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le vestibule & les arcades, par exemplej seraient à propos pour la première, mais
les tours,. les- fenêtres sans ornemens, & les corniches mutilées de la Façade ne lui
conviendraient pas* Comme cette maison est bâtie tout près de la porte d'un bourg
bien peuplé, il me semble que l'Architefte- s1 est parfaitement uniforme & à la si-
tuation du lieu & à la magnificence de la famille pour la quelle il travaillait, &
qu'il a suivi exactement la règle, qui exige que les bâtimens. dans les lieux de
cette nature ayent à la fois les ornemens. de* maisons de ville & la simplicité de
celles de campagne.
Les bâtimens contenus dans ce volume sont presque tous d'une grandeur médio-
cre , apparemment parceque Palladio a dû se consormer à. la sagc économie de ceux
qui en ont ordonné les desseins. Il y en a un cependant de la plus grande magni-
ficence, c'est celui devMessieurs les Comtes. Adrien & Marc Antoine de. Thiene,
dans leur terre de Quinto.
Ce bâtiment, qui ne cède en rien à ceux des Grecs & des Romains, fait con-
naître également les talens de V aureur , les avantages que lui a procuré 1a teéture
de Vitruve, 8c 1' examen «ju'il a fait Jeo JeNris de<s. édifices de Rome, dont il
nous a transmis les desseins. Des Portiques» des Salles, des Galeries s des Apparte-
mens commodes & bien divisés» des Cours, des Jardinsr de vailles lieux: couverts,
où l'on- peut,^ménager tous .ceux qui sont" necessaires pour les besoins de la cam-
pagne» itlîles- sont: les- nombreuses- partie* de cette maison, la plus magnifique entre
toutes celles de ce genre que Palladio a dessinees.
Quoique notre Architecte ait beaucoup étudié Vitruve & s'en soit tenu à sarrèV
gle pour marquer, dans le ï'j chapitre;du premier de ses livres, les cinq genres d'
entrecolonnemens, is ne s'y est pas borné, à l'exemple des anciens » dans T exé-
cution .:" air contraire îï a donne à: ces entrecoionnemens plus ou moins , d'étendue
sélon qu'exigeait le reste du bâtiment & Vusage au. quel il était destiné (i)..
(0 Dans la vie de r'Architecïe Fr. François Coîorr-' anciens lui'en' offraient de plus frires. Le Vite
na, Dominicains, surnomméFoii/Ê/e, auteur: de'piîi celèbri Architettie Sctilsori Veneziani
duRoman célèbre qui a contribué, soivant le cite fiorirono- nel secolo XVI.
- Comte François Algarottîv à faire revÏTre le' Dans «la-vie dé Palladio- l'Auteur a.-reie'-'é en pett
geûte delà bonne-Architecture, il y a une no- de mots, mais avec beaucoup de justeile&une"
te, où Mr. Temanza' dit s.ici Polifile rapporte saine critique, les beautés & les icltburces de
un. précepte de Vitruve, qui efi que dans les edi' cet Architecte. Ce Recueil nvest pas le seul
ssees à deux Ordres , les colonnes du sécond doi- ouvragede'Mr. Temanza, mais il suffiraïtpour
■vent être une quatrième partie plus, basses que- ■■■-. prouver son mérite. . Orr peut appeller cette
celles'du premier. Polifile cependant nous aver. Collection instructive V histoiredel' Archîteftu- •
tlt que dans, san amphithéâtre imaginaire II n'a re Vénitienne dans ce iîècle si. favorable aux
pas suivi cette règle■■:, car les colonnes des trois beaux arts .Notre Ecrivain y marque les pro.
Ordres'avaient toutes la même longueur, à peu grès,les differens emplois, des arristes, les- me-
près comme celles du ,Collsee de Home; ce qui thodes qu'ils ont Suivies pour Ia^.disposuion &
prouve qv,e quoique très.dttaché à vitruve, il pour la soiidîfé dans 1'Archîist'st'ure cîviîe &
s'éloignait désis règles lorsque tes.courages des militaire. Il relève ensuité les beautés des
le vestibule & les arcades, par exemplej seraient à propos pour la première, mais
les tours,. les- fenêtres sans ornemens, & les corniches mutilées de la Façade ne lui
conviendraient pas* Comme cette maison est bâtie tout près de la porte d'un bourg
bien peuplé, il me semble que l'Architefte- s1 est parfaitement uniforme & à la si-
tuation du lieu & à la magnificence de la famille pour la quelle il travaillait, &
qu'il a suivi exactement la règle, qui exige que les bâtimens. dans les lieux de
cette nature ayent à la fois les ornemens. de* maisons de ville & la simplicité de
celles de campagne.
Les bâtimens contenus dans ce volume sont presque tous d'une grandeur médio-
cre , apparemment parceque Palladio a dû se consormer à. la sagc économie de ceux
qui en ont ordonné les desseins. Il y en a un cependant de la plus grande magni-
ficence, c'est celui devMessieurs les Comtes. Adrien & Marc Antoine de. Thiene,
dans leur terre de Quinto.
Ce bâtiment, qui ne cède en rien à ceux des Grecs & des Romains, fait con-
naître également les talens de V aureur , les avantages que lui a procuré 1a teéture
de Vitruve, 8c 1' examen «ju'il a fait Jeo JeNris de<s. édifices de Rome, dont il
nous a transmis les desseins. Des Portiques» des Salles, des Galeries s des Apparte-
mens commodes & bien divisés» des Cours, des Jardinsr de vailles lieux: couverts,
où l'on- peut,^ménager tous .ceux qui sont" necessaires pour les besoins de la cam-
pagne» itlîles- sont: les- nombreuses- partie* de cette maison, la plus magnifique entre
toutes celles de ce genre que Palladio a dessinees.
Quoique notre Architecte ait beaucoup étudié Vitruve & s'en soit tenu à sarrèV
gle pour marquer, dans le ï'j chapitre;du premier de ses livres, les cinq genres d'
entrecolonnemens, is ne s'y est pas borné, à l'exemple des anciens » dans T exé-
cution .:" air contraire îï a donne à: ces entrecoionnemens plus ou moins , d'étendue
sélon qu'exigeait le reste du bâtiment & Vusage au. quel il était destiné (i)..
(0 Dans la vie de r'Architecïe Fr. François Coîorr-' anciens lui'en' offraient de plus frires. Le Vite
na, Dominicains, surnomméFoii/Ê/e, auteur: de'piîi celèbri Architettie Sctilsori Veneziani
duRoman célèbre qui a contribué, soivant le cite fiorirono- nel secolo XVI.
- Comte François Algarottîv à faire revÏTre le' Dans «la-vie dé Palladio- l'Auteur a.-reie'-'é en pett
geûte delà bonne-Architecture, il y a une no- de mots, mais avec beaucoup de justeile&une"
te, où Mr. Temanza' dit s.ici Polifile rapporte saine critique, les beautés & les icltburces de
un. précepte de Vitruve, qui efi que dans les edi' cet Architecte. Ce Recueil nvest pas le seul
ssees à deux Ordres , les colonnes du sécond doi- ouvragede'Mr. Temanza, mais il suffiraïtpour
■vent être une quatrième partie plus, basses que- ■■■-. prouver son mérite. . Orr peut appeller cette
celles'du premier. Polifile cependant nous aver. Collection instructive V histoiredel' Archîteftu- •
tlt que dans, san amphithéâtre imaginaire II n'a re Vénitienne dans ce iîècle si. favorable aux
pas suivi cette règle■■:, car les colonnes des trois beaux arts .Notre Ecrivain y marque les pro.
Ordres'avaient toutes la même longueur, à peu grès,les differens emplois, des arristes, les- me-
près comme celles du ,Collsee de Home; ce qui thodes qu'ils ont Suivies pour Ia^.disposuion &
prouve qv,e quoique très.dttaché à vitruve, il pour la soiidîfé dans 1'Archîist'st'ure cîviîe &
s'éloignait désis règles lorsque tes.courages des militaire. Il relève ensuité les beautés des