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Lettre III.
A Monseigneur le Comte de Pontchartraln > Secré-
taire d'Etat & des Commandemens de Sa Ma~
jefté 3 &c.
M Onseigneur,
Etat Comme j'aurai l'honneur dans la suite cte vous
PRE" parler souvent des Patriarches, des Papas, des
de TE* Caloyers , & des autres Minirires de l'Eglise Gré-
glisc que , je crois que pour éviter les répétitions, il
Gréque. vaut mieux vous entretenir dans cette lettre de
tout ce que j'ai appris de l'état présent de cette
Eglise.
Elle est tombée dans un desordre si affreux de-
EnI4î?- puis la prise de Constantinople par Mahomet 11.
que pour peu qu'on ait de zélé pour la réligion,
on ne sçauroit la considerer sans verser des lar-
mes : cependant quelque désir que les Turcs
ayent montré d'humilier les Grecs , ils ne leur
ont jamais deffendu ni l'exercice,ni l'étude de leur
réligion ; au contraire le Sultan, dont on vient de
parler , pour leur marquer qu'il n'y vouloit faire
aucun changement , honnora le premier Patriar-
che que l'on élût sous son règne , des mêmes pré-
sens que les Empereurs Grecs avoient accoutume
de faire dans ces occasions. Ces présens consi-
sloient en mille écus argent comptant, un bâton
pastoral d'argent, une robbe de camelot » 6c un
cheval blanc.
Lettre III.
A Monseigneur le Comte de Pontchartraln > Secré-
taire d'Etat & des Commandemens de Sa Ma~
jefté 3 &c.
M Onseigneur,
Etat Comme j'aurai l'honneur dans la suite cte vous
PRE" parler souvent des Patriarches, des Papas, des
de TE* Caloyers , & des autres Minirires de l'Eglise Gré-
glisc que , je crois que pour éviter les répétitions, il
Gréque. vaut mieux vous entretenir dans cette lettre de
tout ce que j'ai appris de l'état présent de cette
Eglise.
Elle est tombée dans un desordre si affreux de-
EnI4î?- puis la prise de Constantinople par Mahomet 11.
que pour peu qu'on ait de zélé pour la réligion,
on ne sçauroit la considerer sans verser des lar-
mes : cependant quelque désir que les Turcs
ayent montré d'humilier les Grecs , ils ne leur
ont jamais deffendu ni l'exercice,ni l'étude de leur
réligion ; au contraire le Sultan, dont on vient de
parler , pour leur marquer qu'il n'y vouloit faire
aucun changement , honnora le premier Patriar-
che que l'on élût sous son règne , des mêmes pré-
sens que les Empereurs Grecs avoient accoutume
de faire dans ces occasions. Ces présens consi-
sloient en mille écus argent comptant, un bâton
pastoral d'argent, une robbe de camelot » 6c un
cheval blanc.