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ce rapprochement a cTailleurs ete rernarąue par Chapouthier qui Texplique
par le fait que Nemesis et le Soleil sont tous les deux l’oeil cle la justice21.

Pour terminer ces considerations a propos d’un objet si modeste, dont
la presence dans la necropole est sans doute fortuite (perdue par un Palmy-
renien qui retournait a la ville?), nous proposons d'y reconnaitre Nebo et
Nemesis. II fant sonligner neanmoins que ce n’est qu’une hypothese, mienx
basee ponr Nebo, plus vague pour Nemesis. II est egalement possible que la
face b represente une deesse inconnue ou une Victoire de type inconnu jusqu’a
present22. Nons sommes d’avis cpie la tessere est sans doute de III® siecle
et que ses deux faces representent des repliques de peintures ou bien de bas-
-reliefs culturels inconnus.

En marge de ces remarques on peut proposer une nouvelle interpretation
cbune monnaie palmyrenienne. II s’agit cbune monnaie du Gabinet des Me-
dailles, n° Syrie 1768 D, en bronze, clecoree de trois bustes divins sur l’avers
et d’une deesse ailee sur le revers. La deesse jusqu’a present appellee Victoire,
tient a la main gauche une palnie et dans la droite une grandę balance au-
dessus d’un betyle23. Du Mesnil du Buisson, citant les nombreux auteurs qui
s’occuperent de cette piece (la premiere monnaie palmyrenienne connue en
Europę) auxquels on peut ajouter en tete l’abbe de Barthelemy24, avoue
qu’une scene pareille, a savoir la Victoire tenant une balance, n’est pas connue.
A notre avis il convient ici de changer d’interpretation, Nemesis portant une
balance etant bien connue dans l’art greco-romain. II suffit de citer le bas-
-relief de Philippes avec Nemesis qui tient une grandę balance dans la main
droite detachee du corps, tout comme dans le type de la monnaie en question25 26.
Puisque les trois dieux sur l’avers sont eviclemment Bel avec ses acolythes,
nous aurions encore un exemple du rapport entre Nemesis et les divinites
solaires, selon l’hypothese precitee de H. Seyrig.

21 H. Seyrig, o. c., p. 61 n. 2.

22 Cf. ex. c. la stele de Myranar publiee recemment par H. Seyrig, Sculptures du
Musee d’Alep, “Syria” 48, 1971, p. 119, fig. 3. Puisąue cette deesse tient dans une main
une palmę et dans 1’autre une torche on serait tente de la rapprocher de la Nemesis
d’Andautonia, cf. supra, n. 15, et donc de la deesse de notre tessere. Une reponse defini-
tive ne me semble pas possible vu le nombre restreint des objets et lem's dispersions entre
les trois sites. Pour le rapprochement Nemesis-Artemis (qui apparait avec les deux
torches) cf. Herter, o. c., col. 2377. Parmi les autres deesses ailees d’origine grecąue on
peut enumerer d’apres H. Kenner, Flugelfrau und Flugeldamon, Oest. Jhrs. 31, 1939,
pp. 81 - 95: Eos, Iris, Eris, Harpe, Erynie. (Cf. aussi Ch. Picard, Manuel d’archeologie
grecąue, t. V, Index generał de tomes III - IY, p. 6). Aucune de ces deesses n’est represen-
tee avec deux torches et aucune apparement n’etait coimue a Palrnyre.

23 Du Mesnil du Buisson, o. c., pp. 719 - 720, pl. XCI.

24 J. J. Barthelemy, Les ruines de Palmyre, Oeuures Gompletes, t. IV, Part II,

Paris 1821, p. 334. La colonne (betyle suivant du Mesnil du Buisson) serait selon Barthe-
lemy la borne de Palmyre, et la balance au dessus d’elle symboliserait Peąuilibre entre
Borne et les Parthes dont depend le sort de Palmyre.

26 Chapouthier, ut supra n. 18, figs 2 et 4, p. 292.
 
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