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Le Sifflet: journal humoristique de la famille — 2.1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.8638#0085
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LE SIFFLET

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est le seul de sou espèce! Un ruban rouge orne sa bou-
tonnière... Qu’a-t-il fait pour l’obtenir?...

Je n’en sais pas plus que vous!

On prétend l’avoir entendu dire... dans une église
unjour de remords... agenouillé devant le Christ... ces
paroles :

« Seigneur, ni vous ni moi n’avons mérité la croix ! »

Au physique... reconnaissons qu’il est comme il faut. .
quand il a sa cravate blanche.

C’est une belle tête de vieillard... on le prendrait à
première vue pour un académicien... ou un magistrat...
Il a beaucoup de sérieux dans les narines !...

Mais il suffit de parler deux minutes avec lui, pour
être édifié sur son instruction et son éducation.

— J’ai t’été par ci, j’ai t’été par là, et toujoursj’ai t’été.

Mais c’est son moindre défaut et, assurément, je ne lui
ferais aucun reproche sur son manque absolu d’éducation,
s’il avait d’autres qualités.

Mais il en est dépourvu complètement.

Il n’est que riche !

On évalue sa fortune à deux ou trois millions.

L’art dramatique a reçu un bien rude coup,
depuis le second avènement de ce directeur sordide.

Son avarice n’est pas seulement qu’au théâtre, il faut
connaître le budget de ses amours pour s’en rendre
compte.

Il donne à sa maîtresse cent cinquante francs par mois
et lui fait jouer sans autres feux... que les siens, les ingé-
nuités.

La pauvre fille, pour rester ingénue toute sa vie, ac-
cepte cette position sans murmurer.

BOBÈCHE.

SIFFLET

A peine sortis des élections de Paris, nous retombons
dans celles de Lyon, — sans préjudice du reste.

On ne peut donc pas dormir vingt-quatre heures tran-
quille ici !

Ah ! le jour où on élira le Sifflet, on en verra de
belles !

En ce monde, chose étrange ! on est plein de précau-
tions contre l’homme qui en veut à votre bourse, —
et plein de confiance pour celui qui prend votre
femme !

La Liberté raconte le mariage du comte de X... qui
vient d’épouser une toute jeune fille fort jolie.

— Que va-t-il devenir ? s’écrie un gommeux.

— Parbleu, répondit Anézo, le gardien d’un beau
musée !

Antonin Desprey, le meilleur élève de Joufïroy, a ex-
posé un admirable buste de vieille femme, coiffée d’un
bonnet dont les brides flottent au vent.

C’est la nature même, aussi s’arrête-t-on beaucoup
pour le regarder.

— Ça, disait hier un gavroche, c’est la République
conservatrice.

C’était dans une des dernières réunions publi ques :

On crie au fameux X... de prendre la parole :

— Messieurs, dit-il d’un air embarra-sé, je n’ai
jamais pu parler en public... mais, si quelqu’un d’entre
vous veut bien prendre la parole en mon nom, Je lui
tiendrai son chapeau.

Il est bon d’avoir de l’ordre.

Yoici le relevé des livres d’une diva bien connue :

1870 — — ’ zéro-.

1871 — — 5,000 »

1872 — — 100,000 »

1873 — — 225,000 »

Jolie chose que le théâtre !

Un gros Anglais atteint du spleen vient habiter
Paris.

La gaîté revient, — cure complète.

Des affaires de famille le rappellent en Angleterre. —
Il a la nostalgie de la France.

Le spleen revient à grands pas. — Tout le dégoûte :
son pays, ses habitants, ses produits.

— Ah ça! lui dit-on, quelle ditiérence si grande y a-
t»il donc entre la France et l’Angleterre ?

— Gorldam ! vous me le demandez ! l’une produit des
truffes et l’autre des pommes de terre !

Un Gascon voyage en compagnie d’un Marseillais, de
Paris à Lyon (train express).

Le Gascon par le sans cesse de ses châteaux, et sur-
tout de ses ancêtres, qui remontent aux croisades.

Le Marseillais bâille ; le Gascon continue la descrip-
tion de son arbre généalogique. Le Marseillais bâille de
plus belle et commence à dormir.

— Vous ne m’écoutez donc pas ? demande le Gascon.

— Eh! té! que voulez-vous que ze votis réponde ?

; ze me fiche de mes ancêtres, moi ! Comment voulez-vous
que ze tienne compte des vôtres ?

— C’est curieux, disait un flâneur en observant la
Seine, quand elle rentre dans son lit, elle descend...
Ce n’est pas comme ça qu’on fait... ordinairement.

— Nous avons demain du monde à dîner, amenez-
nous donc le baron Brisse.

—• Pour dîner ?

— Non, pour découper.

Une actrice d’une de nos scènes de genre a les dents
qui tremblent.

■— Y a-t-il longtemps que vos dents tremblent ? lui
demande son dentiste.

— Depuis les derniers grands vents, répondit-elle.

— Pourquoi le Sifflet ne s’use-t-il pas ?

— Parce qu’il a assez de sel pour se conserver.

— Si certains maris avaient, à la manière des escar-
gots, les yeux au bout des cornes, y verraient-ils plus
clair ? demandait Yeuillot à Glais-Bizoin.

— Oui vraiment, répondit celui-ci, car l’organe de
la vue serait si haut chez eux, qu’ils ne pourraient plus
se mettre le doigt dans l’œil.

On repave en ce moment la rue du Faubourg-Mont-
martre, ce qui intercepte depuis quinze jours la circula-
tion.

— Sais-tu pourquoi cette rue a l’air de si mauvaise
humeur? demandait Barodet à Rémusat.

— C’te bêtise! répondit l’académicien, c’est parce
qu’on la rend barrée.

Nous étions l’autre jour à l’Aleazar d’été, où nous ad-
mirions surtout l’avaleur de sabres, vous savez, celui de
qui on a dit :

L’a valeur n’attend pas le nombre des années.

Tout à coup, il saisit le jonc à pomme d’or du marquis
et l’avala tout entier.

Depuis, on n’en a plus eu de nouvelles.

Yoici un chef-d’œuvre que j’ai copié à la quatrième
page d’un journal que je ne veux pas nommer :

« Consultation, 20 francs. Par le même moyen, réta-
« blissement garanti de toute désunion existant dans
« un ménage, par suite d’infidélité de l’un des époux.

; « Réussite assurée. »

Faire un mot de commentaire serait détruire tout l’ef-
fet de cette annonce.

Un journal sérieux disait l’autre jour qu’un requin
de 150 kilos était exposé boulevard des Capucines. Nos
renseignements nous ont appris que ce requin n’est pas
autre chose qu’un canard...

Ayez donc confiance dans la politique d’un journal
pareil !

Nos fromages obtiennent à l’exposition de Vienne un
immense succès.

Soyons fiers d’être Français !

Un artiste de nos amis possède en pur don le cœur
d’une jeune actrice charmante en tous points ; son seul
défaut est un amour immodéré pour les fiacres.

A quelque moment du jour ou de la nuit qu’elle pa-
raisse, on peut être sûr qu’elle a derrière elle plusieurs
heures de ver rongeur.

Un jour le jeune homme hasarda une timide observa-
tion :

— Plains-toi donc, répondit ingénument la rosière,
personne n’a jamais payé si peu mes transports.

Un mot de Billion :

C’était à ia répétition générale d’un drame à l’Am-
bigu. Un artiste qui jouait le régent va le trouver pour
se plaindre de l’impossibilité de jouer ce personnage avec
un costume aussi râpé que celui offert par l’adminis-
tration.

— Comment ! comment ! fait le fastueux directeur,
vous vous plaignez? Vous ne savez donc pas que c’est
un costume avec lequel M. Chilly a joué plus de deux
cents fois !

A partir du 25 de ce mois, les voitures de remise de-
vront posséder des numéros en or ou en cuivre doré,
au lieu et place des chiffres rouges qui se trouvent sur
leurs panneaux et leurs lanternes.

J’avoue qu’il y aurait des modifications dont le besoin
se faisait.., plus vivement sentir.

Par exemple :

La tenue et le langage des cochers;

Une réforme complété de la cavalerie... dont les che-
vaux ne peuvent plus marcher ;

Des voitures moins dégoûtantes que celles qui circu-
lent;

Et bien a’autres choses encore !

Un jeune homme a voulu s’empoisonner dernièrement
en avalant dé l’esprit de sel.

S’il avait eu un peu plus de sel dans l’esprit, il n’au-
rait assurément pas tenté ce genre de suicide.

Le matériel de ia Poule aux œufs d'or est à ven-
dre !

Qu’est-ce qu’on entend par le matériel? Le corps de
ballet en fait-il partie ?

Il y a des mots que j’aime à citer, tant ils peignent
bien la situation.

Louis XVIII disait :

« L’ingratitude est la politesse des rois. »

O. PÈRE-S1FFLKÜR.

LE SIFFLET-SALON

Si j’entreprenais de faire une critique sérieuse de
toutes les œuvres exposées, peintures, sculptures et des-
sins, il me faudrait, pour ce travail, cinquante numéros
du Sifflet avec supplément.

Di.nc il faut que je ne fasse que dire un mot des prin-
cipales œuvres, pour rester dans mon cadre et pour ne
point abuser de la patience des lecteurs qui n’aiment pas
l’odeur de la peinture.

Je prends au hasard de la fourchette :

JÉSUS DANS LE TOMBEAU

d’Henri Lévy, est l’unique chef-d’œuvre du Salon. Per-
mettez-moi de ne pas en dire davantage.

JEANNE D’ARC A CHINON

par Leduc, est une assez bonne copie d’un tableau que
j’ai vu l’année dernière à la foire aux pains d’épices, à
l’extérieur d’une baraque, sur lequel était représentée,
à la gouache, la pucelle d’Orléans dans une position
intéressante !

REVUE du 29 juin 1871

par Ginain (Eugène), n’est pas autre chose non plus que
la copie d’une gravure à dix centimes de la maison Pel-
legrin (d’Epinal).

LESUEUR CHEZ LES CHARTREUX
M. Théophile Gide n’a probablement jamais vu jouer
le Chapeau d'un horloger, car il saurait que l’excel-
lent acteur des Variétés rfia aucune ressemblance avec
le personnage qui fait voir des photographies aux moines.

LE PORTRAIT DE MADAME PRISTON

par Worms, est la plus belle caricature du Salon ; si
l’on faisait la farce de m’exposer ainsi, je demanderais à
l’artiste des dommages et intérêts.

DANS LA SERRE

de Mlle Jeanne Samson, est une défic’euse petite compo-,

sition.pour une chambre deje. ne fille, car ce bon

petit tableau a une morale : faire comprendre aux de-
moiselles qu elles doivent toujours prendre leur café
seules.

PORTRAIT DE MADEMOISELLE ROUSSEIL

par Layraud ; bon tableau, bien ressemblant; il ne lui
manque que la parole.

JACQUES

ou l’enfant bleu, par Caroius Duran, est la meilleure
plaisanterie du Salon !

Mademoiselle Croizette allant à Vabreuvoir, du
même artiste, est une composition plus sérieuse, mais
qui cependant ne manque pas de gaîté.

LES TÉNÈBRES

de Gustave Doré, sont très réussies... Je défie d’y voir
quelque chose.

LE DÉSERT

du même, est un souvenir des Alpes, qui prouve bien
qu’il n’y a rien dans cette toile.

LE JOUR DES FERMAGES

deBerne-Bellecour, est un tableau qui n’a pas une grande
dimension, mais qui vaut mieux que certaines toiles de
plusieurs mètres.

Maritorne.

THÉÂTRES

ODÉON

Grand succès avec la reprise de la Vie de Bohême,
qui est jouée admirablement par MM. Berton, Richard,
et Mlle Broissat.

VAUDEVILLE

Reprise très fructueuse également avec le Roman
d’un jeune homme pauvre. Jane Essier est toujours
l’excellente comédienne que nous connaissons.

renaissance

Le Client de Champignac est un joyeux petit vaude-
villle, mais Blanche et Planchette, retouchée par M.
Busnach, a vieilli de cent ans.

Ah ! monsieur Hostein, on ne reconnaît plus en vous
le maître d’autrefois !
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