L’ÉPOQUE DE RICHELIEU ET DE MAZARIN
(1610-1661)
Effervescence. Lent, mais sûr acheminement vers l’ordre
classique.
CHAPITRE PREMIER
l’esprit et les tendances
L’idéal classique ne s’est pas imposé du premier coup.
Sa marche est fatale depuis la Renaissance, mais il achoppe
à chaque pas. Sans doute l’esprit d’unité et de discipline
gagne en même temps que le dogme monarchique ; Pascal
est le contemporain de Poussin, et la raison est leur étoile,
sinon leur dieu. Mais ni la vie de l’âme, ni la forte réalité,
ni la Nature elle-même ne perdent leurs droits dans cet art
qui vient de renaître.
Il exprime une société mal assagie depuis les guerres
de religion. Sous la férule de Richelieu sectes et factions
se cabrent. Protestantisme, Jansénisme, Fronde, Roman-
tisme littéraire et artistique maintiennent les droits du sens
personnel devant la triple raison sociale de la Monarchie,
de la Papauté et du Classicisme. Une ardente renaissance
religieuse soulève les âmes et fleurit en Ordres nouveaux,
(1610-1661)
Effervescence. Lent, mais sûr acheminement vers l’ordre
classique.
CHAPITRE PREMIER
l’esprit et les tendances
L’idéal classique ne s’est pas imposé du premier coup.
Sa marche est fatale depuis la Renaissance, mais il achoppe
à chaque pas. Sans doute l’esprit d’unité et de discipline
gagne en même temps que le dogme monarchique ; Pascal
est le contemporain de Poussin, et la raison est leur étoile,
sinon leur dieu. Mais ni la vie de l’âme, ni la forte réalité,
ni la Nature elle-même ne perdent leurs droits dans cet art
qui vient de renaître.
Il exprime une société mal assagie depuis les guerres
de religion. Sous la férule de Richelieu sectes et factions
se cabrent. Protestantisme, Jansénisme, Fronde, Roman-
tisme littéraire et artistique maintiennent les droits du sens
personnel devant la triple raison sociale de la Monarchie,
de la Papauté et du Classicisme. Une ardente renaissance
religieuse soulève les âmes et fleurit en Ordres nouveaux,