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https://doi.org/10.11588/diglit.1679#0052
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nemens tant au dedans qu'au dehors*, enfin la juste proportion avec l'étendue du
lieu où il est placé. Une des choses que les anciens avaient le plus à cœur c' était
d'adapter la construction des batimens aux disférentes circonstances de leur empla~
cément. A leur exemple, Palladio s'y est appliqué avec soin, & il y à bien réu(E.
Il semble. que quelques uns de nos Architectes modernes négligent entièrement cet
avantage, & je crois que c est dans cette négligence qu'il faut chercher la vraie
raison de ce que pîufîeurs des meilleurs ouvrages de notre Auteurs imités dans les
pays étrangers, Se placés en diversts (Ituations, ne produisent pas un effet trop heu-
reux, Se que ces copies, quoique fidèles, n'excitent pas l' admiration qu'ils s'atti-
rent dans les lieux originaux..
Le premier étage de notre bâtiment est élevé de cinq pieds trois pouces au de/Tus
du rez-de-chaussée, & au dessous, on a ménagé les cuisines & tout ce qui en dé-
pend. La façade est décorée de deux beaux ordres d'Architecture, le
ïïlâHchc 11
* premier Dorique, Se le sécond Ionique. Les colonnes du Dorique sont
iselées, excepté que dans les angles que forme la saillie du corps du milieu, qui
avance d'un demi diamètre de colonne* elles sont accoup'éas, & des autres dou-
blées, ce qui donne plus de solidité. Dans le steond Ordre, les colonnes, qui or-
nent ce corps du milieu dans toute la longueur de la sale, sont de demi relief, Se
celles des deux Galeries sont isolées* Il ne sera pas hors de propos de remarquer
ici que dans l'édition des quatre livres de Palladio,, que Jacques Leoni publia à
Londres, en 1715 ; les colonnes Ioniques de ce corps du milieu sont dessinées com-
me quarrées. Il n' est pas surprenant que V Editeur y ayant copié les desseins tels qu*
ils sont dans les œuvres de Palladio, qui sont imprimées, Se où ort n'a pas mis les
ombres nécessaires, soit tombé dans cette mèprise.
Mais ce qui est extraordinaire, c* est que 1* Architecte N.. N. ait fait la même bé-
vue dans la nouvelle édition qu'il a donnée de ces œuvres de Palladio, & qu* il
ait suivi, dans ses planches, les desseins imprimés à Londres, ou ceux de la Ha je
1725, qui sont entièrement conformes aux premiers » Le séjour qu'il a fait à Vi-
£ence lui donnait les moyens de s'éclaircir de la vérité par ses propres yeux, Se
il aurait dû corriger, dans sor* édition, la faute qui s'était glissée dans les deux
précédentes.
Les pièces qui composent les Appartenons sont d'une proportion juste Se élégan-
te j par rapport à toutes leur dimensions, c'est à dire longueur, largeur & hauteur*
Les grandes chambres sont aussi hautes que l'exige la première des méthodes que
Palladio, Hv. I. chap. 23 f preserit pour la hauteur des voûtes ; 3c pour la hauteur
de celles qui sont quarrées, on a ajouté le tiers de leur largeur, Se le rayon de leur
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nemens tant au dedans qu'au dehors*, enfin la juste proportion avec l'étendue du
lieu où il est placé. Une des choses que les anciens avaient le plus à cœur c' était
d'adapter la construction des batimens aux disférentes circonstances de leur empla~
cément. A leur exemple, Palladio s'y est appliqué avec soin, & il y à bien réu(E.
Il semble. que quelques uns de nos Architectes modernes négligent entièrement cet
avantage, & je crois que c est dans cette négligence qu'il faut chercher la vraie
raison de ce que pîufîeurs des meilleurs ouvrages de notre Auteurs imités dans les
pays étrangers, Se placés en diversts (Ituations, ne produisent pas un effet trop heu-
reux, Se que ces copies, quoique fidèles, n'excitent pas l' admiration qu'ils s'atti-
rent dans les lieux originaux..
Le premier étage de notre bâtiment est élevé de cinq pieds trois pouces au de/Tus
du rez-de-chaussée, & au dessous, on a ménagé les cuisines & tout ce qui en dé-
pend. La façade est décorée de deux beaux ordres d'Architecture, le
ïïlâHchc 11
* premier Dorique, Se le sécond Ionique. Les colonnes du Dorique sont
iselées, excepté que dans les angles que forme la saillie du corps du milieu, qui
avance d'un demi diamètre de colonne* elles sont accoup'éas, & des autres dou-
blées, ce qui donne plus de solidité. Dans le steond Ordre, les colonnes, qui or-
nent ce corps du milieu dans toute la longueur de la sale, sont de demi relief, Se
celles des deux Galeries sont isolées* Il ne sera pas hors de propos de remarquer
ici que dans l'édition des quatre livres de Palladio,, que Jacques Leoni publia à
Londres, en 1715 ; les colonnes Ioniques de ce corps du milieu sont dessinées com-
me quarrées. Il n' est pas surprenant que V Editeur y ayant copié les desseins tels qu*
ils sont dans les œuvres de Palladio, qui sont imprimées, Se où ort n'a pas mis les
ombres nécessaires, soit tombé dans cette mèprise.
Mais ce qui est extraordinaire, c* est que 1* Architecte N.. N. ait fait la même bé-
vue dans la nouvelle édition qu'il a donnée de ces œuvres de Palladio, & qu* il
ait suivi, dans ses planches, les desseins imprimés à Londres, ou ceux de la Ha je
1725, qui sont entièrement conformes aux premiers » Le séjour qu'il a fait à Vi-
£ence lui donnait les moyens de s'éclaircir de la vérité par ses propres yeux, Se
il aurait dû corriger, dans sor* édition, la faute qui s'était glissée dans les deux
précédentes.
Les pièces qui composent les Appartenons sont d'une proportion juste Se élégan-
te j par rapport à toutes leur dimensions, c'est à dire longueur, largeur & hauteur*
Les grandes chambres sont aussi hautes que l'exige la première des méthodes que
Palladio, Hv. I. chap. 23 f preserit pour la hauteur des voûtes ; 3c pour la hauteur
de celles qui sont quarrées, on a ajouté le tiers de leur largeur, Se le rayon de leur
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