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Toutain, Jules
Les cités romaines de la Tunisie: essai sur l'histoire de la colonisation romaine dans l'Afrique du Nord — Paris, 1895

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https://doi.org/10.11588/diglit.16856#0061

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LA SITUATION TOPO GRAPHIQUE DES CITÉS. 47

dent sur une terrasse adossée aux derniers contreforts duDj.
Rihan, dominant le Fahs, et plus loin, vers le sud-ouest, la
plaine de Bou Arada (1). Les monuments et les maisons d'Avitta
Bibba gravissaient la pente d'une colline, au pied de laquelle
se creuse le lit d'un petit affluent de l'O. Jarabia, et que cou-
ronne aujourd'hui la zaouïa Bou Ftis (2). En face d'Avitta Bibba,
Apisa majus et Thibica s'étageaient, à quelques kilomètres
l'une de l'autre, au flanc des coteaux qui limitent vers le sud
la plaine du Fahs. En aval, Thuburbo majus était assise sur
des mamelons qui s'abaissent doucement vers les rives de l'O.
Miliane ; plus loin encore Uthina couvrait plusieurs collines,
qui prolongent au nord le Dj. Bou Hadjeba.

Il en est de la plaine du Sers comme du Fahs et de la Dakla.
Assuras et la ville ancienne dont les restes subsistent à Ellez
ne se trouvaient pas dans la plaine. Elles étaient cachées, l'une
et l'autre, dans un des vallons qui divergent, comme les bran-
ches d'un éventail, autour des bas-fonds marécageux traversés
par l'O. Hamir et l'O. Bou Ledieb, affluents de l'O. Tessaa.
Non loin du Sers, Sicca Veneria escaladait, à plus de sept cents
mètres d'altitude, le versant méridional du talus calcaire, d'où
l'on voit à ses pieds s'étendre vers le sud les grands plateaux
de la Tunisie occidentale.

Plus loin encore, dans la région moins accidentée où les cités
romaines ont été plus rares, Sufetula, située au centre d'une
plaine, occupait une plate-forme demi-circulaire, limitée par
les rives taillées à pic de l'O. Sbeïtla; Gillium couvrait la pente
septentrionale d'une colline qui domine la rive droite de l'O.
Derb, et que défendent à l'ouest et à l'est deux profonds ravins,
Thelepte s'étendait sur la rive gauche de l'O. Bou Haya, autour
d'un mamelon que couronnent les débris de constructions puis-
santes (3) ; au-dessus de la rivière, des villas et des jardins s'éta-
geaient en terrasses. Caps a, au pied du Dj. Sidi Younès, se
groupait autour de vastes piscines, qu'alimente encore au-
jourd'hui une source thermale abondante ; le plateau, qui porte
la moderne Gafsa, est circonscrit à l'est et au sud par le lit sou-
vent désséché d'un oued saharien.

Je pourrais multiplier les exemples. Parmi les cités romaines

(1) Bulletin trimestriel des Antiquités africaines^ ann. 1883, p. 295.

(2) Ibid., p. 306.

(3) Bulletin archéologique du Comité, ann. 1885, p. 133 (Pédoya, Notice
sur les ruines de l'ancienne ville romaine de Thelepte.)
 
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