrecolonnes ou-
verts: il y en a sept à chaque division., ce qui forme deux belles loges, où abou-
tissene deux montées, ménagées dans les angles . Ces deux montées suppléent aux
montans, que les anciens faisoient entre- î^c rrra,4:«e ^Cr> rm^ reux qut venaient au
speaacle pûssfent aller commodément à leurs placés* (Voyez la première Planche).
Ce deux montées, telles qu* elles sont, suffisent pour notre Théâtre. Je suis pour-
tant persuadé que Palladio les aurait fait plus sp.atie.ufcs 8c d'une strudure plus no-
"ble, sans l'obstacle insurmontabîe que lui opposait le peu d'étendue du terrein. Je
21e doute pas non plus qu* il n'eût entouré tout le Théâtre d'un portique ouvert,, si
une rue, qui passe le long du mur extérieur, ne l'avait empêché de s'étendre davan-
tage de ce côté-là.> ou si quelque ancienne muraille, qui subsistait avant la constru-
.*5tion du Théâtre, ne l'eût forcé de se renfermer dans certaines bornes. C*est une
conséquence qu'on tire naturellement de l'irrégularité des murs extérieurs du plan.
Malgré tant de. difficultés , notre Archite&e a fait voir l'heureuse fécondité de
«son génie, en trouvant des expédiens fî plausïbles 8c des moyens si justes, pour fai-
je servir le défaut même d' étendue & de régularité du terrein à la noble/Te de ses
idées, 8c porter la constru&ion de ses bâtiraens à toute la perfection-possible. Car,
on ne sçaurait s'empêcher d'avouer qu'en une infinité d'occasïons Palladio a don-
né des preuves surprenantes de sa pénétration 8c de son habileté dans la ftrudure
de ses édifices, & dans l'adreiTe avec la quelle il remédiait aux difficultés qui s'op-.
posaient aux succés de ses excellentes inventions.1
U) Vïtrdve Liv. V. cîia^ <?. lss gradins Jùr les un palme, ni plus d'un pied & six doigta leur
quels on place les siétes dss Spe&aPeurs> ne dot- largeur ne doit point être de plus de deux fh**
vent fai tvair et h**ttnr mvins £ un pi*d & & demi) ni &t'ms de deux pieds»
méthode pour proportionner la hauteur dé cette partie aux dimensioris des autres.
Au dessus de ce mur, construit en demi cercle, commencent les gradins, ou la
Gradation, compose de treize marches, ou degrés. Faute de terrein, notre sage Ar-
chitecte n'a pas pu leur donner la mesure que prescrit Vitruve G*); malgré cela,'
elles ne laissent pas d'être asisez commodes: leur largeur est de 18 pouces & deux
tiers sur 13 pouces & demi de hauteur*
Précisement au delïiis de la dernière marche s'élevé une colonnade d'ordre Co~
rinthien, qui régne sur toute l'enceinte des gradins, & fait un esfet admirable.
mile est formée de simples entrecolonnes, 8c partagée en cinq divisions. Celle du
milieu s aussi bien que les deux latérales, est de colonnes engagées, dans les inter-
valles des quelles on voit des niches, qui alternativement sont cintrées & à angles
droits, 8c où l'on a placé des Statues, travaillées par les meilleurs
^" maîtres de ce tems-là. Les autres divisions ont leurs entrecolonnes ou-
verts: il y en a sept à chaque division., ce qui forme deux belles loges, où abou-
tissene deux montées, ménagées dans les angles . Ces deux montées suppléent aux
montans, que les anciens faisoient entre- î^c rrra,4:«e ^Cr> rm^ reux qut venaient au
speaacle pûssfent aller commodément à leurs placés* (Voyez la première Planche).
Ce deux montées, telles qu* elles sont, suffisent pour notre Théâtre. Je suis pour-
tant persuadé que Palladio les aurait fait plus sp.atie.ufcs 8c d'une strudure plus no-
"ble, sans l'obstacle insurmontabîe que lui opposait le peu d'étendue du terrein. Je
21e doute pas non plus qu* il n'eût entouré tout le Théâtre d'un portique ouvert,, si
une rue, qui passe le long du mur extérieur, ne l'avait empêché de s'étendre davan-
tage de ce côté-là.> ou si quelque ancienne muraille, qui subsistait avant la constru-
.*5tion du Théâtre, ne l'eût forcé de se renfermer dans certaines bornes. C*est une
conséquence qu'on tire naturellement de l'irrégularité des murs extérieurs du plan.
Malgré tant de. difficultés , notre Archite&e a fait voir l'heureuse fécondité de
«son génie, en trouvant des expédiens fî plausïbles 8c des moyens si justes, pour fai-
je servir le défaut même d' étendue & de régularité du terrein à la noble/Te de ses
idées, 8c porter la constru&ion de ses bâtiraens à toute la perfection-possible. Car,
on ne sçaurait s'empêcher d'avouer qu'en une infinité d'occasïons Palladio a don-
né des preuves surprenantes de sa pénétration 8c de son habileté dans la ftrudure
de ses édifices, & dans l'adreiTe avec la quelle il remédiait aux difficultés qui s'op-.
posaient aux succés de ses excellentes inventions.1
U) Vïtrdve Liv. V. cîia^ <?. lss gradins Jùr les un palme, ni plus d'un pied & six doigta leur
quels on place les siétes dss Spe&aPeurs> ne dot- largeur ne doit point être de plus de deux fh**
vent fai tvair et h**ttnr mvins £ un pi*d & & demi) ni &t'ms de deux pieds»