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https://doi.org/10.11588/diglit.1679#0054
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ces quatre pouces ne regarde que la corniche > parceque la frïse & V architrave sont
conformes aux préceptes de Palladio, ainsi qu'on peut le voir à la Planche Xîl.,
où ess: la moulure dessinée en grand j avec toutes les parties marquées dans la der-
niere precisîon. Les entrecolonnes des Galeries Doriques sont de trois diamètres, c*
efl: à dire du genre que Vitruve appelle Dïrfiyle <^), quoiqu'ils soient plus étroits
d'un cinquième de diamètre, afin de laisser aux métopes un quarré parfait. Notre
habile Architecte n'a pas donné une moindre preuve çje son goût judicieux dans la
proportion qu'il a asiîgnée aux portes & aux fenêtres de ce premier étage. Elle ne
sçaurait mieux convenir à la solidité Âe l'Ordre Dorique. Les fenêtres, non plus
que les portes de la Sale basse, n'ont que deux quarrés de hauteur. Les portes des
deux éscaliers, qui sont retrècies, par le haut, du tiers de leur piédroit, ont, ou-
tre les deux largeurs, presque le vingtième du jour d'en bas.
Je crois qu'il me sera permis de rélever ici une mèprise commune aux trois fa-
meuses éditions des œuvres de Palladio, la première faite à Londres, la séconde à
la Ha je, & la troisième, de Y Architecte N. N., à Venise, chez Ange Pasinelli,
en 1740. Les Editeurs donnent tous <J<?nv lat-c^tre &■ un quart à ces fenêtres. Cette
uniformité de faute prouve évidemment que les planches des trois éditions ont été
saites sur le mêmes desîeins.
Au dessus du Dorique dont j'ai donné la descriptîon, s'élève un sîmple Ordre
Ionique, dont le piédestal, sans base, détermine la hauteur de l'appui des Galeries,
& des fenêtres, & la cimaise règne tout le long de la façade. Les colonnes, dont
le diamètre efl: de 24 pouces Se demi, ont 18 pieds 3 pouces de hauteur, ce qui
fait 9 modules, moins 2 pouces Se demi. La bik ess: attique, & on y a de plus
ajouté un tondîn près de la cimaise. La moulure de cette base ess:, en toutes ses
parties j semblable à celle que Palladio, dans ses préceptes, détermine pour l'Ordre
Ionique, Se on peut dire la même cose de celle du chapiteau. L'entablement efl;
plus grand que celui que 1' Auteur avoït deffîné pour ce bâtiment Se a plus que le
cinquième de la hauteur de la colonne» mesure que Palladio preserit pour l'Ordre
dont nous parlons. Une moyenne proportionnelle arithmétique, tirée du quart Se
du cinquième de la hauteur de la colonne, efl: la proportion qu'il adopta pour 1*
entablement de l'Ionique. Je ne me ha-zarderai pas à dire mon sentiment sur cette
augmentation de proportion. C efl: aux sçavans qu' il appartient d'en juger » Ils
sont en état de sentir ces beautés délicates, ces finesses de l'art que Palladio sça-
vait répandre dans ses ouvrages, & qui ont rendu son nom immortel. J'ai déjà dit
que
00 Vîtruvç Liv, III. chap. 2,
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ces quatre pouces ne regarde que la corniche > parceque la frïse & V architrave sont
conformes aux préceptes de Palladio, ainsi qu'on peut le voir à la Planche Xîl.,
où ess: la moulure dessinée en grand j avec toutes les parties marquées dans la der-
niere precisîon. Les entrecolonnes des Galeries Doriques sont de trois diamètres, c*
efl: à dire du genre que Vitruve appelle Dïrfiyle <^), quoiqu'ils soient plus étroits
d'un cinquième de diamètre, afin de laisser aux métopes un quarré parfait. Notre
habile Architecte n'a pas donné une moindre preuve çje son goût judicieux dans la
proportion qu'il a asiîgnée aux portes & aux fenêtres de ce premier étage. Elle ne
sçaurait mieux convenir à la solidité Âe l'Ordre Dorique. Les fenêtres, non plus
que les portes de la Sale basse, n'ont que deux quarrés de hauteur. Les portes des
deux éscaliers, qui sont retrècies, par le haut, du tiers de leur piédroit, ont, ou-
tre les deux largeurs, presque le vingtième du jour d'en bas.
Je crois qu'il me sera permis de rélever ici une mèprise commune aux trois fa-
meuses éditions des œuvres de Palladio, la première faite à Londres, la séconde à
la Ha je, & la troisième, de Y Architecte N. N., à Venise, chez Ange Pasinelli,
en 1740. Les Editeurs donnent tous <J<?nv lat-c^tre &■ un quart à ces fenêtres. Cette
uniformité de faute prouve évidemment que les planches des trois éditions ont été
saites sur le mêmes desîeins.
Au dessus du Dorique dont j'ai donné la descriptîon, s'élève un sîmple Ordre
Ionique, dont le piédestal, sans base, détermine la hauteur de l'appui des Galeries,
& des fenêtres, & la cimaise règne tout le long de la façade. Les colonnes, dont
le diamètre efl: de 24 pouces Se demi, ont 18 pieds 3 pouces de hauteur, ce qui
fait 9 modules, moins 2 pouces Se demi. La bik ess: attique, & on y a de plus
ajouté un tondîn près de la cimaise. La moulure de cette base ess:, en toutes ses
parties j semblable à celle que Palladio, dans ses préceptes, détermine pour l'Ordre
Ionique, Se on peut dire la même cose de celle du chapiteau. L'entablement efl;
plus grand que celui que 1' Auteur avoït deffîné pour ce bâtiment Se a plus que le
cinquième de la hauteur de la colonne» mesure que Palladio preserit pour l'Ordre
dont nous parlons. Une moyenne proportionnelle arithmétique, tirée du quart Se
du cinquième de la hauteur de la colonne, efl: la proportion qu'il adopta pour 1*
entablement de l'Ionique. Je ne me ha-zarderai pas à dire mon sentiment sur cette
augmentation de proportion. C efl: aux sçavans qu' il appartient d'en juger » Ils
sont en état de sentir ces beautés délicates, ces finesses de l'art que Palladio sça-
vait répandre dans ses ouvrages, & qui ont rendu son nom immortel. J'ai déjà dit
que
00 Vîtruvç Liv, III. chap. 2,
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